- Club de livres
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Un club de livres vend des livres par correspondance et sur abonnement.
Sommaire
Naissance et enjeux
Le marketing joue un rôle essentiel dans la recherche d'adhérents aimant la lecture ou ayant le goût de la collection. La publicité, l'établissement mais aussi l'achat de listes de prospects, les tris raisonnés de listes d'adresses jouent ou plutôt jouaient un grand rôle dans cette activité éditoriale où la fidélisation est déterminante. Un nombre minimum d'achats est prévu, par exemple 2 volumes par trimestre, la livraison se fait par voie postale et il est établi un système de liaison entre le club et les adhérents par circulaires ou bulletins. En France c'est dans le sillage de la politique de développement d'une culture populaire de masse initiée par le ministre de la culture André Malraux dans les années 1960 avec la création des maisons des jeunes et de la culture que le concept de club de livres prend tout son sens et connait son apogée .
Périodiquement l'adhérent reçoit un catalogue-revue et il commande ses livres au moyen d'un coupon avec son paiement. Le club lui adresse ensuite sa commande par voie postale. Internet a revolutionné ce mode de diffusion du livre.
Né aux États-Unis sous le nom de book club, cette formule s'est implantée en France à la Libération avec le célèbre Club français du livre qui eut de nombreux imitateurs comme Le Grand Livre du Mois et le Club des Libraires de France, lancé par les éditeurs en place afin d'offrir une alternative et de conserver la mainmise sur le marché éditorial face à cette nouvelle concurrence.
Le milieu des Clubs fut sans pitié. On raconte qu'un club mal-en-point payait un ancien militaire qui lui même soudoyait des clochards pour aller fouiller les poubelles d'un club réputé pour récupérer les enveloppes de rebut des clients et ainsi accroître un fichier peu actif. Un directeur commercial séduisit la secrétaire d'un concurrent toujours pour multiplier ses fiches-prospect. A la même époque le dirigeant d'un club de grande réputation décrivait comme un pur alfa, moelleux au toucher et d'une belle teinte bleutée ce qui n'était que de simples feuilles intercalaires provenant de caisses de munitions. américaine (1). Quant à flouer l'auteur ou le coéditeur en maquillant les tirages cela paraissait une gentillesse.
En France, la notion de « club de livres »[1], ne renvoyant pas à une formule éditoriale et commerciale stable et distincte, s'est constituée en référence au Club français du livre, qui mena, de 1946 à la fin des années 1960, une politique originale, fondée sur la vente par correspondance et la fidélisation directe d'une clientèle d'abonnés. Récupérée et détournée par les éditeurs traditionnels dans les années 1950, la notion n'a plus dès lors désigné qu'une vague communauté à laquelle le consommateur s'associait par son achat, quel que fût le mode ou l'objet de son acquisition. Le « livre-club » ne tenait plus alors sa singularité du processus éditorial dont il résultait, mais de ce que son acquisition constituait un acte de ralliement symbolique à un groupe d'amateurs. Au cours des années 1960, les grandes sociétés de vente directe de livres, françaises et multinationales, se sont emparé de cette appellation pour fidéliser leur nouvelle clientèle. Enfin, à partir des années 1970, profitant de l'incapacité des éditeurs traditionnels à assumer efficacement la vente directe de leur fonds et bénéficiant des progrès du marketing direct, Le Grand Livre du mois et France Loisirs ont pris à leur charge la réédition complémentaire de succès de librairie vendus à leur clientèle d'adhérents.
Notes et références
- 1997 dans la revue de l'Ecole des Chartes A.Cerisier paru en
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Pierre Faucheux, Écrire l’espace. Robert Laffont, 1978.
- Pierre Faucheux, le magicien du livre. Cercle de la Librairie, 1995
Catégories :- Type de commerce
- Économie de l'édition
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