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Georges Charpak
Georges Charpak Naissance 1er août 1924
Doubrovytsia (Anciennement Pologne)Nationalité française Champs Physique nucléaire et physique des particules Institution CNRS, ESPCI ParisTech, CERN Diplômé École nationale supérieure des mines de Paris Célèbre pour Travaux sur les détecteurs des particules à hautes énergies Distinctions Prix Nobel de physique
Médaille d'argent du CNRSmodifier Georges Charpak, né le 1er août 1924 dans le village de Dąbrowica en Pologne (aujourd'hui Doubrovytsia en Ukraine), est un physicien français, lauréat du prix Nobel de physique 1992.
Sommaire
Biographie
Sa famille émigre en France alors qu'il a sept ans.
Durant la Seconde Guerre mondiale, dès 1941, il entre dans la Résistance. En 1943 il est arrêté et interné au centre de détention d’Eysses avant d'être déporté au camp de concentration de Dachau en Allemagne ; il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues contribuant selon lui à sa survie.
Il devient citoyen français en 1946.
Ses études dans les classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris lui permettent d'être admis à l'École nationale supérieure des mines de Paris dont il est diplômé en 1947. Il est élève de Frédéric Joliot-Curie au Collège de France.
En 1948 il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat ès sciences en 1955.
Maître de recherche au CNRS en 1959, il rejoint le CERN à Genève où il est resté comme physicien permanent de 1963 à 1989. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle multifils, un détecteur de particules qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1992 [1] et qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de prendre des brevets.
Il est titulaire de la chaire Joliot-Curie de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris pour un an en 1984, et professeur associé du laboratoire d'électricité de l'école depuis 1980.
Il est élu Membre de l'Académie des sciences le 20 mai 1985.
A partir de 1996, avec le soutien de l'Académie des sciences et de ses collègues Pierre Léna et Yves Quéré, il prend la tête d'un important mouvement de rénovation de l'enseignement des sciences à l'école primaire, La main à la pâte, qui touche aujourd'hui près d'une école sur trois en France et essaime dans le monde entier. Des collaborations internationales ont été signées pour étendre cette initiative à de nombreux pays dans le monde.
Militant de l'énergie nucléaire, il a proposé en 2001 une nouvelle unité de mesure de la radioactivité, le DARI (Dose Annuelle due aux Radiations Internes), correspondant à environ 0,25 milli-Sievert[2].
Principaux travaux
L'œuvre de Georges Charpak a été consacrée à la physique nucléaire, puis à la physique des particules de haute énergie, pour lesquelles les détecteurs qu’il a conçus se sont substitués universellement à ceux qui les avaient précédés.
Les principaux travaux de Georges Charpak ont été les suivants :
- mesure de l'anomalie du moment magnétique du muon ;
- étude des couches nucléaires profondes à l'aide de pions positifs ;
- canalisation des particules de haute énergie dans les cristaux ;
- invention, puis développement de détecteurs divers utilisés dans les expériences de physique de particules : chambres à étincelles, chambres à fils proportionnelles et chambres à dérive (chambres de Charpak) ;
- invention de détecteurs de rayons X en cristallographie : chambres à dérive sphérique ;
- détecteurs gazeux à avalanches lumineuses.
Ces méthodes permettent dans certaines applications, de faire des radiographies avec des doses de radiations ionisantes bien inférieures à celles utilisées auparavant.
Prix et distinctions
- Médaille d'argent du CNRS (1960)
- Prix Ricard de la Société française de physique (1980)
- Docteur honoris causa de l'université de Genève (1977)
- Prix du Commissariat à l'énergie atomique de l'Académie des sciences (1984)
- Professeur émérite de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (1984)
- Membre associé étranger de la National Academy of Sciences (États-Unis, 1986)
- Prix annuel de la section des Hautes énergies de la Société Européenne de Physique (1989)
- Prix Nobel de physique pour l'invention et le développement des détecteurs de particules élémentaires, notamment de la chambre proportionnelle multifils (1992)
- Membre du Haut Conseil à l'intégration (1994-1996)
- Membre de l'Académie universelle des cultures (1993)
- Docteur honoris causa de l'université de Bruxelles(1994)
- Docteur honoris causa de l'université de Coïmbra (1994)
- Docteur honoris causa de l'université de Thessalonique (1993)
- Docteur honoris causa de l'université d'Ottawa (1995)
- Membre de l'Österreiche Akademie der Wissenschaften (1993)
- Membre de l'Académie des sciences de Lisbonne (1995)
- Membre de l'Académie des sciences de Russie (1994)
- Membre Correspondant de l’Académie nationale de médecine (2002)
- Officier de l'Ordre de la Légion d'Honneur (2007)
Inaugurée dans l'année scolaire 2008/2009 en sa présence, l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne a ouvert une filière d'ingénierie en électronique et informatique industrielle à Gardanne [3].
Il existe en France plusieurs collèges Georges Charpak, à Goussainville qui a la particularité d'être au tout numérique[4] et à Brindas.
Bibliographie
- La vie à fil tendu, (avec D. Saudinos) Editions Odile Jacob, 1993 (ISBN 2-7381-0214-X)
- Research on Particle Imaging Detectors, World Scientific, 1995
- Feux follets et champignons nucléaires (avec Richard L. Garwin), Editions Odile Jacob, 1997 (ISBN 2-7381-0857-1)
- Enfants, chercheurs et citoyens (avec Leon Lederman), Editions Odile Jacob, 1998 (ISBN 2-7381-0641-2)
- Devenez sorciers, devenez savants (avec Henri Broch), Editions Odile Jacob, 2002 (ISBN 2-7381-1093-2)
- Soyez savants, devenez prophètes (avec Roland Omnès), Editions Odile Jacob, 2004 (ISBN 2-7381-1676-0)
- De Tchernobyl en tchernobyls (avec Richard L. Garwin et Venance Journé), Editions Odile Jacob, 2005 (ISBN 2-7381-1374-5)
- L'Enfant et la Science (avec Pierre Léna et Yves Quéré), Editions Odile Jacob, 2005 (ISBN 2-7381-1684-1)
- Mémoires d'un déraciné, physicien et citoyen du monde, Editions Odile Jacob, 2008 (ISBN 978-2-7381-2184-4)
Notes et références
- ↑ 2007 Concours Lépine Le livre des inventions Editions Flammarion septembre 2006
- ↑ Le DARI : Unité de mesure adaptée à l'évaluation de l'effet des Faibles doses d'irradiation
- ↑ (fr) Le mot du Directeur du CMP, École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne. Consulté le 5 août 2009
- ↑ http://www.ville-goussainville.fr/content/heading422/content115766.html
Liens externes
- (fr) Page de georges Charpak sur le site de l'Académie des sciences
- (fr) la main à la pâte
- (fr) Le Système EOS Charpak
- (fr) Les méthodes radiographiques alternatives
- (fr) entrevue radiophonique récente
- (fr) Nuisances radioactives, unités de mesure et sécurité
- (en) Informations depuis le site officiel du prix Nobel (et liens vers une notice officielle et son discours de réception du prix)
- (en) Autre notice de Georges Charpak, Nobel 1992 en physique
- (en) Liste des brevets déposés aux USA par Georges Charpak
Précédé de :
Pierre-Gilles de GennesPrix Nobel de physique
1992Suivi de :
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