- Constante de structure fine gravitationnelle
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En physique, la constante de structure fine gravitationnelle est le nom donné à une combinaison de constantes fondamentales qui donne un ordre de grandeur de l'influence des forces gravitationnelles en mécanique quantique. Combinée à une autre combinaison appelée constante de structure fine (qui est à l'origine de son nom — voir ci-dessous), elle donne l'ordre de grandeur du rapport entre les forces électriques et gravitationnelles entre deux particules élémentaires.
Sommaire
Formule
La constante de structure fine gravitationnelle, d'ordinaire notée αG est donnée par la formule
- ,
où G est la constante de gravitation, mp la masse du proton, ℏ la constante de Planck réduite et c la vitesse de la lumière.
Valeur numérique
La constante de structure fine gravitationnelle est un nombre sans dimension. Sa valeur est approximativement de
- αG ≈ 5,90 × 10-39.
Étymologie
Le nom peu évocateur de « constante de structure fine gravitationnelle » est motivé par la seule analogie avec la constante de structure fine, dont le nom lui-même résulte de son apparition dans l'étude du spectre de l'atome d'hydrogène. La différence entre ces deux constantes est que l'on fait intervenir la gravité et non les forces électrostatiques dans leurs définitions respectives. La notation αG pour la constante de structure fine gravitationnelle découle elle-même de celle de la constante de structure fine, universellement notée α.
Importance dans le contexte astrophysique
En astrophysique, de nombreux calculs d'ordre de grandeur font intervenir la constante de structure fine gravitationnelle, soit seule, soit en combinaison avec la constante de structure fine, car dans de nombreux contextes, on est amené à faire intervenir le rapport entre les forces forces électriques et forces gravitationnelles s'exerçant entre deux protons, c'est-à-dire le rapport
- .
Les deux forces décroissant de la même manière avec la distance, leur rapport est indépendant de la distance séparant les particules, et se trouve être égal au rapport de la constante de structure fine et de la constante de structure fine gravitationnelle. Ce rapport est extrêmement élevé :
- ,
signe que les forces électrostatique sont, à l'échelle microscopique, largement supérieures aux forces gravitationnelles. Ce n'est que pour de gros objets que les forces gravitationnelles peuvent prendre le pas sur les forces électrostatiques, grâce au fait que ces dernières se compensent par le fait que des particules de charge négative (les électrons) existent en abondance égale avec particules de charge positive (les protons).
En particulier, les calculs indiquent que ce rapport intervient dans le calcul de la masse M* d'une étoile ordinaire, approximativement donnée par la formule
- ,
où me est la masse de l'électron. L'énormité du rapport α/αG indique que le nombre de nucléons d'une étoile est considérable, de l'ordre de 1057, donnant lieu à une masse de l'ordre de la masse solaire, soit environ 2×1030 kg.
Dans un contexte assez similaire, on peut également montrer que la masse Mg d'une galaxie est probablement fonction de ce même rapport, par une formule (légèrement plus incertaine) du type
- .
Voir aussi
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