Académie royale de marine

Académie royale de marine

Académie de marine

Sommaire

Sous l'Ancien régime

L'Académie royale de marine a été fondée à Brest par un règlement du 30 juillet 1752 pris par Antoine Louis Rouillé, comte de Jouy, secrétaire d'État à la Marine, institutionnalisant l'initiative d'un groupe d'officiers de marine brestois, animé par le capitaine d'artillerie Sébastien Bigot de Morogues, qui est nommé premier président. La séance inaugurale eut lieu le 31 août 1752. Le nombre d'académiciens est alors limité à 75[1].

Les officiers de Marine qui y participent se proposent de contribuer à la modernisation de la Marine française. Ils reçoivent très vite l'approbation de Louis XV. L'Académie rassemble des astronomes, des hydrographes, des mathématiciens, etc. Parmi les membres, lors de la fondation, on compte les académiciens honoraires, outre Sébastien Bigot de Morogues, Jean Florent de Vallière, Amédée François Frézier, Henri Louis Duhamel du Monceau, Charles Étienne Louis Camus, Pierre Bouguer, Jean-Baptiste Après de Mannevillette, Jacques-Nicolas Bellin, Esprit Pezenas, Chardon de Courcelle, et les académiciens ordinaires Bory, Joseph Bernard de Chabert, Antoine Choquet de Lindu, Dumaitz de Goimpy, Groignard, Nicolas-Marie Ozanne[1].

Elle disparaît temporairement de 1765 à 1769, à la suite de la Guerre de Sept Ans. En 1769, Aymar Joseph de Roquefeuil, commandant de la Marine à Brest, obtint de Louis XV et du Secrétaire d'État à la Marine Choiseul-Praslin son rétablissement[1]. Une devise est adoptée : Per hanc prosunt omnibus artes (Grâce à elle, les arts profitent à tous)[2]. L'Académie sera liée à l'Académie des sciences par un édit de 1771. Le nombre d'acdémiciens est ramené à 60, puis porté à 70 en 1771. Elle devient alors très active, se réunissant 800 fois en 25 ans, et présentant 400 mémoires. Elle s'intéresse à l'astronomie navale, aux mathématiques, à l'architecture navale, à la physique, à l'hydrographie, à la cartographie[1] et à la santé des équipages[3]. En 1776, elle obtient la direction de l'atelier des boussoles de Brest[1]. Sa bibliothèque comptait plus de 3800 volumes, dont on possède le catalogue[2].

Parmi les nouveaux membres, on compte Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, Alexandre Guy Pingré, Pierre Charles Le Monnier, Alexis-Marie de Rochon, Jean-Charles de Borda, Charnières, Étienne Bézout, Nicolas Claude Duval-le-Roy, Étienne Nicolas Blondeau, Poissonier-Desperrière, Sabatier, Louis Antoine de Bougainville, Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, Jean-René de Verdun de la Crenne, Granchain, Fleuriot de Langle, Honoré Sébastien Vial de Clairbois, Pierre-Alexandre-Laurent Forfait, Jacques-Noël Sané[1], Antoine-Jean-Marie Thévenard, Jean-Jacques de Marguerie et Charles Pierre Claret de Fleurieu.

L'Académie contribua notamment à l'amélioration des instruments de navigation. On retrouve trois de ses membres (Claret de Fleurieu, Fleuriot de Langle, d'Escures) dans l'expédition que conduisit La Pérouse jusqu'aux îles Salomon avant de disparaître.

L'Académie de marine sera finalement supprimée par la Convention le 8 août 1793, en même temps que toutes les autres académies.

À partir de l'Empire

Elle fut restaurée sous l'Empire sous le nom d' Académie de marine et continue son œuvre au XXIe siècle.

Liens externes

Notes et références

  1. a , b , c , d , e  et f Philippe Henwood, « L'Académie de marine à Brest au XVIIIe siècle », in Jean Balcou, La mer au siècle des encyclopédies, Paris, Champion & Genève, Slatkine, 1987, pp. 125-134.
  2. a  et b Rémi Le Page, « La bibliothèque de l'Académie de marine à Brest », in Jean Balcou, La mer au siècle des encyclopédies, Paris, Champion & Genève, Slatkine, 1987, pp. 135-146.
  3. Adrien Carré, L'hygiène navale, préoccupation essentielle de l'Académie de marine, in Jean Balcou, La mer au siècle des encyclopédies, Paris, Champion & Genève, Slatkine, 1987, pp. 157-173.
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