- Contraintes volontaires
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Contrainte artistique volontaire
Une contrainte artistique volontaire est une contrainte artistique (formelle, théorique, plastique, thématique…) utilisée sciemment comme un moteur créatif.
Les contraintes sont à la base de la littérature « oulipienne » et plus généralement de tous les « Ouxpo » Ouvroirs d’X Potentielle (Oulipo, Oupeinpo, Outrapo, Oubapo, etc.)
Le rapport entre les contraintes artistiques et littéraires et la liberté est problématique : on soupçonne parfois les premières de nuire à la sacro-sainte seconde. À ce sujet, Raymond Queneau (in Bâtons, chiffres et lettres) écrivait : ""Une autre bien fausse idée qui a également cours actuellement, c'est l'équivalence que l'on établit entre inspiration, exploration du subconscient et libération, entre hasard, automatisme et liberté. Or, cette inspiration qui consiste à obéir aveuglément à toute impulsion est en réalité un esclavage. Le classique qui écrit sa tragédie en observant un certain nombre de règles qu'il connaît est plus libre que le poète qui écrit ce qui lui passe par la tête et qui est l'esclave d'autres règles qu'il ignore." Par ailleurs, l'OuLiPo a nuancé de lui-même la rigidité de la contrainte, par le concept de clinamen, qui réintroduit la liberté dans la création.
« Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense ! » Charles Baudelaire, à propos de la forme sonnet, dans Petits poèmes en prose.
Exemple
L'un des exemples les plus célèbres de contrainte dans le domaine littéraire est La Disparition (1969) de Georges Perec, qui ne comporte pas la lettre e. Un autre exemple est celui de l'auteur britannique Christine Brooke-Rose dans Remake (1996), qui ne comporte pas la lettre t, et Between (1968), qui ne contient pas le verbe to be (être).
Le Train de Nulle Part est un roman écrit en 2004 sans verbe.
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