- Concerto pour piano nº 2 de Brahms
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Le Concerto pour piano et orchestre nº 2 en si bémol majeur, op. 83, de Johannes Brahms est un concerto pour piano composé de 1878 à 1881.
Il fut créé le 9 novembre 1881 à Budapest, par le compositeur au piano ; contrairement au Premier Concerto qui avait dérouté les auditeurs, celui-ci eut aussitôt un immense retentissement. La seconde audition eut lieu dès le 22 novembre à Stuttgart, suivie par une série d’exécutions.
Il comprend quatre mouvements. Brahms avait écrit dans une lettre à son ami Herzogenberg : « Je dois vous dire que j’ai écrit un petit concerto pour piano, avec un joli petit scherzo. » Ce scherzo, inhabituel dans une œuvre concertante, est repris de celui que Brahms avait projeté, puis abandonné, pour son Concerto pour violon en 1877.
Sommaire
Orchestration
Instrumentation du Concerto pour piano n° 2 Cordes premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebassesBois 2 flûtes, 2 hautbois,
2 Clarinettes en si ♭, 2 bassons,Cuivres 4 cors en ré et en si ♭, 2 trompettes en ré Percussions Timbales Soliste Piano
Durée moyenne d'exécution : 45-48 minutes.Allegro non troppo
À l'inverse du Premier concerto qui débute par une longue introduction orchestrale, celui-ci fait entrer le soliste dès la seconde mesure du premier thème (calme et majestueux, énoncé par le cor). Les trois phrases du thème (cor, puis bois et cordes) sont suivies d'une cadence du piano en arpèges brefs, rythmés et bondissants, en accords et larges oppositions de registres. Ce n'est qu'ensuite que vient l'exposition orchestrale complète. Le premier thème, au tutti, est suivi d'une mélodie aux cordes au lyrisme empreint d'une certaine tension interne ; puis d'un troisième motif, soudainement impétueux. Un dernier et bref tutti précède la réapparition du soliste qui va revenir au premier thème, puis s'affirmer en accords puissants avant de marquer un évolution vers une technique plus fine, - cela dans un dialogue constant et étroit avec l'orchestre. De rapides et légères fusées d'arpèges divergents vont précéder la montée vers la culmination de la partie exposition ; elle est marquée par un changement d'armure en fa mineur et des rafales de traits aboutissant à un martèlement d'accords rapides et vigoureux, d'une considérable difficulté. Au début du développement, le premier thème est repris en fa mineur. Dans le développement, la vigueur, tout en gardant ses droits, affichera moins sa carrure, – au profit de la poésie, à partir surtout de la modulation en ré majeur. Après le retour dans le ton initial, une série de fusées d'arpèges aboutit à un miroitement quasi-impressionniste qui précède la réexposition, assez fortement condensée. La coda – longue comme souvent chez Brahms – est une récapitulation variée de tous les éléments du premier thème, où le soliste et l'orchestre sont souvent antagonistes.
Allegro appassionato (ré mineur)
C'est le scherzo, auquel on a parfois trouvé des accents "méphistophéliques". Le premier thème est impétueux, sombre et teinté de fantastique, proche du climat du Premier concerto. Le second thème, à l'unisson aux cordes, est au contraire anxieux et plaintif. L'un et l'autre seront développés, brassés, amplifiés dans la partie A, dont l'intensité va croissant jusqu'à un paroxysme soudain brisé par la partie B en ré majeur. Ici, les orages brahmsiens s'éclairent de quelques rayons où passent des réminiscences de musique pré-classique. Mais la sombre véhémence ne tarde pas à reprendre le dessus, avec le retour de la partie principale.
Andante
L'idée musicale heureuse est ici l'adjonction d'un second soliste, – un violoncelle auquel est confié l'émouvante cantilène du thème principal, repris aussitôt par les violons. Après une entrée sereine, la partie pianistique alternera quelques crispations soudaines sur des trilles et des arpèges avec des passages en accords doucement échangés entre les deux mains. La partie centrale, en fa dièse majeur (Più Adagio), est un moment de contemplation pure. Au retour du thème au violoncelle solo se superpose bientôt la pianiste, – donnant la sensation, jusqu'à la fin du mouvement, d'un double concerto.
Allegretto grazioso
C'est un rondo-sonate, qui conclut le concerto dans un climat plutôt aimable et dans un esprit manifestement classique. Le premier thème au piano est délicat et enjoué, les lignes sont fines, l'instrumentation légère, quoique avec de brusques sursauts de vigueur. Une réponse thématique, toujours au piano, semble issue du thème initial. Le motif contrastant sera un air de tzigane, – avec son "swing" caractéristique. Un dernier élément thématique surgit dans la partie centrale, doux et lyrique. La technique pianistique, dans l'ensemble, est assez fluide; mais, vers la fin du mouvement, une énergie comparable à celle de l'Allegro initial va s'emparer du soliste et de l'orchestre, pour terminer sans lourdeur, mais avec entrain et optimisme.
Repères discographiques
- Edwin Fischer et Wilhelm Furtwängler, avec le Philharmonique de Berlin, 1942 (Testament)
Liens externes
- Concerto pour piano n° 2 de Brahms : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
Catégories :- Concerto pour piano
- Œuvre de Johannes Brahms
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