- Chant des partisans de l'Amour
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Le Chant des partisans de l'Amour est une chanson de la guerre civile russe, qui célèbre la vaillance des troupes bolcheviques lors de l’un des derniers engagements du conflit, la prise de Vladivostok.
Sommaire
Origine historique
Suite à la signature du « décret de la paix » par le gouvernement des soviets en 1917, qui proclamait le retrait de la Russie du Premier Conflit mondial, suivi d’une démobilisation des troupes sur tous les fronts, quatorze nations, notamment les grandes puissances européenne et les États-Unis envahirent le territoire. Appuyant l’armée blanche, celles-ci occupaient en août 1918 près des trois quarts[1] de l’ancien Empire russe.
Parmi elles, le Japon, pays allié à la France et à la Grande-Bretagne depuis le 23 août 1914, dont les visées expansionnistes sur l’extrême-orient russe sont anciennes (Guerre russo-japonaise) : la guerre civile lui donne un prétexte d’envahir la région (avril 1918) et de prendre le port stratégique de Vladivostok. Un gouvernement colonial est installé, et en 1920 ce sont 70 000 Japonais, militaires et civils, qui occupent les côtes du Pacifiques et le nord de l’île de Sakhaline. Un corps expéditionnaire américain, l'American Expeditionary Force Siberia (en), se maintint - sans grands résultats - dans la région de septembre 1918 à avril 1920 . Des bataillons français, britanniques et canadiens contribuent aussi brièvement à appuyer les Japonais.
Du fait des difficultés de communication et de la guerre qui sévit à l’ouest, les hommes de Trotski mettent un certain temps à s’emparer des côtes du Pacifique. En avril 1920 fut créée la République d'Extrême-Orient par les bolcheviques, pour organiser un glacis face aux Japonais. Les offensives menées à partir d’août permettent de déloger l’ataman de l’Oussouri Grigori Semenovde son bastion de Tchita en octobre, et de reprendre ensuite l’intégralité des zones occupées, jusqu’à Vladivostok.
Cependant, une attaque combinée des troupes blanches et nippones enlève à nouveau la ville, qui n’est rendue à la république par les hommes de Ieronim Ouborevitch, commandant de l’Armée rouge, que le 25 octobre 1922, marquant de fait la fin de la guerre civile russe. La chanson Po doliman y po vgoriam, contemporaine des évènements (1918-1922), qui célèbre les faits d’armes des partisans de la région de Primorye, traversée par le fleuve Amour, est donc restée comme le symbole de la lutte du peuple russe contre les armées blanches et les étrangers. Le Chant des partisans de l'Amour fait notamment partie du répertoire traditionnel des Chœurs de l'Armée rouge.
Paroles
По долинам и по взгорьям
По долинам и по взгорьямШла дивизия вперед,
Чтобы с бою взять Приморье
Белой армии оплот.
Наливалися знаменаКумачом последних ран,
Шли лихие эскадроны
Приамурских партизан.
Этих лет не смолкнет слава,Не померкнет никогда,
Партизанские отряды
Занимали города.
И останутся как в сказке,Как манящие огни,
Штурмовые ночи Спасска,
Волочаевские дни.
Разгромили атаманов,Разогнали воевод,
И на Тихом океане
Свой закончили поход.
Po doliman y po vzgoryam
Po dolinam i po vzgoryamshla diviziya fpyeryot,
shtobý z boyem vzyat' primorye,
Byeloi Armiyi aplot.
Nalivalisya znamyona,kumatsh tshom paslednikh ran,
shli likhiye eskadroný
priamurskikh partizan.
Etikh lyet nye smolknit slava,nye pamerknit nikagda:
partizanskiye otryadi
zanimali garada.
I ostanutsya kak f skaskakh,kak manyashtshiye agni:
Shturmovýe notshi f Spaskakh,
Volotshayevskiye dnyi –
Razgromili atamanov,razognali voyevod,
i na Tikhom Okeanye
svoi zakontshili pakhot.
Par les monts et les vallées
Par les monts et les valléesMarchait notre division,
Pour prendre d’assaut la côte,
Le rempart des armées blanches.
Les drapeaux étaient trempés,
Rougis par les dernières blessures
Ainsi s’avançaient les escadrons rapides
Des partisans de l’Amour
La gloire de ces années jamais ne s’éteindraEt gardera à jamais sa splendeur:
La troupe de partisans
Prit la ville
Et survivront, dans la légendeComme des feux étincelants
Les nuits tourmentées de Spassk
Et les jours de Volotshayevka.
Nous avons écrasé les atamansNous avons chassé le voïvode
Et sur les bords du Pacifique
Nous finîmes notre campagne
Les deux derniers vers de chaque couplet sont répétés
Autres versions
De nombreuses traductions ont été fait, notamment dans les pays de l'ex-bloc de l'Est (Roumanie, Hongrie, RDA), le plus souvent de manière peu littérale. C'est d'ailleurs le cas de la version française, « Les Partisans ».
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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