- Chimère d'Arezzo
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La Chimère d'Arezzo est une statue étrusque en bronze, découverte en 1553 à Arezzo, en Toscane, près de la porte San Lorentino[1] lors de la construction de la forteresse médicéenne. Elle serait un objet votif étrusque, un ex-voto aristocratique dédié à Tinia, par son inscription TINSCVIL de sa patte droite[2].
Sommaire
Description
C'est la représentation d'un être mythique, une chimère, un monstre à trois têtes[1] avec une gueule de lion, une tête de chèvre qui jaillit sur son dos, une tête de serpent au bout de sa queue.
La Chimère adopte une position défensive, après avoir reçu une blessure que Bellérophon, chevauchant Pégase, lui a infligée.
Elle date probablement du Ve siècle av. J.‑C. et est probablement issue d'un atelier du nord de l'Étrurie (Orvieto, Chiusi ou Arezzo)[1].
Suivant la légende[1] elle aurait été restaurée par Benvenuto Cellini, qui a reconstruit improprement[3], la queue serpentine mordant la tête de chèvre du dos. Rien ne confirme cette intervention du maître orfèvre et sculpteur[4].
Elle devait faire partie d'un groupe avec une autre statue, celle de Bellérophon.
Intérêt historique
Découverte au XVIe siècle, elle donne mesure de l'existence préalable des civilisations originales en Toscane.
Elle fut immédiatement récupérée par le duc (futur grand-duc de Toscane Cosme Ier) pour ses collections et qui l'exposa publiquement dans la salle Léon X du Palazzo Vecchio. Elle fut ensuite transférée près de son studiolo du Palais Pitti, dans lequel, comme le rapporte Benvenuto Cellini dans son autobiographie : « l duca ricavava grande piacere nel pulirla personalmente con attrezzi da orafo » (« le duc tirait grand plaisir en la nettoyant personnellement avec ses outils d'orfèvre »).
En 1718, elle fut transférée à la Galerie des Offices, et ensuite en 1871, au musée archéologique national de Florence, où elle se trouve maintenant, dans la salle des grands bronzes qui lui est réservée avec l'Arringatore, autre pièce étrusque majeure.
Les Médicis usèrent de cette découverte pour affirmer leur descendance des anciens rois.
Références de l'expression dans l'art
- Raymond Hains, La Chimère d'Arezzo, 1926
- François-Jean Authier, La Chimère d'Arezzo, roman, Éd. Le Cherche-Midi, 2007 (ISBN 2-749-10760-8)
Notes et références
- Notice du musée archéologique national de Florence
- Jean-Paul Thuillier, Les Étrusques, la fin d'un mystère ?, p. 17 selon
- Jean-Paul Thuillier, p. 17 « Elle devait menacer l'adversaire » in Les Étrusques, la fin d'un mystère ? de
- Sa biographie n'en fait pas état : Vita, II, 82
Voir aussi
Bibliographie
- Roland Étienne, La Découverte de l'Italie antique du XVe au XIXe siècle (Voir sur le site Clio.fr)
- Jean-Paul Thuillier, Les Étrusques : la fin d'un mystère ?, Découvertes Gallimard, Paris, 1990.
Articles connexes
Vestiges étrusques majeurs du même musée :
- L'Arringatore,
- Le Sarcophage des Amazones.
Liens externes
Catégories :- Œuvre conservée au musée archéologique national de Florence
- Statuaire étrusque
- Sculpture en bronze
- Sculpture en Italie
- Histoire de la sculpture
- Ve siècle av. J.-C.
- Arezzo
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