- Abbaye de Lieu-Croissant
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Abbaye de Lieu-Croissant Ordre Cistercien Abbaye mère Abbaye de Lucelle Fondation 1134 Fermeture 1791 Fondateur Simon, comte de la Roche Localisation Pays 
FranceRégion Région Franche-Comté Département Doubs Commune Mancenans Coordonnées modifier 
Sommaire
Histoire
L'abbaye de Lieu-Croissant (Locus Crescens) était une abbaye cistercienne de l'ordre de Citeaux[1], située à Mancenans[2], dans le département du Doubs.
Elle fut fondée en 1134[3] par des moines de vaucluse qui dépendait de Cluny[4]. Elle a compté comme une des filiales de l'abbaye de Abbaye de Lucelle au même titre que l'abbaye de Neubourg près de Haguenau, Frienisberg près de Berne, Pairis et Salmanschweiler en Alsace ainsi que Saint-Urbain dans le canton de Lucerne[5]. C'est pourquoi le 29 novembre 1134, Simon, comte de la Roche ainsi que le comte de Montbéliard lui adjoignent deux moines de Lucelle pour y établir l'ordre de Citeaux[4]. À partir de 1144 les seigneurs des environs (Granges, Grammont, Neuchâtel) mais surtout le comte Renaud III lui firent des dons très important[6]. Elle fut détruite à la révolution française en 1791.
Lors de leur transfert de la Terre Sainte, à Milan, puis à Cologne, par l'empereur Frédéric Barberousse, les reliques des trois rois mages ont été confiées aux religieux ; le surnom de l'abbaye est devenu abbaye des Trois Rois, pour les remercier d'avoir gardé la relique la légende dit que les religieux se virent remettre une partie du pouce de l'un des rois mages[7].
Les grandes dates
- 1178 : Eudes, fils de Simon de la Roche, accorde aux religieux le droit de parcours pour leurs troupeaux[8].
- 1188 : Henri, évêque de Bâle, exempte le monastère du Lieu-Croissant de droit de péage dans l'évêché de Bâle[4].
- 1210 : Fréderic, comte de Ferrette, donne à l'abbaye un fief situé sur le territoire de Soultz en Alsace[4].
- 1249 : Ulric, comte de Ferrette, confirme à l'abbaye la donation faite par son père Fréderic, d'un fief situé à Ollwiller en compensation des dommages que celui-ci avait causé à cette abbaye[4].
- 1254 : Guillaume, archevêque de Besançon, confirme à l'abbaye l'autorisation accordée par Bertholde de Ferrette, évêque de Bâle, de fonder une chapelle à Soultz en Alsace[4].
- 1255 : L'évêque de Bâle donne à l'abbaye l'autorisation d'établir un cimetière dépendant de la chapelle de Soultz, pour ce faire il accorde une indulgence de quarante jours aux fidèles que feront des aumônes à cet effet[4].
- 1260 : L'abbaye vend le fief d'Ollwiller à Conrad Waldener, de Guebwiller à l'exception de la chapelle (le Capellhof)[9].
- 1279 : Guy de Granges, IVe du nom, sire de Grammont donne à l'abbaye un terrain au village de Grammont pour agrandir la maison qu'elle y possédait[4].
- 1280 : Le 19 juin Eudes de Rougemont, archevêque de Besançon recevait à l'abbaye le serment d'obeissance de Henri, évêque de Bâle[6].
- 1294 : Le comte de Bourgogne Otton IV remet aux seigneurs de Neuchâtel la garde de l'abbaye[10],[6].
- 1475 : Destruction lors du passage des Suisses Allemands[11].
- 1638 : Seconde vague de destruction par les Suédois[11].
Liste des abbés[12]
- Thiébaud en 1135.
- Narduin en 1177.
- Humbert en 1187.
- Joseph en 1189.
- Gui en 1244.
- Adolphe en 1263.
- Rol en 1300.
- Jean I de Granges en 1303.
- Rahouls en 1338.
- Henri en 1353.
- Aimon en 1356.
- Jean II de Mancenans en 1361.
- Girard en 1380.
- Jean III en 1381.
- Hugues en 1392.
- Jean IV en 1407.
- Pierre I Jacobtat en 1430.
- Pierre II de Clerval en 1437.
- Jean V en 1446.
- Jean VI Porterne en 1460.
- Jean VII de Clerval en 1462.
- Jean VIII de Fallon en 1464.
- Pierre III Papay en 1465.
- Jean IX Bernard en 1491.
- Jean X Daugerans en 1512.
- Jean XI du Tartre en 1524.
- Rémi d'Occortz en 1559.
- Jean XII de Grammont en 1570.
- Claude de Grammont en 1571.
- Louis de Boutechoux en 1610.
- Philippe-Emmanuel de Montfort, prieur de Moutier, nommé en 1631, mourut en 1657.
- Henri de Lenet, abbé commendataire.
- César de Saint-André de Marnay, nommé en 1682, à condition qu'il se démette du prieuré de Vaucluse.
- Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes.
- Charles-Joseph Mareschal en 1719.
- Luc Courchetet d'Esnans
- Jacques-Antoine Boisot en 1742.
- François-Gaspard de Jouffroy de Gonsans, abbé depuis 1767, Chanoine honoraire du noble chapitre de Saint-Claude, vicaire-général du diocèse d'Evreux, évèque de Gap depuis 1774.
Sources
Bibliographie
- Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, Jean Baptiste Glaire, 1868, p. 1277.
- Histoire des ordres religieux et des congrégations régulières et séculières de l'église, jean Hermant, 1710, p. 388.
- L'Alsace ancienne et moderne, ou dictionnaire géographique, historique et statistique du haut et du Bas-Rhin Jacques Baquol, Paul Ristelhuber, 1865, p. 246.
- Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique…, Hugues du Tems, Édition Brunet, 1774, p. 123, 124 sur Google book
- Monuments de l'histoire de l'ancien évêché de Bâle, volume 1, Joseph Trouillat, Louis Vautrey, 1852, p. 406, 674, 675, 682, 683, 684.
- Revue d'Alsace, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1862, p. 148.
- Séance publique de l'académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, publication de l'académie, 1857, p. 33.
Notes et références
- Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques
- Dictionnaire des communes du Doubs (sous la direction de Jean Courtieu)
- Histoire des ordres religieux et des congrégations régulières et séculières de l'église
- Monuments de l'histoire de l'ancien évêché de Bâle
- L'Alsace ancienne et moderne
- Histoire des diocèses de Besançon
- Troisième et dernière encyclopédie théologique
- Essai sur l'histoire de la Franche-Comté
- Revue d'Alsace
- Neuchâtel-Urtière
- Séance publique de l'académie des sciences
- le clergé de France
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