- Combat d'Amami-Oshima
-
Combat d'Amami-Ōshima
Combat d'Amami-Ōshima
Mitrailleuse bitube récupérée sur le chalutier nord-coréen. Informations générales Date 22 décembre 2001 Lieu Île d'Amami-Ōshima
mer de ChineIssue Victoire japonaise Belligérants Japon Japon Corée du Nord Corée du Nord Forces en présence 20 navires garde-côtes
P3-C(JMSDF)Un chalutier armé Pertes 3 blessés le chalutier coulé et 15 morts environ Le combat d'Amami-Ōshima, livré le 22 décembre 2001, oppose une flottille de garde-côtes japonais à un bâtiment armé nord-coréen au large de l'île japonaise d'Amami-Ōshima en mer de Chine. L'affrontement se termine par la destruction du bâtiment nord-coréen, accusé par les autorités japonaises d'être un navire espion.
C'est la première bataille navale engagée par des forces japonaises depuis la fin de la guerre du Pacifique en 1945.
Historique
Le chalutier armé nord-coréen signalé par une station d'écoute du Defense Intelligence Headquarters de Kikaishima est aperçu pour la première fois dans les eaux japonaises le 21 décembre 2001 par un avion de la Force maritime d'auto-défense à 1 h 30 du matin (heure locale)[1]. Techniquement parlant, le combat s'est déroulé hors des eaux territoriales japonaises, selon leur définition la plus restrictive, mais à l'intérieur de la zone économique exclusive japonaise, soit une aire de 200 milles marins au-delà des côtes du Japon.
Au petit matin du 22 décembre, le bâtiment, un navire de pêche sous faux pavillon chinois et immatriculé Zhangyu 3705, est pris en chasse par 20 bateaux garde-côtes qui lui intiment l'ordre de mettre en panne. Devant le refus des Nord-Coréens d'obtempérer, les navires japonais, dans le cadre d'un amendement de la loi de l’Agence de sécurité maritime voté le 20 octobre 2001 qui autorise les garde-côtes à utiliser leurs armes contre les incursions de navires « suspects » dans les eaux territoriales japonaises[2] tirent des coups de semonce. La situation dégénère en un affrontement de six heures, l'équipage coréen ouvrant le feu avec des armes automatiques sur ses poursuivants, entraînant aussitôt la riposte des garde-côtes. Selon certains témoins du combat et une vidéo de l'affrontement, les Coréens auraient fait usage de lance-roquettes. À la suite de plusieurs explosions, qui ne paraissent pas liées aux attaques des vedettes japonaises, le navire nord-coréen sombre, entraînant dans la mort son équipage composé d'une quinzaine d'hommes.
En janvier 2002, les services de renseignement japonais se disent persuadés qu’il transportait une cargaison d’amphétamines[3].
Ce navire est renfloué en 2003 et se trouve maintenant dans le musée des garde-côtes à Yokohama. Parmi son armement, on peut remarquer une mitrailleuse bitube de 14,5 mm[4] et un missile sol-air portable.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Japanese / Korean navy action of 22 December 2001 ».
- ↑ (en)Japan’s Secret SIGINT Organizations: Focusing On North Korea. Popular Communications, mars 2007
- ↑ (fr) Valérie Niquet, « Allemagne - Japon : Les voies du retour », Revue internationale et stratégique, n°46, 2002.
- ↑ (fr)[pdf] « Corée du Nord : les trafics n’ont pas d’odeur », Trafic international, n°16, mai 2002.
- ↑ (ja) Dossier du musée sur le navire
Sources
- (en) Le Japon tire sur un navire intrus. BBC Online. 21 décembre 2001.
- (en) Le Japon affirme que le navire intrus a tiré des roquettes. BBC Online. 25 décembre 2001.
- (en) Le Japon affirme que le navire coulé est un navire espion nord-coréen. Japan Policy & Politics. 7 octobre 2002.
- (en) Le Japon affirme qu'un navire mystérieux tire sur ses bâtiments. New York Times. 25 décembre 2001.
- Vidéo du combat sur liveleak
- Autre vidéo de l'incident tourné par les gardes-côtes japonais sur Youtube
- Carte sur Google du lieu du combat
- Portail du monde maritime
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Corée
- Portail du Japon
Catégories : Bataille navale du Japon | Bataille navale de Corée | Bataille de 2001 | Bataille navale de l'océan Pacifique
Wikimedia Foundation. 2010.