- Château du Hohlandsbourg
-
Château du Hohlandsbourg
Cour intérieure avec animations culturellesPériode ou style Médiéval Type Château fort Début construction 1279 Destination initiale Forteresse Protection Classé MH (1840) Coordonnées [1] Pays France Anciennes provinces de France Haute-Alsace Région Alsace Département Haut-Rhin Commune française Wintzenheim modifier Le château du Hohlandsbourg est situé à Wintzenheim, à proximité de Colmar, Haut-Rhin. Il a été construit en 1279 par Siegfried de Gundolsheim. Il fut amélioré au XVIe siècle par Lazare de Schwendi. Il se visite actuellement de Pâques au 11 novembre.
Sommaire
Histoire
La construction du château, sur ordre du prévôt de Colmar Siegfried de Gundolsheim, date de l'année 1279. Le site, situé à 620 mètres d'altitude permet de surveiller Colmar et sa région. Dès 1281, les bourgeois de Colmar se révoltent et incendient le château avec l'aide du grand bailli Otton d'Ochenstein.
Le château passe alors sous contrôle d'Ensisheim avant d'être donné en fief aux Ribeaupierre puis aux Comtes de Lupfen en 1410 qui l'agrandissent. Au XVIe siècle, le château appartient à Lazare de Schwendi, grand général de l'empire et qui, dit-on, aurait rapporté le Tokay de Hongrie en Alsace. Il agrandit et renforce aussi le château.
L'Alsace devenue française à l'issue de la guerre de Trente Ans, le château accueille des troupes qui le font sauter en 1637 de crainte de le voir tomber aux mains d'une armée autrichienne.
Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2]. Il est restauré à partir des années 1990 pour devenir un pôle historique et culturel.
Les doctines de restauration - réutilisation
Une réflexion a été engagée sur la fonction, l’utilisation ou bien la réutilisation de monuments, particulièrement des ruines de châteaux-forts, qui sont à l’abandon et menacés de disparition. Diverses tendances se sont exprimées dont aucune n’avait malheureusement fait réellement état en préliminaire des vraies questions qui sont les suivantes :
- La tâche est très urgente, de nombreux édifices sont menacés de disparition à court ou très moyen terme.
- Il s’agit d’une entreprise colossale, car il faut intervenir sur de nombreux sites à la fois, chacun étant un gouffre financier.
- Les travaux doivent présenter toutes les garanties scientifiques ; et il faut aussi établir une doctrine d’usage qui doit devenir un cahier des charges permettant de renforcer leur valeur documentaire, essentiellement en établissant un corpus de référence et d’authenticité.
Comment sauver rapidement de façon scientifique le maximum d’édifices ? Les réflexions des « Entretiens du Patrimoine » qui se sont déroulés à Caen en novembre 1990 sur le thème « Faut-il restaurer les ruines ? »[3] ont permis de clarifier les problèmes et de définir des principes. Les sujets abordés ont fait l’objet d’un débat entre fonctionnaires et architecte, sans a priori sur les problèmes des ruines en général : ruine romantique - ruine symbolique ; conservation - lisibilité ; restitution - invention ; réutilisation - reconstruction.
Quatre grands principes se sont dégagés des débats : respect des ruines romantiques les plus prestigieuses ; intégrer le « paysage » dans le traitement des ruines, ce qui nécessite une vigilance au titre des abords ; accepter parfois une modification du statut de certaines ruines à travers des utilisations, plus rarement des réutilisations bien organisées, impliquant un programme et une volonté des demandeurs ; informer le public des projets de restauration, l’aspect « communication » étant encore nettement insuffisant. Pour répondre à cette attente, il suffirait dans un premier temps, dans un souci de transparence des informations, de publier les études préalables et de généraliser l’édition de brochures présentant les travaux de restauration envisagés[4].
Le château Landbourg (Haut-), en Allemand : Hohen Landsberg, Hohen Landsburg), récemment Hohlandsberg ou Hohlandsburg puis Hohlandsbourg a été retenu avec le château de Lichtenberg, pour y accueillir le public, lors de la création d'une "route des châteaux d'Alsace".
Bibliographie
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1995, 663 p. (ISBN 2-7165-0250).
Wintzenheim, pp. 634 à 636
- Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d’Alsace, Ittlenheim, éditions alsatia. Conception et réalisation Lettrimage, avril 1991, 384 p. (ISBN 2-7032-0193-1).
Landsbourg (Haut-) p.p. 185 à 187, Wintzenheim p. 358
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3).
Wintzenheim, p.1257
Notes et références
- Géoportail et Google Maps Coordonnées vérifiées sur
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00085738 » sur www.culture.gouv.fr.
- Colloque Faut-il restaurer les ruines ? Ruine historique ruine symbolique, Conservation lisibilité, Restitution Invention, Reconstruction réutilisation, p. 70 : Restaurer les ruines : rigueur scientifique et imagination contrôlée par Yves Boiret inspecteur général des monuments historiques, p. 82 : Lumières sur la consolidation des murs médiévaux en Alsace par René Dinkel, p. 280 : Les châteaux d’Alsace par Michel Jantzen, …
- René Dinkel, L'Encyclopédie du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, réglementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, éditions Les Encyclopédies du patrimoine, septembre 1997, 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4).
Chapitre II Lumières sur les pierres, pp 44 à 47 : Réflexions générales sur la restauration des monuments et pp.48 à 50 Faut-il restaurer les ruines ?
Articles connexes
Liens
Catégories :- Monument historique classé en 1840
- Château du Haut-Rhin
- Architecture militaire du Moyen Âge
- Monument historique du Haut-Rhin
- Patrimoine du XIIIe siècle
- Patrimoine du XIVe siècle
- Patrimoine du XVIe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.