- Cementation
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Cémentation
La cémentation désigne deux procédés métallurgiques :
- historiquement, c'est une procédé de fabrication de l'acier par réaction de fer, obtenu en bas fourneau, avec du monoxyde de carbone ;
- acception moderne : procédé de métallurgie servant à durcir les aciers par ajout superficiel de carbone, avant une trempe superficielle.
Le mécanisme est le même dans les deux cas, mais dans le procédé historique, on attend « suffisamment longtemps » pour que le carbone pénètre à cœur.
Sommaire
Histoire
La cémentation est le plus ancien traitement thermochimique maîtrisé par l'homme
- Marcellin Berthelot (1827-1907) est considéré comme le fondateur de la thermochimie.
- Friedrich Wöhler (1800-1882) n'est pas, selon les conventions académiques, considéré comme l'inventeur de la chimie organique, étant entendu que l'académie ne précise rien, sauf erreur, sur cet aspect pourtant déterminant de l'histoire des sciences et techniques. Eu égard au fait que celui-ci dernier réussit le premier ; à produire la synthèse d'un composé organique ;
- August Wöhler (1819-1914) premier cours de RDM, Göttingen, 1842 "RDM" (résistance des matériaux)
Indication en construction
Ce traitement est utilisé pour augmenter la dureté superficielle de pièces en acier doux et demi doux, c'est-à-dire en acier non allié contenant moins de 0,3 % de carbone (type C22). Pour cela on augmente la teneur superficielle en carbone (il faut cependant que cet acier contienne des éléments tels que : Cr, Mn, Ni, Mo, B).
Aspect métallurgique
Elle se réalise à une température comprise généralement entre 900 °C et 930 °C. La durée de traitement dépend de la profondeur désirée (de 0,1 à 3 mm). Le potentiel carbone recherché est communément de 0.85 %. Celui-ci est obtenu aujourd'hui par craquage de liquide organique directement dans le laboratoire de traitement. On utilise un mélange d'azote et de méthanol, en craquant le méthanol donnera le CO et le CO2. Le CO apportera le carbone naissant. Cette phase d'enrichissement est généralement suivie d'une trempe à l'huile ou au polymère et d'un revenu basse température. Un nouveau procédé dit de cémentation basse pression remplace progressivement la cémentation atmosphérique.
Autrefois, on pratiquait la cémentation solide. On utilisait à cet effet soit des poudres, mais l'action était inégale et laissait des plages douces, soit des grains de 6 à 8 mm de grosseur qui offraient un meilleur passage aux gaz et donnaient une meilleure conductivité thermique. Le cément de Caron était très utilisé (60 parties de charbon de bois et 40 parties de carbonate de calcium)
En plus d'une dureté superficielle élevée (58 à 63 HRC selon la température du revenu), la cémentation apporte résistance à l'usure et tenue à la fatigue.
Comme pour les traitements thermiques de trempe, il est préférable d'anticiper les variations géométriques des pièces en laissant une surépaisseur de rectification.
Après cémentation, les pièces peuvent être trempées, puis elles passent dans un four de revenu à des températures comprises entre 175 °C et 200 °C.
Les accidents de cémentation:
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- Dureté superficielle inégale - Plage douce après trempe
- carburation insuffisante, pièces oxydées, zônes ségrégées sulfureuses, pièces malpropres, température irrégulière et insuffisante en certains endroits, parties de pièces refroidies trop lentement.
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- Dureté régulière mais insuffisante après trempe
- Durée de l'opération trop courte ou température insuffisante, atmosphère incorrecte, régénération ou chauffage avant trempe effectué dans un four décarburant ou oxydant, température avant trempe insuffisante, vitesse de refroidissement trop faible.
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- Fragilité du cœur
- régénération incomplète par suite d'une température trop faible ou d'un temps de traitement insuffisant.
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- Déformations
- pièces mal soutenues dans le four, ou mauvaise présentation dans le bain de trempe ou absence de préchauffage.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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