- Claude Antoine Gaspard Riche
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Claude Antoine Gaspard Riche, né le 20 août 1762 à Chamelet (Beaujolais) et mort le 5 septembre 1797 à Mont-Dore (Puy-de-Dôme)[1], est un naturaliste français.
Sommaire
Biographie
Origines et études
Il est le frère du géomètre Gaspard Riche, baron de Prony (1755-1839). Il fait ses études chez les Bénédictins de Toissei (près de Lyon), avant de partir étudier la médecine à Montpellier où il obtient son titre de docteur en 1787. Il fait paraître Considérations sur la chimie des végétaux, pour servir de développement aux thèses proposées sur le même sujet au Ludovicée de Montpellier, imprimerie de T. Domergue, Avignon, 1787)
Fin 1788, il s'installe à Paris, le centre des connaissance scientifiques de l'époque. Sentant l'influence que la Révolution allait avoir sur le monde entier, et voulu mettre les sciences à l'abri de la foudre révolutionnaire. Aussi, en compagnie de Félix Vicq d'Azir (1748-1794) et de Georges Cuvier (1769-1832), il fonde la société philomathique, dont il devient le premier secrétaire.
L'expédition d'Entrecasteaux
Riche participe en 1789 à l’expédition conduite par Antoine Bruny d'Entrecasteaux (1737-1793) qui tente de retrouver la trace de l’expédition de Jean-François de La Pérouse (1741-1788). Le 17 décembre 1792, son nom est donné au Cap Riche, non loin de la ville d'Esperance (Australie-Occidentale).
Après avoir été fait prisonnier des Hollandais à Java, lui confisquent tous les journaux, papiers ou matériaux scientifiques collectés pendant le voyage. Il quitte Java le 3 juillet 1794, et atteint la France en août.
Après avoir fait un voyage à Batavia (Indes néerlandaises), dans l'espoir de récupérer sa précieuse collection, et désespéré de n'avoir pu réussir, il revient en France décède le 5 septembre 1797, d’épuisement, à l'âge de trente-cinq ans.
Hommage posthume de Cuvier
À sa mort, son ami Georges Cuvier, en dresse un portrait plein d'éloges:
« Le talent de Riche et ses qualités aimables lui concilièrent particulièrement l'estime et l'affection de deux hommes les plus remarquables de notre siècle, Fabricius et Vicq d'Azyr. Le premier ne parle encore aujourd'hui (1797) de son ami qu'avec les expressions des plus tendres regrets. Vicq-d'Azyr l'associa à ses travaux, et doit à son assiduité une bonne partie de ce qu'il a publié dans l'Encyclopédie méthodique. On peut même dire que, sans ses secours , il n'aurait peut-être pas entrepris un pareil ouvrage. Plus anatomiste et plus physiologiste que Riche, il était beaucoup moins naturaliste, et ne connaissait point assez le tableau général des êtres; il avait besoin qu'un homme en état de lui indiquer à quelles espèces il devait principalement appliquer son scalpel, le guidât dans ce labyrinthe. Daubenton l'avait fait pour les quadrupèdes et les oiseaux; Riche le fît pour le reste. C'est lui qui est l'auteur des Tableaux méthodiques qui précèdent l'Anatomie comparée: celui où les êtres sont classés d'après leurs divers degrés de composition, et ceux qui présentent les vers et les insectes considérés sous divers rapports , durent être bien accueillis des naturalistes philosophes, et le furent en effet, dans un temps où les idées sur lesquelles ils reposent n'étaient point encore familières. Nous avons encore aujourd'hui les brouillons originaux de ces tableaux, écrits et corrigés de la main de Riche. Aussi Vicq-d'Azyr lui rendit-il toujours une justice éclatante. Il le loue plusieurs fois, dans ses écrits, et il avait coutume de dire que ce serait Riche qui le remplacerait. Il était bien loin de croire alors que ce jeune savant le suivrait de si près dans la tombe. »
Références
- Antoine Vincent Arnault, p. 123
Sources
- Antoine-Vincent Arnault, Éphémérides universelles, ou, Tableau religieux,politique, littéraire, scientifique et anecdotique, présentant un extrait des annales de toutes les nations et de tous les siècles sur Google Livres, 1834, p. 123
- Joseph-Marie Quérard, La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France,: ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles sur Google Livres, Firmin Didot père et fils, 1836, p. 31
- Auguste Bedin, Bedin Le fief de Prosny: histoire de ses possesseurs avec désignation de leurs contemporains, les seigneurs du voisinage sur Google Livres, Impr. de L. Pinet, 1862, pp. 173 & 176
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Catégories :- Naturaliste
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