- Abax ater
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Abax parallelepipedus
AbaxAbax parallelepipedus
ou féronie noireClassification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Sous-classe Pterygota Infra-classe Neoptera Ordre Coleoptera Sous-ordre Adephaga Famille Carabidae Sous-famille Pterostichinae Genre Abax Nom binominal Abax parallelepipedus
(Piller & Mitterpacher, 1783)D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La féronie noire, dont le nom scientifique est Abax parallelepipedus (autrefois Abax ater) est un des gros coléoptères forestiers que l'on pouvait communément autrefois trouver en Europe tempérée et du sud, de la plaine à la moyenne montagne (forme plus petite en montagne). Il se raréfie puis est absent quand on s'approche des zone froides d'Europe du Nord. Il a survécu dans le bocage (breton notamment), lorsque ce bocage est constitué de haies "vives" et suffisamment interconnectées.
Attention ; Feronia nigra est un des noms scientifiques qu'on a donné à une autre espèce, la féronie commune (Pterostichus niger) et qui ressemble à la féronie noire.
Cet animal a, comme tous les carabidae, des fonctions écologiques réputées importantes (prédateur des limaces en particulier). C'est un auxiliaire de la sylviculture et de l'agriculture périforestière. Il pourrait être utilisé comme auxiliaire en agroforesterie. Sa conservation à long terme nécessite que les forêts ne soient pas fragmentées par les routes, et la restauration d'un maillage bocager bien interconnecté et constitué de haies vives.
Sommaire
Caractéristiques
On le différentie d'autres espèces qui lui ressemblent (ex : Pterostichus niger, Zabrus tenebrioides) par l'absence de petits trous sur les élytres[1].
- Couleur, aspect : noir et cuticule lisse et brillante.
- Taille (adulte) : 18 à 22 mm
Vulnérabilité au morcellement des habitats
Plusieurs études basées sur des techniques de capture-marquage-recapture l'ont utilisé - dans le domaine de l'écologie du paysage - comme modèle pour étudier la capacité d'invertébrés carabidae à se déplacer dans le paysage selon différents patrons écopaysagers et selon les processus de modifications en cours dans ces paysages. C'est une des espèces étudiées dans les années 1980, qui ont permis de démontrer l'importance de la fragmentation écologique du paysage par les routes, d'autres infrastructures ou l'agriculture (thèse Burel). En effet, cet insecte typique des milieux boisés fermés, bien qu'il sache voler et soit capable de marcher rapidement sur d'assez longues distances fuit les espaces ouverts ou ne se déplace que sur des écotones boisés. Comme de nombreux invertébrés, il refuse de traverserl les routes, même de modestes routes forestières où circulent peu de voiture, voire pas de voiture du tout, quand elles sont fermées.
Le radio-tracking d'individus de cette espèce (Charrier et al. ,96, Petit) a montré que les populations d'Abax ater sont caractérisées par une métapopulation d'individus distribués dans des populations locales vivant dans des bosquets et aux intersections de haies vives. A partir de ces sous-populations, des individus « disperseurs » ( « colonisateurs » ou « recolonisateurs ») circulent d'une sous-population à l'autre, dans les haies. Ces individus sont minoritaires, mais ont une grande importance pour la survie de l'espèce car ils contribuent à l'échange de gènes entre sous-population et à reconstituer des noyaux de population dans des zones d'où l'espèce aurait disparu.
La haie vive est donc un corridor biologique pour cette espèce, à condition qu'elle soit biologiquement inteconnectée dans un maillage cohérent, lui-même connecté aux boisements et forêts;.
Des études plus récentes ont confirmé qu'Abax ater avait un très faible pouvoir de dispersion à partir des forêts ou noyaux boisés, ce qui explique sa disparition là où le bocage a disparu ou a été très ouvert ou fragmenté. Le bocage peut être - dans certaines conditions - un habitat de substitution permettant sa reproduction sur plusieurs générations. Des noyaux de population pouvaient survivre au moins un certain temps dans les noeuds du réseau écologique bocager, à condition que la structure de la végétation respecte ses besoins[2]Liens externes
Notes et références
- ↑ Zahradnik, Severa, Guide des insectes, Hatier, 1984 ISBN 2218 02261 3
- ↑ Movement of Abax ater (Col. Carabidae): do forest species survive in hedgerow networks ? par Sandrine Petit et Françoise Burel (CNRS / Univ. Rennes, lab. évolution systèmes naturels modifiés), in Vie et milieu, vol. 43, no2-3, pages 119 à 124 ISSN 0240-8759, 1993
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