- Chef d'état-major des armées
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Chef d'état-major des arméesSurnom CEMA Allégeance France
Arme Marine nationale Grade Officier général Commandement Armées françaises, sous l'autorité du Président de la République modifier Le chef d'état-major des armées français (CEMA) est, en vertu des dispositions du décret no 2009-869 du 15 juillet 2009, sous l'autorité du président de la République française et du Gouvernement, responsable de l'emploi des forces et assure le commandement des opérations militaires (sous réserve des dispositions particulières relatives à la dissuasion nucléaire). Il est le conseiller militaire du Gouvernement. Il a autorité sur les chefs d'état-major de l'armée de terre, de la marine, de l'armée de l'air, de la gendarmerie nationale (pour l'exécution des missions militaires) ainsi que sur les directeurs et les chefs des organismes interarmées qui lui sont rattachés. Il a autorité sur l'état-major des armées.
Il est responsable de :
- l'organisation interarmées et de l'organisation générale des armées ;
- l'expression du besoin en matière de ressources humaines des armées et des organismes interarmées et de la définition du format d'ensemble des armées
- la préparation et la mise en condition d'emploi des armées
- le soutien des armées (il en fixe l'organisation générale et les objectifs. Il assure le maintien en condition opérationnelle des équipements. Il exprime le besoin en matière d'infrastructure interarmées et des armées et en vérifie la satisfaction) ;
- le renseignement d'intérêt militaire et la direction générale de la recherche et de l'exploitation du renseignement militaire et il a autorité sur la direction du renseignement militaire ;
C'est le militaire occupant la fonction la plus élevée. Ses attributions sont définies par les articles R.3121-1 à R.3121-17 du code de la défense.
Sommaire
Rôle, responsabilités et autorité
Le chef d'état-major des armées assume deux fonctions principales :
- il assiste le ministre de la Défense pour la préparation et l'organisation des forces armées ;
- sous l'autorité du Gouvernement (articles 20 et 21 de la Constitution de 1958), il assure le commandement de l'ensemble des opérations militaires et propose les mesures militaires à adopter (stratégie générale).
Il est responsable :
- de la conduite des opérations : plans d'emploi, articulation générale des forces, répartition des moyens opérationnels entre les commandants de théâtres sur lesquels il a pleine autorité ;
- de la préparation des forces : il contrôle leur aptitude à remplir leurs missions et a sur elles un pouvoir permanent d'inspection ;
- de la préparation de l'avenir : planification et programmation des capacités militaires. Il veille à la cohérence des moyens des armées et participe à la préparation et à l'exécution du budget de la Défense ;
- de l'organisation interarmées : il veille à la cohérence de l'organisation des armées.
- des relations militaires avec les armées étrangères : il dirige les missions militaires à l'étranger, organise la participation des armées à la coopération militaire, suit les négociations internationales et représente la France aux comités militaires des organisations internationales.
Il a directement sous son autorité :
- les chefs d'état-major d'armée (terre, marine nationale, air, gendarmerie nationale[1]) ;
- l'inspection des armées (IdA) ;
- l'état-major des armées (EMA) ; Celui-ci est concentré dans l'îlot Saint-Germain depuis sa création le 6 mai 1890[2]
- les commandants supérieurs dans les départements et collectivités d'outre-mer et les commandants des forces françaises à l'étranger (COMSUP et COMFOR), les officiers généraux des zones de défense et de sécurité (OGZDS) et les délégués militaires départementaux (DMD) ;
- des organismes interarmées, dont :
- la direction du renseignement militaire (DRM) ;
- le commandement des opérations spéciales (COS) ;
- l'état-major interarmées de force et d'entraînement (EMIA-FE) ;
- la direction centrale du service de santé des armées (DCSSA) ;
- la direction centrale du service des essences des armées (DCSEA) ;
- la direction centrale de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de la défense (DC DIRISI) ;
- la direction centrale du service du commissariat des armées (DCSCA), créée au 1er janvier 2010 ;
- le service interarmées des munitions, créé le 25 mars 2011 ;
- l'enseignement militaire supérieur.
Le chef d'état-major des armées est assisté par un major-général des armées.
Chefs d'état-major des armées
État-Major général des forces armées[3]
- Général de division Henri Zeller : 28 avril 1948 - 31 mars 1950
État-major combiné des forces armées
- Général de division Henri Zeller : 1er avril 1950 - 20 août 1951
- Général de corps d'armée Charles Léchères : 20 août 1951 - 20 août 1952
- Maréchal Alphonse Juin : 20 août 1952 - 17 août 1953
État-major des forces armées
- Général d'armée Paul Ély : 18 août 1953 - 3 juin 1954
- Général d'armée Augustin Guillaume : 4 juin 1954 - 28 février 1956 (Démission)
- Général d'armée Paul Ély : 2 mars 1956 - 16 mai 1958
État-Major général des armées[3]
- Général d'armée Henri Lorillot : 17 mai 1958 - 8 juin 1958
- Général d'armée Paul Ély : 9 juin 1958 - 11 février 1959
- Général d'armée Gaston Lavaud : 25 février 1959 - 10 avril 1961
État-major interarmées
- Général d'armée aérienne André Martin : 11 avril 1961 - 15 juillet 1962
État-major des armées
- Général d'armée Charles Ailleret : 16 juillet 1962 - 9 mars 1968
- Général d'armée aérienne Michel Fourquet : 1er avril 1968 - 8 juin 1971
- Général d'armée aérienne François Maurin : 9 juin 1971 - 30 juin 1975
- Général d'armée Guy Méry : 1er juillet 1975 - 19 juillet 1980
- Général d'armée Claude Vanbremeersch : 20 juillet 1980 - 31 janvier 1981
- Général d'armée Jeannou Lacaze : 1er février 1981 - 31 juillet 1985
- Général d'armée aérienne Jean Saulnier : 1er août 1985 - 13 novembre 1987
- Général d'armée Maurice Schmitt : 14 novembre 1987 - 23 avril 1991
- Amiral Jacques Lanxade : 24 avril 1991 - 8 septembre 1995
- Général d'armée aérienne Jean-Philippe Douin : 9 septembre 1995 - 7 avril 1998
- Général d'armée Jean-Pierre Kelche : 9 avril 1998 - 29 octobre 2002
- Général d'armée Henri Bentégeat : 30 octobre 2002 - 3 octobre 2006
- Général d’armée Jean-Louis Georgelin : 4 octobre 2006 - 24 février 2010
- Amiral Édouard Guillaud : depuis le 25 février 2010[4]
Annexes
Articles connexes
- Chef d'état-major de l'armée de terre
- Chef d'état-major de la marine
- Chef d'état-major de l'armée de l'air
- Directeur Général de la Gendarmerie Nationale (voir note ci-dessous)
- Chef d'état-major particulier du président de la République
- Chef du cabinet militaire du Premier ministre
- Chef du cabinet militaire du ministre de la Défense
- Personnalités militaires contemporaines
Homologues
- Chef d'état-major des armées des États-Unis
- Chef d'état-major de la défense du Canada
- Chef d'État-Major général des armées (Sénégal)[3]
- Chef d'État-Major général des armées (Côte d'Ivoire)[3]
Notes
- Le chef d'État-major de la Gendarmerie Nationale, qui a nécessairement le grade de Général d'Armée, est appelé Directeur Général (alors que ceux des trois autres armées sont bien appelés "Chef d'État-Major")
- (fr) L’îlot Saint-Germain au tournant des XIXe et XXe siècles, Michaël Bourlet, RHA, 2007
- Typographie : « État-Major général », selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 79 et 132-133 :
Page 132 : « Les noms des organismes et institutions d’État à caractère unique — c’est-à-dire dont la compétence s’étend à tout le territoire d’un pays — sont de véritables noms propres. », page 133 : « Le premier mot nécessaire à l’identification portera une majuscule, ainsi que l’adjectif qui le précède. »
- « L’amiral Guillaud, nouveau chef d’état-major des armées », sur le site defense.gouv.fr.
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