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Conciles œcuméniques
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Un concile oeucuménique est un concile qui convoque, voire réunit, tous les évêques et autorités ecclésiastiques de l'Eglise du Christ (oikumènè = totalité de la terre habitée). Cependant, au fur et à mesure que les Eglises chrétiennes se divisèrent au cours de l'histoire, cet adjectif prit des significations plus restreintes, différentes selon la manière dont les Eglises comprenaient leur unité et leurs rapports aux autres Eglises.
Sommaire
Réception des Conciles œcuméniques
Durant le premier millénaire, sept conciles sont considérés comme œcuméniques parce que tous les évêques y avaient été convoqués, même si peu d'évêques latins ou occidentaux participèrent aux cinq premiers d'entre eux.
Après la scission entre Rome et les patriarcats d'Orient (en 1054), l'Église de Rome (Église catholique) a continué à donner le titre d'œcuménique à certains conciles qui se sont tenus dans sa juridiction tandis que les patriarcats d'Orient ( Église orthodoxe), tout en continuant à réunir des assemblées concilaires, n'a plus utilisé ce terme, considérant que l'unité des chrétiens n'étant plus, le terme ne devait plus être utilisé. Aussi l'Église orthodoxe peut-elle être appelée « Église des sept conciles » et l'Église catholique romaine l'« Église des vingt-et-un conciles ».
Au XXe siècle, le pape Paul VI a préconisé de distinguer les conciles proprement œcuméniques, c’est-à-dire communs à une grande partie de la chrétienté, des conciles qui, bien qu'on les ait appelés œcuméniques, ont été en fait des conciles généraux de l'Église catholique. C'est le cas des conciles qui suivirent celui de Nicée II, jusqu'à celui de Vatican II.
Sont recensés ici les Conciles reconnus comme œcuméniques tant par l'Église catholique que par l'Église orthodoxe.
Certains de ces conciles n'ont cependant pas été reçus par les chrétiens nestoriens ou les chrétiens monophysites.
Pour le protestantisme, Calvin précise "
« Nous recevons volontiers les anciens conciles, comme de Nicée, de Constantinople, le premier d'Ephèse, Chalcédoine, et les semblables qu'on a tenu pour condamner les erreurs et opinions méchantes des hérétiques ; nous leur portons, dis-je, honneur et révérence, en tant qu'il appartient aux articles qui y sont définis[1]. Car ces conciles ne contiennent rien qu'une pure et naturelle interprétation de l'Écriture, que les saints Pères par bonne prudence ont accommodée pour renverser les ennemis de la chrétienté. »— Institution Chrétienne IV. IX. 8
Les Sept Conciles
- 325, 1er concile œcuménique, Nicée I convoqué par Constantin Ier.
Il condamne la doctrine d'Arius, l' arianisme, qui considère Jésus-Christ comme une créature de rang intermédiaire entre Dieu et l'homme. Le concile formule la divinité de Jésus-Christ et rédige un premier credo. Selon la tradition Nicolas de Myre et Spyridon de Trimythonte y jouent un rôle prépondérant.
- 381, 2e concile œcuménique, Constantinople I, convoqué par Théodose Ier.
Il condamne la doctrine de Macédonius et des pneumatomaques qui nie la divinité du Saint-Esprit. Le concile réaffirme la divinité du Christ, affirme celle du Saint-Esprit et achève la rédaction du credo dit de Nicée-Constantinople. Tous les chrétiens reconnaissent les deux premiers conciles œcuméniques.
- 431, 3e concile œcuménique, Éphèse
Il condamne Nestorius, archevêque de Constantinople, qui, redoutant une confusion possible entre l'homme Jésus et le Logos divin, enseignait que la Vierge Marie n'a donné naissance qu'à un humain qui est indissolublement lié le Logos divin. Cette position, durcie par la controverse, a amené Nestorius à parler de deux personnes qui "constituent" le Christ. Le concile affirme l'unité du Christ dès sa conception et appelle sa mère « Mère de Dieu » (Mère de Celui qui est Dieu par nature). Cyrille d'Alexandrie y joue un rôle prépondérant. Seule l'Église assyrienne a rejeté ce concile.
- 451, 4e concile œcuménique, Chalcédoine
Le concile affirme que Jésus-Christ est à la fois Dieu et homme.(Voir le Symbole de Chalcédoine)
Il parvient ainsi à un point d'équilibre dans l'expression de la christologie, affirmant (à la suite Nicée I et Constantinople I) la divinité du Christ, mais en maintenant son humanité (contre ceux qui la supposaient "absorbée" par la divinité), et l'unité de sa personne (à la suite d'Ephèse).
Il est cependant rejeté par ceux qui pensèrent que cette dualité fortement affirmée était une remise en cause de l'unité proclamée par saint Cyrille et par le concile d'Éphèse. Flavien de Constantinople et Léon Ier de Rome y ont joué un rôle prépondérant.
- 553, 5e concile œcuménique, Constantinople II,
- 680-681, 6e concile œcuménique, Constantinople III
- 691-692, concile Quinisexte ou « Penthecte », concile in Trullo
Ce concile, considéré comme la prolongation et l'achèvement du précédent, ne fait pas nombre avec lui pour cette raison. Il fixa des règles de discipline : âge requis pour pouvoir être ordonné prêtre, ou diacre. Il édicta la première règle d'un concile à propos des icônes (canon 82).
- 787, 7e concile œcuménique, Nicée II, convoqué par Irène l'Athénienne.
Le concile affirme que l'honneur rendu aux images s'adresse non à l'image elle-même mais à la personne qui y est représentée. Il établit une distinction entre l'adoration qui ne doit s'adresser qu'à Dieu et la vénération que l'on porte à des images, à des reliques ou à des saints pour rendre grâce à Dieu. Il condamne les iconoclastes comme des négateurs de l'incarnation de Dieu.
Notes
- ↑ Cette déclaration est passée dans la « Confession de foi de la Rochelle », article 5
Textes en liens externes
Les canons des 7 conciles œcuméniques
Listes des 21 conciles tenus pour œcuméniques par l'Église catholique
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