- Abbaye De Saint-Sever-de-Rustan
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Abbaye de Saint-Sever-de-Rustan
Pour les articles homonymes, voir Saint-Sever (homonymie).Abbaye de Saint-Sever-de-Rustan Vue générale de l'édifice Latitude
Longitude[1] Pays France Région Midi-Pyrénées Département Hautes-Pyrénées Ville Saint-Sever-de-Rustan Culte Catholique romain Type Abbaye (ancienne) Fin des travaux reconstruite au XVIIIe siècle Classé(e) Monument historique 1914 Localisation Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
modifier L’Abbaye de Saint-Sever-de-Rustan est un monastère bénédictin situé à Saint-Sever-de-Rustan (Hautes-Pyrénées) en France.
Sommaire
Histoire
Severus (Saint-Sever), qui connut le martyre en 410, y est enterré. Son tombeau, sur lequel sont prodigués des miracles, attire de nombreux pèlerins et un monastère est fondé à une date incertaine autour de l’an 800[2] par des moines bénédictins. L'abbaye est soumise à Saint-Victor de Marseille par un décret du 12 mai 1087. En 1297, une bastide est installée à proximité.
. A la suite du concile de Trente, l'Abbaye passe à la congrégation des Exempts puis, suite à l'interdiction de celle-ci, l'abbé Guillaume de Richard en fait une abbaye mauriste par contrat le 24 Juillet 1646.Déjà incendiée par le Prince Noir au XIVe siècle, l’abbaye est en partie détruite par les huguenots en 1573.
Restaurée par les moines à la fin de ce siècle et remaniée au XVIIIe siècle, l’abbaye devient bien national le 2 novembre 1789. À ce titre, elle est vendue en 1792 à la famille Mérens qui, une fois la Révolution passée, transforme son nom en de Mérens et appelle l'abbaye « le château ».
En 1815, l'orgue de l'abbaye est attribué à la paroisse de l'église Saint-Jean de Tarbes, sur décision du ministre de l'intérieur. Face à l'hostilité des habitants du village, le préfet des Hautes-Pyrénées aura recours à la force : le 10 décembre il envoie 500 soldats et deux pièces d'artillerie sous la conduite du général de Lintihiac, qui commande alors la place de Tarbes.
En 1890, le cloître de l’abbaye, sur le point d’être vendu à des marchands d’antiquités, est acheté par la ville de Tarbes et est transporté dans le Jardin Massey.L’abbaye est classée à l’inventaire des monuments historiques en 1914. Ce classement concerne « l'église, la sacristie et l'ensemble des monuments abbatiaux » [3]. En 1938, l'obtention d'une subvention permet de remettre à neuf les toitures du pavillon central et de l'église. Le 21 mai 1941, les toitures de l'aile nord de l'abbaye s'écroulent. Elles ne font pas partie du classement et resteront donc à l'état de ruine.
Architecture
L’architecture dépareillée de l’abbaye donne la mesure de l’histoire mouvementée de la région. Le lieu a en effet connu cinq campagnes de restauration d'envergure, aux Xe siècle, XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle et XVIIIe siècle.
Le plan général date du XVIIIe siècle, le pavillon central de l’abbaye est couvert à la manière Mansart.L'église abbatiale
Le plan de l'édifice est une croix latine, avec une nef unique séparée du chœur par le transept. La nef comporte quatre travées. La plus ancienne est de style roman, voûtée en coupole, la deuxième date du XVIe siècle, les deux dernières ont été refaites au XVIIIe siècle. La longueur totale du vaisseau est de 40m, la largeur de la nef est de 8m et sa longueur jusqu'au transept est de 25,5m. La hauteur des voutes sous la coupole est de 16m. L'épaisseur de la voute sous la coupole est de 1,3m
L'escalier monumental
Un escalier monumental du XVIIIe siècle dessert les chambres des moines. Il s'agit d'un ouvrage remarquable car il n'est maintenu que par l'encastrement de ses marches et par les murs de l'édifice : il n'y a pas de piliers de soutien. La cage de l'escalier fait 8,10x8,4m de base pour une hauteur d'une quinzaine de mètres. De grandes fenêtres inondent le lieu de lumière. La rampe de l'escalier était autrefois dorée à l'or fin.
Le cloître
Après le passage des Huguenots en 1573, le cloître est dans un état lamentable et est reconstitué à partir d'éléments architecturaux achetés aux Carmes de Trie-sur-Baïse.
Sur proposition de la société académique des Pyrénées, la ville de Tarbes acquiert le cloître pour la somme de 4000 francs le 28 janvier 1890. La municipalité de Saint-Sever n'avait en effet pas les moyens d'en assurer la restauration.
Le monument est alors transféré dans le Jardin Massey.Galerie d'images
Pietà du XVIe siècle
Bibliographie
- Xavier de Cardaillac, Le cloître de Saint-Sever-de-Rustan, éd. Privat, Toulouse 1891
- Abbé Louis Péman, L’abbaye de Saint-Sever-de-Rustan, éd. Les éditions pyrénéennes, 1982.
- Abbé Louis Péman, Le cloître du jardin Massey à Tarbes, éd. Les éditions pyrénéennes, 1988.
Notes et références
- ↑ Source des coordonnées : Geoportail
- ↑ Peut-être à l'époque carolingienne selon Louis Péman 1982.
Certains textes évoquent l'existence d'une première abbaye (peut-être l'église de Severus) qui aurait été détruite à la fin du VIIe siècle par les sarrazins - ↑ décret du 22 septembre 1914
Voir aussi
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