Claude Blad

Claude Blad

Claude-Antoine-Auguste Blad, né le 20 avril 1764 à Brest, mort le 8 décembre 1802[1] à Toulon, est un administrateur et un homme politique français.

Sommaire

Biographie

Fils d'un pharmacien du port de Brest, employé de l'administration de la marine au port de Brest avant la Révolution française, secrétaire du club patriote[2] et procureur de cette commune en 1791[3], Blad est élu le 6 septembre 1792 député du Finistère à la Convention nationale, avec 264 voix sur 417 votants. Lors du procès de Louis XVI, il vote l'appel au peuple et la mort avec sursis jusqu'à « l'expulsion de toute sa famille ».

Le 6 juin, il fait partie des « 73 » qui signent une protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin 1793. Le 3 octobre, il est décrété d'arrestation et reste en prison plusieurs mois.

Au Comité du salut public

Libéré sous la Convention thermidorienne et réintégré dans l'Assemblée le 18 frimaire an III (8 décembre 1794), il est nommé secrétaire de l'assemblée le 7 mars 1795 puis au comité de salut public le 3 juin. Combattant les Jacobins, il réclame contre l'apologie du 31 mai de Lecointre de Versailles, le 20 mars, puis se range, le 19 mai, parmi les accusateurs du Grand Comité de l'an II. S'adressant à Doulcet, qui défendait Robert Lindet, il s'écrie ainsi: « Comptez-vous pour rien les 18 mois de leur tyrannie? » De même, il reproche à André Jeanbon Saint André d'avoir ruiné la marine. De même, il s'unit avec les autres réprésentants de Brest pour dénoncer Joseph Donzé de Verteuil, accusateur public du tribunal révolutionnaire de sa ville.

Envoyé en mission à l'armée de l'Ouest avec Tallien lors de l'expédition de Quiberon, il demande qu'on épargne les émigrés de moins de 16 ans, après la victoire des troupes républicaines, mais la Convention prend un décret contraire.

Au Conseil des Cinq-Cents

Après son départ du comité de salut public le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il est choisi par ses collègues, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), conformément au décret des deux tiers, pour siéger au Conseil des Cinq-Cents, où il siège sur les bancs de la droite suspecte de royalisme. Le 19 janvier 1796, il proteste contre la réorganisation de la marine par le Directoire. Le 18 mars 1797, il fait un rapport sur les déportés de Saint-Domingue détenus en France, dans lequel il s'oppose à un décret du Directoire qui les livre à une commission, proposant de les traduire devant le tribunal de Charente-Inférieure.

Lors du renouvellement de mai 1798, il quitte la vie politique. Nommé sous-commissaire de la marine à Toulon au début de 1800[4], il meurt dans cette ville en décembre 1802.

Bibliographie

  • René Cardaliaguet, Le Régicide brestois: Claude Blad, proconsul de Quiberon, Presse Libérale du Finistère, 1937

Sources principales

Notes et références

  1. Voir Jean Pascal, Les députés bretons de 1789 à 1983, PUF, 1983, 812 pages, p. 74. En revanche, Jeanne Grall, Girondins et Montagnards: les dessous d'une insurrection, 1793, Ouest-France, 1989, 213 pages, p. 165 (ISBN 2737302439), et Hélène Tierchant, Hommes de la Gironde, ou, La liberté éclairée, Dossiers d'Aquitaine, 1993, 187 pages, p. 156, indiquent le 19 frimaire an XI (10 décembre 1802).
  2. Claude-Augustin Tercier, Xavier Du Boisrouvray, Mémoires d'un chouan: 1792-1802, Tallandier, 1989, 449 pages, p. 416, note 110.
  3. Henri Lambert, Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Marque-Maillard, 1987, 435 pages, p. 199.
  4. Bernard Gainot, Dictionnaire des membres du Comité de salut public: dictionnaire analytique biographique et comparé des 62 membres du Comité de salut public, Tallandier, 1990, 163 pages, p. 88.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Claude Blad de Wikipédia en français (auteurs)

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