- Chateau de Montjeu
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Château de Montjeu
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Présentation Période ou style Moyen Âge Début construction 1606 Fin construction 1622 Propriétaire initial famille de Riveau Destination actuelle Habitation privée,
ne pouvant être visitéeClassement Classé monument historique
(partiellement en 1992, puis intégralement en 1958)Géographie Latitude
LongitudePays France Région Bourgogne Département Saône-et-Loire Commune Broye Géolocalisation sur la carte : France modifier Le château de Montjeu est situé sur la commune de Broye en Saône-et-Loire, dans un parc occupé par une forêt, des étangs et les jardins, sur la montagne qui domine Autun.
Sommaire
Description
- La construction comprend un corps de logis encadré de deux ailes en retour d'équerre flanquées aux angles de quatre pavillons carrés. Des pierres appareillées marquent les angles des bâtiments et l'encadrement des fenêtres. Une porte encadrée de bossages et surmontée d'un fronton brisé ouvre sur la cour au centre du logis.
- Des fossés autour du château et des canonnières dans les pavillons de chaque côté de l'entrée sont seuls à évoquer des éléments de défense. Dans l'aile Sud, se trouve la chapelle revêtue de boiseries et ornée de peintures. Au Nord, les communs forment un ensemble imposant autour d'une cour, avec portail, abreuvoir monumental et pigeonnier.
- Vers l'Est, devant le château, au pied du rond-point d'où descendent deux degrés latéraux, une allée d'axe divise les parterres et aboutit à un bassin rond qui domine un vaste horizon de bois et de montagnes. Les parterres forment des compartiments de broderies avec des bassins, dominés de chaque côté par des terrasses plantées d'arbres en quinconce. À l'Ouest, un parterre, avec bassin au centre, flanqué de salles de verdure, forme un jardin fermé par une grille.
Le château (MH) est une propriété privée et ne se visite pas.
Historique
- Moyen Âge : les familles de Riveau et d'Ostun se succèdent à la tête de la seigneurie
- 1586 : acquisition par le président Jeannin, originaire d'Autun, président au Parlement de Dijon, conseiller d'Henri IV, puis surintendant des Finances sous la minorité de Louis XIII
- 1606 : le "président" entreprend la construction du château; à ceux qui s'étonnent de le voir construire dans un site désert, il répond "Je serai toujours assez loin des méchants, et mes amis sauront bien me trouver"
- à partir de 1623 : le gendre du précédent, Pierre de Castille, fait construire les grands escaliers du parc et exécuter le décor de la chapelle
- 1665 : la baronnie est élevée en marquisat
- seconde moitié du XVIIe siècle : Nicolas Jeannin de Castille, fils du précédent, bâtit les communs au Sud du château sur le même modèle qu'au Nord et réalise les jardins à la française
- 1734 : Voltaire assiste dans la chapelle au mariage de Marie Élisabeth Sophie de Lorraine-Harcourt, fille d'Anne Marie Joseph de Lorraine, prince de Guise et de Marie Louise Christine Jeannin de Castille, avec le maréchal de Richelieu
- 1735 : un incendie endommage le corps de logis central
- acquisition par la veuve du président d'Aligre qui remplace les ponts-levis devant et derrière le château par des ponts dormants et supprime le mur percé d'un portail monumental qui fermait la cour
- seconde moitié du XVIIIe siècle : le domaine passe au petit-fils des précédents, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau
- XIXe siècle : un mariage apporte la propriété aux Talleyrand
- 1893 : le domaine échoit à la princesse de Ligne
- 1939 : Le domaine de Montjeu est acheté par M. Roger Louis Demon.
Industriel du bois, il pensait y trouver de très belles ressources. Lui-même et sa femme, née Anne-Marie Lyon, se prennent d’une vraie passion pour cette magnifique propriété alors en très piètre état.
Le château était alors flanqué de deux corps de bâtiment importants, les communs avec écuries, pigeonnier et logements et une ferme. Deux autre fermes étaient exploitées : à la porte des Vernes de Lyre et à la porte de Broye.
Un grand chantier de restauration s’ouvre alors : Reconstruction des chemins et revêtement de la route principale, qui permettait aux habitants de Broye de se rendre à Autun, en traversant la propriété. Remise en état des jardins à la française suivant les plans de Lenôtre, conservés au château. Forêt : Coupe des arbres malades et dégagements des taillis. Conservation de la futaie « Rageot », magnifique bois de hêtres plus que centenaires. Replantation en résineux suivant le désir des eaux et forêts. Reconstruction du mur faisant le tour du parc de 750 hectares ; ce mur, d’environ 7 kilomètres était écroulé en de nombreux endroits Le potager qui se trouve en contrebas des parterres est reconstruit et fournit au domaine les fruits et légumes nécessaires.
M. Demon obtient après la guerre l’inscription à L’ISMH. Dès 1948, la ferme principale est équipée d’un matériel de traite électrique des vaches importé des Etats-Unis. En 1950 réfection à l’ancienne des toitures du château et remise en état d’origine par suppression des gouttières, suivant les préconisations de l’administration des Monuments Historiques. A l’intérieur, le château bénéficie de travaux visant à lui donner le confort adapté à l’époque. La chasse était une des plus réputées de Bourgogne : sangliers, chevreuils et daims dans un enclos privé de 750 hectares. Les étangs de la Toison fournissaient l’eau de la ville d’Autun et une pêche de plusieurs tonnes.
Le magnifique travail de renaissance de Montjeu sera reconnu et Madame Demon recevra les Palmes Académiques et le Mérite Agricole.
Montjeu a permis à M. Demon, Commandeur de la Légion d’Honneur et « gueule cassée » de 1914-1918, de cacher une famille juive poursuivie par les nazis en 1944 ; l’institut Yad Vachem lui a décerné de ce fait le titre de « Juste parmi les Nations ».
- à partir de 1963 : après l'incendie qui a détruit l'intérieur du corps de logis central et endommagé l'aile Nord, le propriétaire, le docteur Manchot, fait réparer le château
- A la fin des années 1980, le château est racheté par le milliardaire franco-britannique, Sir Jimmy Goldsmith. La propriété est alors définitivement fermée au public, alors qu'auparavant le parc était accessible un jour dans l'année : le Lundi de Pentecôte
Le nouveau propriétaire entreprend immédiatement une oeuvre de restauration très importante : mobiliers et aménagements intérieurs, restauration des communs et pavillons et, surtout, reconstruction des jardins à la Française et des bassins extérieurs qui étaient à l'abandon et quasiment en ruine. Le résultat final est assez spectaculaire comme en témoignent des vues par paramoteur disponibles sur internet. Par ailleurs, le milliardaire rachète de nombreuses parcelles de forêt jouxtant le parc clos de murs du château, triplant la surface de la propriété. Il se dit qu'il s'agit du plus grand parc clos privé d'Europe (704 hectares enserrés par 10.6 km de murs )
- Après la mort de Sir J. GOLDSMITH le 18 juillet 1997 la propriété aurait été léguée à Mme Laure Boulay de la Meurthe, la mère de deux de ses enfants.
Bibliographie
- Le château et les jardins de Montjeu, de E. de GANAY (1925)
Voir aussi
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