- Commission internationale pour la protection des eaux du Leman
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Commission internationale pour la protection des eaux du Léman
Pour les articles homonymes, voir Léman (homonymie).La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (le CIPEL) est une commission transfrontalière franco-suisse qui travaille depuis 1962 à l'amélioration de la qualité des eaux du lac Léman.
Elle est constituée d'élus, de scientifiques et d'experts des départements français de la Haute-Savoie et de l’Ain et des cantons suisses de Genève, de Vaud et du Valais. Son but est de tout mettre en œuvre pour transmettre un lac et des cours d’eau de qualité aux générations futures dans l’esprit du développement durable.
Selon son rapport 2002, après 40 ans d’efforts, le lac Léman n’a pas retrouvé la qualité des eaux qu’il avait encore en 1960. La décennie critique des années 1970 est passée mais il y a encore trop de phosphore et de micro-polluants. En fait, les phosphates et les pesticides sont parmi les principaux responsables de la pollution :
- Le phosphore joue son rôle d’engrais. Il favorise le développement des algues qui accaparent l’oxygène au détriment de la faune, c'est le principal responsable de l'eutrophisation et de l'appauvrissement des couches d'eaux profondes en oxygène.
- Les micro-polluants dont les pesticides sont par contre plus présents.
Plan décennal 1991-2000
Selon son rapport 2002, lors du plan décennel d’action 1991-2000 :
- l’apport en phosphate a été réduit de 35 % (objectif 50 %) ;
- la teneur en phosphore atteint une concentration de 34 microgrammes/litre en 2002 contre 36,5 en 2000 (à la fin des années 1970, il était de 90, objectif 20 µgP/l, état écologique optimal) ;
- la capacité des stations d’épuration a été nettement augmentée et leur fonctionnement a été bonifié. Le rendement d’élimination de la matière organique est passé de 91 % à 94 %. Le rendement d’élimination du phosphate est passé de 79 % à 90 % ;
- la population raccordée est passée de 80 % à 90 % (objectif 95 %), l'eau de boisson obtenue à partir de l'eau du lac est excellente et présente, au niveau des stations de pompage, des teneurs en micropolluants (NTA et EDTA) bien inférieures aux normes requises ;
- la mise en place de nouvelles politiques agricoles a permis une baisse significative des apports en fertilisants et herbicides, cependant la persistance d'herbicides triaziniques n'est pas souhaitable, mâme si le taux est bien inférieurs aux normes requises ;
- de nombreuses actions ont été entreprises pour lutter contre l’érosion des sols et les excès de produits phytosanitaires ;
- les métaux lourds sont en très nette diminution, et en particulier, le mercure est quasiment au seuil naturel ;
- la concentration en nitrates reste stable depuis plusieurs années ;
- les poissons nobles sont de retour comme l’omble chevalier et la fera, ce qui a permis de redynamiser la pêche professionnelle ;
- la qualité sanitaire des plages s’est nettement améliorée, avec un ratio des plages affichant une eau de bonne qualité est passé de 50 à 73% (93 plages).
Plan décennal 2001-2010
Le plan décennal d’action 2001-2010, intitulé « Pour que vivent le Léman et ses rivières » va permettre de bonifier les résultats, et de porter de nouveaux efforts, particulièrement sur les rives et les rivières de son bassin.
- bonification des réseaux avec l’élimination des eaux claires du circuit ;
- raccord de la ville de Saint-Julien-en-Genevois aux équipements genevois et raccord d’Hermance aux équipements hauts-savoyards ;
- priorité à la diminution des apports en phosphate, avec une meilleure sensibilisation du côté français, à n’utiliser que des détergents sans phosphate (déjà interdits en Suisse) ;
- mise en place d’un outil de gestion — tableau de bord — pour suivre l’impact des actions.
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