- Abbaye d'Obazine
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Abbaye d'Aubazine
L'abbaye d'Aubazine ou d'Obazine est située en Corrèze (diocèse de Tulle), sur la commune d'Aubazine.
Cette abbaye fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 octobre 1988 pour les bâtiments conventuels et 1840 pour l'abbatiale[1]. Historique
L'abbaye d'Obazine fut fondée par saint Étienne d'Obazine vers 1134.
Après son ordination, saint Étienne, en compagnie d'un autre prêtre nommé Pierre, choisit de vivre en ermite. Beaucoup furent attirés par leur exemple, et avec l'accord d'Eustorge, évêque de Tulle, ils construisirent un monastère sur des terres octroyées par le vicomte Archambault.Jusqu'en 1142, ils vécurent sans règle établie ; à cette date, saint Étienne revêtit l'habit régulier, et fit venir des moines cisterciens pour qu'ils enseignent leur mode de vie. Il rattacha l'abbaye à l'ordre de Cîteaux, après avoir soutenu la création d'un monastère de femmes au Coyroux. Le nombre de moines ne cessant pas de croître, l'abbaye fit plusieurs fondations.
Parmi les plus célèbres abbés d'Obazine, on peut citer les premiers qui ont favorisé l'essor de l'abbaye et sa notoriété : Étienne de Vielzot fondateur d'Obazine (fin XIe-1159), Géraud Ier (fait rédiger la vie d'Étienne, mort en 1164), Robert (très actif pour développer Obazine, il fit continuer la vie du fondateur et a, semble-t-il, renoncé à la charge d'abbé vers 1188), Géraud II de Gourdon (mentionné par l'auteur de la vie de saint Étienne, encore en fonction en 1204).
Pour assurer le quotidien de l'abbaye, les cisterciens d'Obazine fondèrent des granges en Limousin et en Quercy. Ces domaines agricoles étaient plus ou moins spécialisés selon leur site d'implantation. Autour de la cité de pèlerinage de Rocamadour, leurs granges fournissaient la ville sainte, ou expédiaient leurs productions vers leur cellier de Martel, qui les vendait là ou qui les faisait acheminer vers Obazine. Ce fut une véritable entreprise d'encerclement opérée par Obazine avec des implantations aux Alix, à Calès, à Bonnecoste, à Couzou, à Carlucet, près de Séniergues, puis à La Pannonie.
Parmi les plus célèbres abbés commendataires d'0bazine, on peut citer François d'Escobleau, archevêque de Bordeaux (décédé en 1628), et Charles Antoine de La Roche-Aymon, cardinal-archevêque de Reims (1697-1777) à partir de 1729.
À la Révolution, le monastère fut confisqué. Le nom d'Obazine fut francisé en Aubasine vers la fin du siècle... ce qui explique le soin de la célèbre historienne de l'abbaye, Mme Barrière, d'utiliser la première orthographe.
Aujourd'hui, le lieu accueille la communauté catholique du Verbe de Vie, issue du Renouveau charismatique.
Divers
Un timbre postal, d'une valeur de 1,25 francs, représentant l'église abbatiale d'Aubazine a été émis le 18 février 1978. [2]
Sources et références
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