- Abeille européenne
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Apis mellifera
Abeille européenneAbeille butinant Classification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Classe Insecta Ordre Hymenoptera Sous-ordre Apocrita Super-famille Apoidea Famille Apidae Sous-famille Apinae Tribu Apini Genre Apis Nom binominal Apis mellifera
Linnaeus, 1758D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : L'abeille européenne, l’avette ou la mouche à miel (Apis mellifera) est une abeille à miel domestique originaire d'Europe. Elle est considérée comme domestique. C'est une des abeilles élevées à grande échelle pour produire du miel.
Article détaillé : Apis (genre).Sommaire
Espèce menacée
Article détaillé : Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles.Les abeilles subissent depuis une dizaine d'année des pertes importantes dans toutes les régions du monde. Les causes ne sont pas encore parfaitement établies. Les disparitions ont atteint de 50 % à 90 % des populations selon les endroits de la planète[1].
Ouvrière d'été
Nourrice les dix premiers jours, l'abeille va d’abord s’occuper de la préparation des cellules pour les nouvelles pontes, le temps que ses glandes nourricières se développent. Ensuite, elle pourra nourrir les jeunes larves avec la gelée royale qu’elle sécrète. À la fin de cette période, elle effectue ses premiers vols autour de la ruche.
Bâtisseuse les dix à vingt jours suivants, ses glandes nourricières se sont atrophiées pendant que les glandes cirières se sont développées ; elle participe alors à l’agrandissement des rayons, à la transformation en miel du nectar apporté par les butineuses, au nettoyage et à la régulation thermique de la ruche, puis à sa protection contre les prédateurs (guêpes et frelon notamment) et les voleurs (abeilles étrangères, etc).
Butineuse à partir du vingtième jour jusqu’à la cinquième ou sixième semaine de sa vie, elle va parcourir la campagne dans un rayon de deux kilomètres afin d’approvisionner la ruche en nectar, miellat, pollen, propolis ou en eau. Après quoi, sa vie s’achèvera : en général, une ouvrière meurt d’épuisement pendant un dernier voyage de butinage, ou pendant qu'elle dort.
Ouvrière d’hiver
À la fin de l’été, au début de l’automne vont naître des ouvrières qui vont vivre de cinq à six mois, leur corps est plus riche en acide gras. Elles auront à protéger la reine, à maintenir l’essaim qui passera l’hiver à une température de 30 °C, puis, dès le mois de février, préparer l’arrivée des nouvelles générations.
Les faux bourdons
De taille supérieures aux ouvrières, ils apparaissent au printemps, quand les ruches sont actives et que de nouvelles reines non fécondées peuvent être présentes dans l'environnement de la ruche. Dépourvus de dard, ils ne piquent pas. Pourvus d'yeux plus volumineux et plus gros que les ouvrières, ils sont facilement reconnaissables. Leur rôle principal est la fécondation des jeunes reines. Un faux bourdon peut produire 1,25 microlitre de sperme. D'autre part, ils ne possèdent pas de corbeille à pollen et leur langue ne leur permet pas de recueillir le nectar des fleurs. Cependant, ils contribuent au maintien de la température et à la répartition de la nourriture dans la ruche.
Leur développement dure 24 jours de l'œuf à l'insecte parfait dans des conditions optimales. Les œufs dont ils sont issus sont non fécondés, ce qui en fait des individus haploïdes. Même s'ils commencent à voler dès le 7e jour de leur vie d'insecte parfait, ils n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après leur 12e jour. Les faux bourdons des différentes ruches se rassemblent chaque année aux mêmes endroits précis aux conditions thermique spécifiques, en général dans un rayon de 4 kilomètres de leur ruche initiale. Ainsi, un brassage génétique est assuré pour éviter la consanguinité. En favorisant le mélange de différentes colonies, les faux-bourdons sont malheureusement des vecteurs pour les maladies et les parasites tels que le varroa. Ils sont attirés par la substance chimique acide ceto-9-décene-2-oïque sécrétée par les glandes mandibulaires des reines. Suite à la fécondation, le mâle meurt car son abdomen est arraché en vol pendant l'acte de reproduction.
Leur durée de vie est d'environ 2 mois, mais les abeilles peuvent consommer le couvain de faux bourdons en cas de disette. Ils sont chassés des ruches avant l'hiver, parfois dès les premiers refroidissements nocturnes d'août[2]. En cas de perte de reine, la ruche devient orpheline, et, si aucun jeune couvain n'est disponible pour donner une reine, la ruche devient bourdonneuse, c'est-à-dire que les ouvrières, non-fécondées, pondent et élèvent des œufs non fécondés qui donneront naissance à des faux bourdons. Lorsque la dernière ouvrière meurt, la population uniquement constituée de faux bourdons est condamnée à mourir.
La reine
La reine est reconnaissable des autres abeilles par sa plus grande taille ( 1,8 à 2 cm contre 1.4 et 1.5 cm ). Son abdomen et ses organes génitaux sont plus développés. Elle passe tout son temps à pondre, c'est elle qui donne naissance à toutes les abeilles de la ruche. Elle peut pondre jusqu'à 2000 œufs par jour.
La danse des abeilles
Les abeilles possèdent entre elles un langage d'une extrême précision, celui de la danse.
Cette danse est exécutée dans l'obscurité par l'abeille éclaireuse revenue à la ruche pour renseigner les autres sur la distance, la direction, la quantité et la nature de nourriture.
Les autres abeilles, grâce à leurs perceptions tactiles et olfactives, perçoivent l'agitation et viennent s'agglutiner à elle pour décoder les informations contenues dans ces mouvements.
Il y a deux types de danses différentes :- la danse en rond : si la nourriture se trouve à moins de 100 m, dans ce cas la direction n'est pas indiquée.
- la danse frétillante : si la nourriture se trouve à plus de 100 m, l'abeille transmet deux informations la distance et la direction de la source de nourriture.
La nature de la nourriture est indiqué par l'odeur de l'abeille qui s'y est frottée.
La quantité de nourriture dépend du frétillement de l'abeille, plus elle frétille et plus la quantité est importante.
La distance qui sépare la source de nourriture de la ruche est transmise en fonction de la vitesse à laquelle l’abeille tourne. Plus la danse est rapide plus la source est proche.
La direction (angle entre la source de nourriture et le soleil par rapport à la ruche) est transmise par l'inclinaison de la danse par rapport à la verticale. La précision est ± 3°.
Le spectre visible de l'abeille s'étend dans l'ultraviolet[3] donc les nuages cachant le soleil ne sont pas gênants pour elles.Races, lignées et écotypes
Définition
- La race est une sous-division de l'espèce, réalisée dans le cas de l'abeille sur des critères d'origine géographique, de biométrie, et génétique. Un croisement au sein d'une même race donnera une descendance de cette race.
- Une lignée est la descendance d'une ou plusieurs souches précises dans un but de sélection artificielle mais bien que certains caractères soient conservés au fil des descendances, le résultat n'est pas stable au point de parler de race (par exemple, en croisant des abeilles de lignée Buckfast entre elles, on perd à la longue le potentiel génétique et les caractéristiques spécifiques à la Buckfast).
- Un écotype est un sous division de la race en fonction des caractères acquis au sein d'un écosystème donné (par exemple l'aptitude à voler en rase-motte dans une zone très venteuse)
Les différentes races
Les noms entre parenthèses sont ceux des scientifiques qui ont découvert et étudié chacune des races.
Proche Orient
- Apis mellifera syriaca (Buttel-Reepen,1906) ou Abeille de Syrie
- Apis mellifera anatoliaca (Maa, 1953) ou Abeille d'Anatolie
- Apis mellifera adami (Ruttner, 1975) ou Abeille crétoise
- Apis mellifera cypria (Maa, 1879) ou abeille chypriote
- Apis mellifera meda (Skorikov, 1929) ou abeille de Perse
- Apis mellifera caucasica (Gorbatchev, 1916) ou Abeille Caucasienne
- Apis mellifera armeniaca (Skorikov, 1929) ou abeille arménienne
Afrique Tropicale
- Apis mellifera lamarkii (Cockerell, 1906) ou Abeille d'Egypte (anciennement appelée A.m.fasciata)
- Apis mellifera adansonii (Latreille) ou Abeille africaine
- Apis mellifera yemenetica (Ruttner, 1975) ou Abeille du Yemen (anciennement appelée A.m.nubica)
- Apis mellifera litorea (Smith, 1961)
- Apis mellifera scutellata (Lepeletier, 1836) dont sont issues (par croisement) les abeilles tueuses.
- Apis mellifera monticola (Smith, 1961)
- Apis mellifera capensis (Escholtz, 1821) ou Abeille du Cap
- Apis mellifera unicolor (Latreille, 1804)
Afrique du Nord
- Apis mellifera intermissa (Buttel-Reepen, 1906) ou Abeille Tellienne
- Apis mellifera sahariensis (Baldensperger, 1922) ou Abeille du Sahara
Europe du Nord et du Nord-Ouest
- Apis mellifera mellifera (Linnaeus, 1758) ou Abeille Noire (également appelée A.m. mellifica)
- Apis mellifera iberica (Goetze, 1964) ou Abeille espagnole
Europe du Sud et du Sud-Est
- Apis mellifera carnica (Pollman, 1879) ou Abeille Carnolienne
- Apis mellifera ligustica (Spinola, 1806) ou Abeille Italienne
- Apis mellifera sicula (Montagano, 1911) ou Abeille sicilienne
- Apis mellifera cecropia (Kiesenwetter, 1860)
- Apis mellifera macedonica (Ruttner, 1987) ou Abeille de Macedoine
Les lignées connues
L'abeille de Buckfast
Les différents écotypes
- Apis mellifera mellifera
- Écotype Provence
- Écotype Essone
- Écotype Bretagne
- Écotype Landes
- Écotype Cevennes
- Écotype Corse
- Écotype Narbonne
Voir aussi
Références taxonomique
- Référence ITIS : Apis mellifera Linnaeus (fr) ( (en))
Liens externes
- (fr) apiculture.com : portail n°1 de l'apiculture mondiale
- (fr) Conservation et élevage de l'abeille noire
- (fr) apisite: site d'informations sur les abeilles et l'apiculture
- (fr) Beehoo: l'annuaire mondial de l'apiculture et des abeilles
- (fr) L'apiculture : abeilles, produits, ruches, photos-vidéos, recettes, astuces
- (fr) Apismellifera : site d'information sur la propolis
- (fr) : site consacré au Monde des Abeilles illustrées, photographiées
Notes
- ↑ (fr)La mort des abeilles met la planète en danger sur les échos.fr
- ↑ http://www.apiculture.com/
- ↑ (en) Adriana D. Briscoe et Chittka, « The evolution of color vision in inects », dans Annual Review of Entomology, vol. 46, 2001, p. 471-510 (ISSN 0066-4170) [résumé]
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