Collégiale Saint-Florent de Niederhaslach

Collégiale Saint-Florent de Niederhaslach
Collégiale Saint-Florent
Image illustrative de l'article Collégiale Saint-Florent de Niederhaslach
Vue de face
Présentation
Culte Catholicisme
Type Église
Début de la construction XIIIe siècle
Style(s) dominant(s) gothique
Protection  Classé MH (1946)[1]
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Ville Niederhaslach
Coordonnées 48° 32′ 35″ N 7° 20′ 29″ E / 48.543056, 7.34138948° 32′ 35″ Nord
       7° 20′ 29″ Est
/ 48.543056, 7.341389
  

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Collégiale Saint-Florent

Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin

(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Collégiale Saint-Florent
Vue intérieure de la nef et du chœur
Tympan du portal principal de la façade

La collégiale Saint-Florent à trois nefs (aujourd'hui église paroissiale Saint-Jean Baptiste) de Niederhaslach dans le Bas-Rhin est l'un des bâtiments sacrés les plus représentatifs de l'architecture gothique dans ce département en dehors de Strasbourg. Elle est classée monument historique.

Sommaire

Histoire

L'église autrefois dédiée à saint Florent fut érigée à partir de 1274 à l'emplacement d'une construction précédente détruite, qui datait du début du VIIe siècle et qui, à partir de 810, après l'assentiment de l'évêque de Strasbourg, Rachio, servit de châsse aux reliques au saint fondateur. La construction du nouvel édifice se poursuivit jusqu'en 1385, un incendie dévastateur le 4 juin 1287 (seul le chœur de l'église subsiste de cet édifice) et la mort accidentelle de l'architecte Gerlach von Steinbach (fils d' Erwin von Steinbach) en 1330 ayant ralenti sa réalisation. L'église fut saccagée pendant la Guerre des paysans en 1525 et mise à feu par des soldats suédois le 6 juin 1633, au cours de la guerre de Trente Ans. Le bâtiment, négligé ou détourné de son usage au cours des siècles suivants (en 1744 il servit d'abattoir), ne fut rendu à sa splendeur originelle que grâce à une restauration complète entre 1853 et 1887. Dans les années 1990 eut lieu une nouvelle rénovation générale.

Les partis et les choix de conservation de l'église Saint-Florent

Lhistorique est particulièrement riche denseignements et constitue un préalable à la définition du parti, des doctrines et techniques de conservation - restauration qui ont été arrêtés[2] : lancienne collégiale doit son vocable actuel à Saint-Florent, ermite qui aurait vécu au VIIe siècle, au temps du roi Dagobert II (656-679), et qui passe pour en être le fondateur. Avant 1096, léglise était dédiée à la Vierge et à la Sainte-Trinité. Elle fut ensuite consacrée plusieurs fois au cours de son histoire à Saint Jean-Baptiste, notamment en 1804. Lexistence dune église du IXe siècle est attestée par le résultat des fouilles entreprises lors de la campagne de restauration dirigée en 1853 par larchitecte Boeswillwald. Mais nous ne sommes que peu renseignés sur ce premier monument. On a mis au jour, dans les massifs flanquant labside du chœur, des vestiges permettant de supposer que lédifice avait vingt mètres de large et était doté de deux absidioles de trois mètres de large et dune abside centrale de sept mètres de large.

Inscription sur l'un des contreforts du chevet mentionnant l'incendie

Une deuxième église est érigée au XIIe siècle : le chœur est achevé en 1274 et la nef en 1287. Cest alors quun incendie ravage la nouvelle égliseprécision apportée par une inscription inachevée gravée sur lun des contreforts du chevet[3]. Seule labside échappe à la destruction (selon une lettre dindulgence émise aux environs de 1300 par lévêque de Strasbourg). Une importante donation épiscopale en 1289 permet dentreprendre les travaux dune troisième église. Ceux-ci paraissent débuter par lédification de la façade.

La construction de lavant-chœur a suivre dans les années 1295 à 1300, mais les ressources financières venant à manquer, le chantier est ralenti. Le chœur est en effet achevé en 1316. En 1329 séteint le maître dœuvre de la collégiale, fils dErwin de Steinbach, architecte de la cathédrale de Strasbourg. La chapelle Notre-Dame peut être située vers 1344. La nef semble toujours être en construction à cette époque. Vers 1385, on entreprend lédification des murs denceinte des bâtiments collégiaux. Les renseignements font ensuite défaut jusquau XVIe siècle.

En 1525, lors de la guerre des Paysans, le monastère est pillé. La partie supérieure du massif occidental est détériorée lors de la guerre de Trente Ans. Le 6 juin 1633, le feu est mis à léglise malgré lintervention du roi Louis XIII. Les dommages intérieurs semblent avoir été limités puisque les vitraux du chœur et des bas-côtés ont été conservés.

La restauration des toitures nest pas commencée immédiatement, les chanoines envisageant daller sinstaller à Strasbourg. Les toitures et les voûtes nont été restaurées, semble-t-il, que dans le dernier quart du XVIIe siècle (on adopte alors des toitures débordantes recouvrant les anciens chéneaux en pierre). La mise en place de nouvelles stalles en 1691 indique probablement lachèvement des travaux de restauration. Au XVIIIe siècle ne se produisent que peu de changements. En 1730, un orgue Waltrin et Rohrer est installé. Après 1778 est mis en place un autel en stuc-marbre. Parallèlement, un décor en stuc avec dorure est réalisé, vraisemblablement sur lensemble des murs. La pose dune nouvelle menuiserie de porte de style classique est confirmée par une lithographie dEngelmann de 1828. Léglise est abandonnée à la Révolution, mais ne subit dautres dommages que ceux causés par un manque dentretien, si lon en croit la description faite au milieu du XIXe siècle par le curé Kramer et lhistorien Schneegans. En 1843, larchitecte darrondissement Morin restaure la base de la façade et la toiture du bas-côté sud en rétablissant lancien chéneau. Il installe également des grillages pour assurer la protection des vitraux.

En 1846, léglise est classée monument historique, et en 1848, Boeswillwald est chargé de lédifice : il propose un projet de restauration générale avec restitution des parties disparues au XVIIe siècle (trois planches datées du 1er octobre 1851 sont précieusement conservées aux archives de la direction de larchitecture et du Patrimoine). Une première tranche de travaux est alors réalisée de 1854 à 1861. Sous la direction de larchitecte Cron, on réalise la restauration du chœur, la consolidation des contreforts, la pose dune charpente neuve avec couverture en ardoise (en remplacement des bardeaux), linstallation de larges chéneaux en pierre de part et dautre de lavant-chœur, entre la chapelle de la Vierge et la chapelle Saint-Joseph, la réfection des remplages des fenêtres, la reconstruction des arcs-boutants avec restitution des pinacles.

La deuxième campagne de restauration dure de 1867 à 1871. On surélève la tour occidentale, dans la première travée, on construit trois arcades pour porter la tribune dorgue ; en 1870, on pose un nouvel orgue Stiehr. En 1875, larchitecte Bryon, sous la direction de larchitecte Winkler, surmonte le pignon ouest de la chapelle Saint-Joseph dun clocheton en pierre. En 1879-1880, on remet en état les intérieurs de la chapelle de la Vierge. En 1887, la maison Ott-Frères restaure les vitraux de la nef. En 1897, lavant-chœur est mis en peinture : faux-appareil sur les murs, polychromie sur les clés et les nervures (encore en place actuellement). En 1902-1904, sous la direction de larchitecte Wiegand, lextérieur du massif occidental est réparé et on remplace le buffet projeté par Boeswillwald par un orgue de Rinckenbach en deux parties, de manière à dégager la rose de la façade occidentale. En 1931, réalisation de nouveaux vitraux dans la chapelle de la Vierge. En 1979, les couvertures du bas-côté sud sont refaites. En 1986, on pose une couverture neuve sur la chapelle Saint-Joseph.

Les raisons de la restauration moderne et le parti.

Laspect actuel de léglise résulte de la grande restauration effectuée de 1854 à 1871. Celle-ci a mis fin à létat de grande vétusté et de délabrement. Boeswillwald a entrepris une restauration systématique des charpentes, couvertures et maçonneries (arcs-boutants déposés et reposés, avec réfection à neuf de la quasi totalité des remplages des fenêtres). La restauration, on le sait, ne sest pas limitée à la sauvegarde de létat existant, mais dimportantes restitutions ont été opérées, à savoir la mise en place de gâbles et pinacles sur les culées des arcs-boutants de la nef ainsi que sur les contreforts de la chapelle sud et de lavant-chœur. La présence antérieure de ces pinacles nest pas attestée, mais probable. La surélévation de sept mètres de la tour formant massif occidental, avec grande toiture à quatre pans, ne sappuie sur aucune donnée archéologique et nous paraît peu vraisemblable. Boeswillwald crut devoir inventer aussi une flèche en maçonnerie ajourée au clocheton de lavant-chœur. En ce qui concerne la toiture, il avait opté pour une couverture en ardoise qui nétait pas le matériau employé à lorigine. Lorsque Boeswillwald entreprit les travaux, lédifice était couvert en tuiles plates, sauf le massif occidental qui était en bardeaux de bois. Il est possible quà lorigine toute léglise ait été couverte avec ce matériau, Niederhaslach se trouvant dans une région qui, depuis toujours, est productrice de bois. Pour lhistoire de lart que doit respecter la restauration, il faut déplorer la perte irréparable de bien des moulures et des réseaux originaux des fenêtres.

Les principes de restauration ne seraient plus les mêmes de nos jours ; ils résulteraient dune réflexion collective précédant la décision dun parti de conservation-restauration à travers les avis des différents services, de linspection générale de larchitecture et du Patrimoine et de la Commission nationale des monuments historiques. Les principes de conservation-restauration sont aujourdhui, pour lessentiel, étudiés en amont et non plus improvisés en cours de chantier comme cétait trop souvent le cas dans le passé.

Dans ce cas particulier, il était exclu et irréaliste de procéder à une dérestauration. En effet, grâce à des moyens importants, la restauration de Boeswillwald est cohérente en elle-même. À lheure actuelle, lédifice donne une impression dunité à défaut dune entière authenticité et supporte avantageusement la comparaison avec létat de 1851. La restauration contemporaine se justifiait cependant par létat général de lédifice et par le danger sans cesse grandissant que représentait la dégradation des pierres des pinacles. Le parti retenu est une restauration à lidentique dans létat voulu par Boeswillwald, cest-à-dire avec les diverses restitutions effectuées en maintenant les couvertures en ardoise, le renouvellement de ces dernières étant suffisamment avancé pour quil ne soit guère possible denvisager de rétablir des toitures en tuiles. La restauration visait par ailleurs à réparer les maçonneries avec toutes précautions dans le choix des matériaux et la technique pour leur assurer une plus grande longévité. Il a été procédé au remplacement des pierres de taille cassées ou désagrégées en utilisant le grès ferme à grain fin. Le critère de choix des pierres de remplacement était la non-gélivité et labsence de lits. Les pierres de superstructure ont été hydrofugées et tous les accessoires de liaison en métaux ferreux éliminés et remplacés par du bronze. De même, il convenait daméliorer létanchéité générale des toitures en révisant et réparant les points critiques : chéneaux et écoulements.

Cet exemple met en relief les conséquences des restaurations lourdes, sur les principes desquels il sera difficile de revenir : le respect de la valeur documentaire doit constituer le fondement de laction du restaurateur. Sa modestie, face à lœuvre sur laquelle il intervient, doit être la règle. Il doit se contenter de corriger le plus discrètement possible les erreurs de conception entraînant des désordres sur lédifice. Bien souvent, un entretien régulier, sérieusement réalisé, aurait permis déviter des interventions qui non seulement sont onéreuses, mais font disparaître des témoignages constituant lidentité chronologique du monument.

À cette occasion, nous ninsisterons jamais assez sur la nécessité de procéder à des études préliminaires faisant appel à des archéologues, historiens de lart et historiens. Le maître dœuvre doit pouvoir disposer de toutes les informations nécessaires préalablement à la mise au point de son projet de restauration[4].

Mobilier

Baie vitrée « Lutte des vertus avec les vices »
Haut-relief « Jésus au Mont des Oliviers »

Vitraux

La collégiale de Niederhaslach possède après la Cathédrale de Strasbourg le plus grand nombre de vitraux médiévaux originaux de toute l'Alsace. Le vaisseau et le chœur offrent de nombreux panels complets des XIIIe et XIVe siècles, séduisant entre autres par l'intensité lumineuse de leurs tons rouges et bleus et la richesse des figures. Sont représentées les vies de Jésus et de Marie ainsi que celle de Saint Jean Baptiste. La fenêtre la plus célèbre et la plus originale est celle du Baptiste, la représentation de Jean se déployant dans un énorme médaillon central avec la figure principale grandeur nature et comme en relief. La façade est coupée d'une rosace d'origine datant de 1325.

Sculptures

À l'extérieur, le Grand portail de 1310 offre une représentation de l'Annonciation, du Couronnement de la Vierge et de la légende de Saint Florent ; on peut aussi noter de nombreuses gargouilles à forme humaine ou fabuleuse. Dans les restes du cimetière collégial se trouvent des tombes et des monuments du XIVe au XVIIIe siècles, ainsi qu'un bas-relief du Christ sur le Mont des Oliviers (1492).

À l'intérieur, on trouve une Mise au tombeau du XIVe siècle, la plaque tombale de Gerlach von Steinbach (1330), les clefs de voûte de la voûte gothique, le monument funéraire du Moyen Âge tardif de l'évêque Rachio, une chaire de 1691, le reliquaire de Saint Florent (1714), une Crucifixion de 1740.

Les stalles en chêne taillé datent pour une partie du 17e et de la fin du 18e siecle, elles sont situées de part et d'autre du chœur et présentent des sculptures d'une très grande finesse.

Orgue

L'église renferme un orgue de 1903 de la maison Rinkenbach.

Dimensions

  • Hauteur de la tour : 42 m
  • Longueur de la nef centrale: 26,25 m

Références

  • Niederhaslach, sa collégiale, publication anonyme (auteurs : J.S. - P.M.) de l'Association des Amis de Saint-Florent, 3e trimestre 1994.
  • HB Kunstführer Straßburg - Colmar - Elsaß, 1986, (ISBN 3-616-06560-8 et 3-616-06520-8)

Notes et références

  1. Notice no PA00084831, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  2. Étude et maîtrise dœuvre réalisées par Daniel Gaymard, Architecte en chef des monuments historiques
  3. Robert WILL et Théodore RIEGER Eglises et sanctuaire d'Alsace, Strasbourg (DNA) 1969, p.117 : « Un nouveau sanctuaire fut commencé en 1274. C'est du moins la date d'une lettre d'indulgence accordée par l'évêque de Strasbourg, Conrad de Lichtenberg. Elle nous apprend que le chantier était déjà ouvert. Les travaux furent menés avec célérité, car un incendie survenu en 1287 détruisit la nouvelle église, à l'exception de l'abside. Sur un contrefort se lit encore l'inscription suivante : Anno Dni MCCLXXXVIII - III nonas junii conbu »
  4. René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, septembre 1997, 1re éd., 1512 p. (ISBN 978-2-911200-00-7) 
    Chapitre I, Les partis et les choix de conservation du patrimoine architectural. 1. La promotion et la valorisation de lidentité régionale : Histoire des restaurations : des choix contemporains de conservation ? : Léglise de Saint-Florent de Niederhaslach, Bas-Rhin, p.18 à 21

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Collégiale Saint-Florent de Niederhaslach de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Niederhaslach Church — Église paroissiale Saint Jean Baptiste Collégiale Saint Florent Country France Denomination Roman Catholic Church …   Wikipedia

  • Niederhaslach — 48° 32′ 37″ N 7° 20′ 33″ E / 48.5436, 7.3425 …   Wikipédia en Français

  • Florent — (Fiorenzo) (27 octobre) • Florent, né en Irlande (ou Rome ?) en 620, septième évêque de Strasbourg, fonda un monastère à Niederhaslach (Bas Rhin) devenu collégiale au XIème siècle, mort en 693 (ou 600 ?). Fête le 7 novembre (précédemment). •… …   Dictionnaire des saints

  • Stiftskirche Niederhaslach — Vorderansicht …   Deutsch Wikipedia

  • Liste de gisants de France — Cette page est destinée à fournir une liste non exhaustive des principaux gisants situés en France. Elle est articulée dans l ordre géographique, par département, puis par commune, puis par lieu ou édifice (cimetière, église, musée, autre), puis… …   Wikipédia en Français

  • Liste De Collégiales De France — Cet article liste les collégiales situées ou ayant existé sur le territoire français actuel. Aucune d entre elles n est encore en activité en tant que collégiale. Les dates indiquées entre parenthèses sont celle du début et de la fin du statut… …   Wikipédia en Français

  • Liste de collegiales de France — Liste de collégiales de France Cet article liste les collégiales situées ou ayant existé sur le territoire français actuel. Aucune d entre elles n est encore en activité en tant que collégiale. Les dates indiquées entre parenthèses sont celle du… …   Wikipédia en Français

  • Liste de collégiales de france — Cet article liste les collégiales situées ou ayant existé sur le territoire français actuel. Aucune d entre elles n est encore en activité en tant que collégiale. Les dates indiquées entre parenthèses sont celle du début et de la fin du statut… …   Wikipédia en Français

  • Liste des monuments historiques du Bas-Rhin — Cet article recense les monuments historiques du Bas Rhin, en France. Sommaire 1 Généralités 2 Liste 2.1 A 2.2 B …   Wikipédia en Français

  • Liste de collégiales de France — Cet article recense les collégiales situées ou ayant existé sur le territoire français actuel. Aucune d entre elles n est encore en activité en tant que collégiale. Les dates indiquées entre parenthèses sont celle du début et de la fin du statut… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/392580 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”