- Charles Henri Joseph Cordier
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Charles Cordier
Charles Cordier Naissance 1er novembre 1827
Cambrai (XIXe siècle)Décès 29 avril 1905 (XXe siècle) (à 77 ans)
AlgerNationalité Française Profession(s) Sculpteur Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur Henri Joseph Charles Cordier, né le 1er novembre 1827 à Cambrai et mort le 29 avril 1905 à Alger, est un sculpteur français.
Sommaire
Biographie
Il entra en 1846 à l' École des Beaux-Arts de Paris, présenté pat le sculpteur Jacques Auguste Fauginet (1809-1847), mais il n'y reste pas longtemps, car c'est alors qu'il entre dans la même année dans l'atelier de son maître François Rude (1784-1855). C'est en 1847 dans cet atelier qu'il fit la rencontre décisive avec un ancien esclave soudanais affranchi devenu modèle professionnel, Seïd Enkess, dont il réalisa le buste en quinze jours. Ce fut le départ de son oeuvre ethnographique. Son genre avait l'actualité d'un sujet nouveau, la révolte contre l'esclavage, l'anthropologie à sa naissance.
Dès lors, il produisit une grande quantité de statues orientales et notamment de bustes. Ainsi donc, il réalisa dès 1848 plusieurs séries de bustes de Saïd Abdallah, de la tribu de Mayac, Royaume de Darfour ou Nègre de Tombouctou ou Nègre Nubien, puis dès 1851, une série de bustes d'une Vénus Africaine. Avec ses bustes de bronze d'un homme et d'une femme mongols ou Chinois (1853), il chercha à obtenir des effets de couleur plus riches, tendance à laquelle il resta fidèle dès lors, d'où de nouveaux bustes africains colorés tel le célèbre Nègre du Soudan (1856) exposé au musée d'Orsay. Il employait des marbres de Paros, des onyx taillés pour draperie, des émaux sur cuivre, l'argent, l'or. Il teintait par différents procédés les marbres de carare, il mettait en oeuvre tout ce qu'il pouvait, les pierres précieuses aussi, mais en restant dans le style, car cette sculpture polychrome était voulue conventionnellement.
Il exposa au Salon de 1857 dix-huit bustes dont douze sont des études d'algérien, la plupart en bronze. Son intérêt pour la couleur, que l'on retrouve dans toutes les œuvres ci-dessus, l'amena souvent à mélanger les matériaux ; il réalisa ainsi de nombreuses œuvres combinant marbre, onyx, et bronze. Il alla encore plus loin en envoyant au Salon de 1863 le buste d'une femme juive algérienne en bronze émaillé, onyx et porphyre ; en 1864 une jeune mulâtresse en bronze, émail et onyx ; en 1866 une statue grandeur nature d'une femme arabe en bronze, émail et onyx; et en 1867 le buste d'un fellah de bronze, or, argent, turquoise et porphyre.
Cependant, son œuvre prolifique ne se limite pas à des représentations ethnologiques, il effectua plus classiquement des bustes de notables tels que l'Amiral Courbet (1885 et 1886), le Général Fleury (1863), ou de membres de ses proches ou connaissances, mais aussi des sculptures religieuses telle qu'une Vierge du XIIe siècle (1889), ou encore des Vénus et autres Prêtresse.Cordier a également réalisé entre autres les statues du Maréchal Gérard (1856, Verdun), du Triomphe d'Amphitrite (1861), de Jean-Baptiste pour la tour Saint-Jacques à Paris (vers 1854), ou les cariatides Harmonie et Poésie de la cheminée ouest du grand foyer du Palais Garnier (1872).
Au Caire, on peut voir une statue équestre en bronze du Vice-Roi Ibrahim Pacha (1789-1848), qu'il réalisa en 1872.
Au Mexique, il fut chargé de faire la statue de Christophe Colomb, flanqué de 4 statues d'angles de dominicains et franciscains qui l'avait aidé dans sa mission divine ; des bas reliefs ornent le piédestal représentant des forêts vierges, et la construction d'une Cathédrale, Monument à Christophe Colomb (vers 1872).
Charles Cordier, auteur d'œuvres de fantaisie légères et réalistes, fit preuve d'un don d'observation aiguisé, et ce sont 617 sculptures connues qui sont recensées pour cet artiste. Il fut surtout remarqué par ses scupltures de noirs ou orientalisantes à l'époque où grandissait l'Empire Colonial Français en Afrique. Comme son homonyme du XVIe siècle, Nicolas Cordier (1567-1612), il utilisât des marbres polychromes tel que l'Onyx pour habiller ses bronzes, ce qui donna des effets de luxe à la limite de la surchage, mais typique de la dominance dans l'art du Second Empire.[1]
Galerie
Références
- Collectif, Charles Cordier - l'autre et l'ailleurs 1827-1905, Editions de La Martinière, Paris, 2004 (ISBN 2-7324-3078-1).
ouvrage publié à l'occasion de l'Exposition Charles Cordier (1827 - 1905), Sculpteur, l'Autre et l'Ailleurs, organisée et présentée par le Musée d'Orsay, Paris, 2 février 2004-2 mai 2004 , présentée par le musée national des Beaux-Arts du Québec, 10 juin 2004-6 septembre 2004, et présentée par le Dahesh Museum of Art de New York, 12 octobre 2004-9 janvier 2005.Notes
Liens externes
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