- Abbaye Notre-Dame de Bellaigue
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L’abbaye Notre-Dame de Bellaigue est une abbaye bénédictine dans la commune de Virlet (Puy-de-Dôme, France). Bellaigue utilise le missel romain de 1962, les offices sont en latin.
Sommaire
Histoire de l'abbaye
XIe siècle
Bellaigue était un prieuré dépendant de l'abbaye bénédictine de Menat. Il fut fondé par Odon de Montluçon en 950. On ne possède pas de données précises sur cette période qui précède l'arrivée des cisterciens.
1136 : L'évêque de Clermont tranche en faveur du prieuré de Bellaigue dans un litige l'opposant à l'abbaye-mère sur les possessions. Bellaigue devient une abbaye à part entière.
1137 : Des moines de Montpeyroux viennent placer le monastère sous la règle de Cîteaux. Il s'agit de l’époque de l'expansion cistercienne, expliquée par l'impulsion de saint Bernard 1111-1115. Commence la construction de l’église, contemporaine de celles de Clairvaux (1135), Fontenay ou Cîteaux (1140).
XIIe et XIIIe siècles
Apogée du monastère, de son nombre de vocations et de ses possessions. Les seigneurs de Jaligny, Marcillat, Montaigut, de Montluçon et des sires de Bourbons (dynastie des Archambaud) font des cessions considérables au monastère; plusieurs de ces grands donateurs sont inhumés dans l'abbatiale.
XIVe ‑ XVIIe siècles
Les nombreuses épreuves qui atteignent l’Europe chrétienne et frappent durement les monastères se font sentir ici aussi : Grande peste (1347-1351), guerre de Cent Ans, Grand Schisme d’Occident… Diminution du nombre de religieux (8 moines en 1486, 11 en 1529), disparition des frères convers. Le régime de la commende - l’abbé n’est plus élu mais nommé par Rome ou le roi - , inspiré par Grégoire XI (1370-1378) et aggravé par le concordat de 1515, produit ici comme ailleurs ses effets désastreux : rivalités entre familles pour l’acquisition des bénéfices de l'abbaye, querelles internes, misère économique et démembrement du patrimoine.
1689 (janvier) : Les bâtiments conventuels sont en grande partie détruits à la suite d'un incendie. La reconstruction, longue et coûteuse, se fait sur un plan réduit, sous l’abbatiat de l’abbé Élian (1678-1756). Les querelles entre abbé commendataire et religieux continuent.
XVIIIe siècle
1768 : D'après le compte-rendu de la Commission des Réguliers, l'abbaye est peuplée de huit moines et dispose d'un revenu net de 8 000 Livres[1].
1791 : La Révolution française entraîne la suppression du culte et la fermeture de l'abbaye qui est mise aux enchères comme bien national, en février. Elle est acquise par M. Tailhardat de la Maisonneuve, fervent catholique, avec l’intention de la restituer aux moines en des temps meilleurs.
Dès lors l’abbaye est utilisée à de multiples fins. L’église est affectée à des usages agricoles.
XXIe siècle
2000 (octobre) : Réinstallation de moines bénédictins dans l'abbaye au nombre de quatre. Reconstruction des voûtes de l'abbaye qui permettent le retour du culte catholique.
2008 : Les vocations ne cessent point, actuellement 26, ce qui pousse le monastère à s'agrandir pour n'être plus obligé de refuser des candidats à la vie monastique faute de place.
2007 : Deux ordinations de cette nouvelle fondation en juin
9 mars 2008: Rappel à Dieu du T.R.P.Ange Araujo Ferreira Da Costa O.S.B. premier prieur de la nouvelle (année 2000) fondation bénédictine Notre-Dame de Bellaigue, dans la 43e année de son âge, la 18e de sa profession monastique et la 14e de son sacerdoce.
2009 : Une nouvelle ordination le 3 mai.Notes et références
- Louis J. Lekai, Les Moines blancs, histoire de l'Ordre cistercien, Paris, 1957, p. 326.
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Abbaye bénédictine française
- Catholicisme traditionaliste
- Abbaye du Puy-de-Dôme
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