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Camelus
« Chameau » redirige ici. Pour le papillon, voir Chameau (papillon). Chameau de Bactriane
et dromadaireChameau de Bactriane
(Camelus bactrianus)Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Artiodactyla Famille Camelidae Genre Camelus
Linnaeus, 1758Espèces de rang inférieur D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le chameau est un ongulé du genre Camelus. Le terme « chameau » est un terme générique incluant aussi bien le chameau de Bactriane (à deux bosses) que le dromadaire ou chameau d'Arabie (une bosse) . Les femelles ou petits s'appellent tous[1] « chamelle » et « chamelon ».
Le genre Camelus, de la famille des camélidés, comporte deux espèces :
- Camelus bactrianus — le chameau de Bactriane qui a deux bosses et est d'origine asiatique ;
- Camelus dromedarius — le dromadaire ou chameau d'Arabie , qui n'a qu'une bosse, et vit dans l'ouest du continent asiatique (en particulier en Arabie Saoudite) et en Afrique du Nord.
Ces deux espèces s'hybrident, et le petit est appelé Turkoman.
L'espérance de vie moyenne d'un chameau est de 40 à 50 ans. Un chameau adulte mesure 1,85 m à l'épaule et 2,15 m aux bosses. Les bosses s'élèvent à environ 75 cm de son corps. Les chameaux peuvent courir jusqu'à 65 km/h sur de courtes durées et maintenir une vitesses allant jusqu'à 40 km/h.
Selon certains spécialistes, le dromadaire descendrait des espèces bactriennes à deux bosses. L'embryon possède en effet deux bosses et l'adulte présente une bosse antérieure rudimentaire[2].
Sommaire
Étymologie
Le nom du genre (Camelus) vient du latin Camelus provenant lui-même du grec kamélos. Ce terme est lui-même dérivé de la troisième lettre de l'alphabet proto-sinaïtique gamel (qui a donné gamma en grec). On pense qu'à l'origine cette lettre représentait une bosse qui en s'inclinant a donné le C de l'alphabet latin[3].
Description
La femelle pèse jusqu'à 600 kg et le mâle plus de 800 kg. La taille au garrot varie selon les types entre 1,80 et 2,30 m. À l'instar de la girafe et de l'ours, le chameau va à l'amble (il avance en levant les 2 pattes du même côté).
Les bosses des chameaux constituent des réserves énergétiques, pleines de matières grasses où dominent l'acide palmitique (de 32 % à 34,4 % selon les âges croissants), l'acide oléique (33,6 % chez le chamelon[4], 21,7 et 28,9 % dans les groupes d'âge suivants), et l'acide stéarique (18,8, 24,1 et 20,7 % respectivement). Ils possèdent également de remarquables mécanismes d'adaptation à la déshydratation. Il peut boire jusqu'à 135 litres d'eau en 10 minutes. En état de déshydratation, l’animal est capable d’économiser l’eau corporelle par des mécanismes de réduction des pertes hydriques (diminution de la diurèse, arrêt de la sudation, diminution du métabolisme de base, variation de la température corporelle) tout en maintenant une homéostasie vitale pour sa survie, à la fois en limitant la variation de la concentration des paramètres vitaux et en assurant une excrétion maximale des déchets métaboliques. Celle-ci est permise par l’émission d’une urine très concentrée. Toutefois, l’excrétion des éléments dont l’élimination nécessite des grandes quantités d’eau (glucose, urée notamment) est contrôlée de façon rigoureuse. Il dispose également d'une anatomie favorisant la rétention d'eau lors de l'expiration (les sinus très irrigués refroidissent l'air expiré permettant la condensation de l'eau), de la transpiration (rares glandes sudoripares) et de l'excrétion (bouses sèches, urine concentrée); par ailleurs il dispose de mécanismes de recyclage des produits de la digestion comme l'urée, lui permettant de se satisfaire de fourrages de faible valeur nutritive. Le transit digestif étant plus lent et ayant la capacité de séparer les phases solides et liquides dans son estomac (rumen), il peut augmenter la digestibilité des fourrages pauvres. Ce qui lui permet de supporter de très longues périodes de jeûne (un mois) sans boire et sans manger, sous des climats très chauds (ou très froids).
Un chameau, lorsqu'il pousse un cri, blatère. Le "bébé" d'un chameau est un chamelon.
Distinction mnémotechnique
Pour se souvenir que le dromadaire a une bosse et le chameau de Bactriane deux, il faut penser aux lettres D (une bosse à droite) pour dromadaire et C (deux bosses à droite) pour chameau. Une technique permet aussi de se dire que chameau possède deux syllabes "Cha-Meau" et donc deux bosses. Par déduction on sait donc que le dromadaire est l'animal qui ne possède qu'une bosse.
Population
Les chameaux paraissent originaires de l'Asie centrale, la première espèce (Camelus bactrianus) a été retrouvée sous sa forme sauvage dans le désert de Gobi. D'après des données récentes, il semble que le chameau sauvage du désert de Tartarie appartienne à une espèce génétiquement différente du chameau de bactriane que les chercheurs ont baptisé Camelus ferus
Le chameau est plutôt utilisé dans l'Asie centrale. Dans l'Asie méridionale, l'Asie mineure et l'Afrique, c'est le dromadaire qui le remplace.
Le chameau de Bactriane était anciennement très répandu, mais sa population est aujourd'hui réduite à environ 1,4 million d'individus essentiellement domestiques. Il semble qu'il reste environ 1000 chameaux de Bactriane sauvages dans le désert de Gobi et de petites quantités en Iran, en Afghanistan, en Turquie et en Russie.
Bien qu'il y ait presque 20 millions de dromadaires aujourd'hui, l'espèce est inconnue à l'état sauvage en Afrique ou en Asie. Cependant, suite à l'introduction de l'espèce dromadaire dans les déserts d'Australie, les individus ont plus ou moins été abandonnés par les agriculteurs au début du XXe siècle ont donné naissance à une population retournée à l'état sauvage (dromadaires marrons). On compterait actuellement entre 100 000 et 500 000 dromadaires sauvages surtout dans le désert de Simpson[5]. Les plus importantes populations se trouvent par ordre décroissant en Somalie (6 millions de têtes), au Soudan (3,5 à 4 millions) en Mauritanie (1,5 à 2 millions) en Inde (1 million), en Éthiopie (1 million). Toutefois, en l'absence de statistiques fiables, ces chiffres présentent probablement une sous-évaluation de la population réelle.
Il existe une population d'hybrides (dromadaire, chameau de Bactriane) principalement au Kazakhstan afin d'associer la robustesse du chameau (notamment sa résistance au froid) avec la productivité laitière de la chamelle dromadaire
Voir aussi
Articles connexes
Références externes
- Référence ITIS : Camelus Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Mammal Species of the World : Camelus (en)
- Référence Animal Diversity Web : Camelus (en)
- Référence NCBI : Camelus (en)
Bibliographie
- G. Curasson, Le chameau et ses maladies, Paris, Vigot Frères, 1947.
- FAYE B., 1997. Guide de l’élevage du dromadaire. Ed. Sanofi, Libourne, France, 126 pp.
- LAUNOIS M., FAYE B., AOUTCHIKI KRISKA M., 2002. Le dromadaire pédagogique. Coll. “ les savoirs partagés ”., Publ. CIRAD, Montpellier, France, 26 p.
Liens externes
- Les Camélidés sur le site du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
Notes et références
- ↑ Glossaire spécifique camélidés, CIRAD
- ↑ Centre d'échange d'information sur la biodiversité du Tchad
- ↑ D'où vient la lettre C ?, CIRAD, 2003
- ↑ Le mot « chamelon » désigne le petit du chameau
- ↑ gov.au sur les chameaux
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