- Zygomycota
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Les zygomycètes stricto sensu (Zygomycetes) constituent, avec les trichomycètes (Trichomycetes), les deux classes des zygomycètes lato sensu (Zygomycota), l’une des cinq divisions des Mycètes actuellement reconnues. Ils doivent leur nom à leur mode de reproduction sexuée, qui se fait par cystogamie avec formation de zygospores (du grec ancien zugos = couple). Toutefois les deux classes ne sont pas indépendantes : les trichomycètes sont classés phylogénétiquement comme un sous-clade (monophylétique) de la division (monophylétique) des zygomycètes lato sensu (Zygomycota).
Très discrets et de taille le plus souvent microscopique, ce sont des champignons à spores dépourvues de flagelles, dans lesquels les cellules ne sont pas séparées par des cloisons, leurs hyphes étant cœnocytiques ou siphonnés. Ces champignons sont également caractérisés par une abondante reproduction asexuée, et une croissance rapide qui leur permettent de coloniser rapidement leur milieu.
Sommaire
Définition
- spores non flagellées
- thalle cœnocytique ou siphonné (les cellules ne sont pas séparées par des cloisons et de nombreux noyaux cohabitent dans un même « siphon »).
Subdivisions
On distingue trois grands ordres dans la classe (paraphylétique) des zygomycètes stricto sensu (Zygomycetes) :
- Les Mucorales : parfois parasites de l’homme (agents de zygomycoses), ce sont le plus souvent des moisissures, dans bien des cas précieux auxiliaires de l’industrie chimique ou pharmaceutique. Quelques genres : Mucor (nombreuses espèces dont le « poil de chat » des fromages), Absidia, Rhizopus.
- Les Endogonales : abondants dans les sols, ils vivent en symbiose (partenaires endomycorhiziens) avec de nombreuses plantes supérieures, jouant un rôle important dans l’équilibre biologique de certains biotopes.
- Les Entomophthorales : parasites de plantes et d’animaux, parfois utilisés dans la lutte biologique contre des insectes nuisibles.
La classe des trichomycètes (Trichomycetes) regroupent les ordres suivants :
- Les Amoebidiales
- Les Asellariales (entomogènes, parasites d’insectes)
- Les Eccrinales
- Les Genistellales
- Les Harpellales (parasites),
- Les Kickxellales (saprophytes)
- Les Dimargaritales (parasites) qui présentent des septae avec des pores particuliers, les pores lenticulaires.
Les Glomales, précédemment placés dans les Zygomycota, sont aujourd’hui renommées Glomerales et classées dans la division des Glomeromycota.
Statut nomenclatural
Le terme de zygomycètes a été introduit en 1954 comme « Phylum des zygomycètes » par Moreau, Les Champignons 2, p. 2035 (1954) [sans diagnose latine, type non désigné].
Son orthographe fut corrigée en « Zygomycota Moreau » par Whittaker, Science 163, p. 155 (1969) [Sans diagnose latine] ; et par Cavalier-Smith, BioSystems 14, p. 463 (1981) [sans description].
- Phylum actuel : Zygomycota Moreau, Les Champignons 2, p. 2035 (1954).
Le terme de trichomycètes a été introduit, à un rang non spécifié entre ascomycètes (Ascomycetes) et laboulbéniomycètes (Laboulbeniomycetes), en 1948 par Duboscq, Léger & Tuzet, Arch. Zool. Exp. Gén. 86, pp. 29-144 (1948) [sans diagnose latine, type non désigné], puis par Manier (1955) au rang d’embranchement (ou phylum).
- Le taxon a été validement publié au niveau de classe Trichomycetes par Alexopoulos, Introductory Mycology, p. 37 (1962).
NB. Le phylum Trichomycota R.T. Moore, a également été proposé in Hawksworth (ed.), The Identification and Characterization of Pest Organisms, p. 250 (1994).
Références
- J.C. David ; A Preliminary Catalogue of the Names of Fungi above the Rank of Order, CABI Bioscience UK Centre (Egham).
- Lichtwardt R.W. ; Manier J.-F. (1978), Mycotaxon 7(3) :
- Validation of the names Harpellales and Asellariales, pp. 441-442.
- Asellariales, p. 442.
Liens externes
- Référence NCBI : Zygomycota (en)
Catégorie :- Taxon mycologique obsolète
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