- Ceinture dans les budō
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Dans les budō, la ceinture, ou obi, peut servir à marquer le grade atteint. C'est notamment le cas en judo et en karaté. Certains budō, comme le iaidō ou souvent l'aïkido, refusent de marquer le grade par un signe extérieur, mais le recours à des ceintures de couleur est parfois utilisé afin d'aider à comprendre sa progression.
Sommaire
Les ceintures
En judo et en karaté (ainsi qu'en aïkido le cas échéant), la progression est la suivante :
- ceinture blanche : 6e kyu ;
- ceinture jaune : 5e kyu ;
- ceinture orange : 4e kyu ;
- ceinture verte : 3e kyu ;
- ceinture bleue : 2e kyu ;
- ceinture brune : 1er kyu ;
- ceinture noire : du 1er au 5e dan ;
- ceinture blanche et rouge : du 6e au 8e dan ;
- ceinture rouge : du 9e au 10e dan ;
- ceinture blanche large : choisie par certains maîtres après leur 10e dan, une manière de marquer l'accomplissement du cycle. La couleur blanche de la ceinture symbolise le fait que celui qui la détient est en perpétuel apprentissage.
Dans certains clubs de judo, des ceintures intermédiaires aux kyu sont instituées, à titre pédagogique, pour les plus jeunes :
- blanche et jaune
- jaune et orange
- orange et verte
- verte et bleue
En kajukenbo, la progression est la suivante :
- ceinture blanche
- ceinture jaune
- ceinture orange
- ceinture mauve
- ceinture bleue
- ceinture verte
- ceinture brune avec 3 barrettes
- ceinture brune avec 2 barrettes
- ceinture brune avec 1 barrettes
- ceinture noire
Ceinture blanche
La ceinture blanche désigne dans la plupart des arts martiaux le premier niveau, celui du débutant lors de sa montée sur le tapis.
Étant un symbole de pureté, elle est parfois utilisée par les pratiquants de très haut niveau, néanmoins, dans ce cas, elle est deux ou trois fois plus large que la ceinture blanche de débutant pour éviter la confusion.
Ceinture marron
Au judo
La ceinture marron correspond au grade de 1er kyu, appelé ikkyu. Le prétendant à la ceinture noire (1er dan) doit avoir une expérience d'un an minimum dans ce grade avant de pouvoir se présenter à l'examen technique. Durant ce laps de temps il travaille le nage-no kata (kata des formes de projection) qu'il effectuera devant un jury. Une fois la partie kata validée, il reste à valider le test d'efficacité en cumulant cent points en compétition (shiai) ou en en marquant au moins 44 en un seul shiai. Le grade peut également être obtenu de façon technique, en effectuant plusieurs UV devant un jury, à la place de la compétition. Ces démonstrations comportent également des randori.
En jujitsu
En France, le jujitsu est géré par la Fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA). Les ceintures de judo et de jujutsu sont donc les mêmes. Ainsi un ceinture noire de judo est aussi légalement ceinture noire de jujutsu (et inversement). Même s'il n'a passé aucune épreuve de jujutsu et ne fait que du judo. Pour le passage du premier dan au sein de la FFJDA, les spécialistes du jujitsu présentent le goshin-jitsu-no-kata, kata des formes de défense à la place du nage-no kata.
En karaté
Lorsqu'on obtient la dernière ceinture marron ou grade de 1er kyu, on doit pratiquer pendant encore minimum un an et parfois participer à un certain nombre de stages avant de passer l'examen de 1er dan ou ceinture noire. Cet examen se déroule devant le jury de la fédération et se compose généralement d'une démonstration de kihon (techniques individuelles répétées), de katas parmi une liste officielle spécifique au style ou école du pratiquant, de bunkai (ou application de katas) et de kumite (combat libre et/ou dirigé comme les ippon kumite).
Ceinture noire
La ceinture noire est une représentation. C'est une ceinture de coton épaisse qui, en général indique que la personne a, au moins, le 1er dan (shodan) dans une discipline martiale, principalement japonaise (judo, karaté, aikido…). En Occident, cela signifie que l'apprenti est probablement passé par plusieurs couleurs de ceintures : blanche, jaune, etc.
Le kajukenbo fait exception, car le premier dan est distinct de la ceinture noire.
Judo
Les Japonais utilisent à l'origine deux types de ceintures : blanche ou noire. Les Britanniques mettent en place dès la fin des années 1920 tout un assortiment de couleurs de ceintures selon le niveau des combattants. Dans les années 1930, l'école française de Mikinosuke Kawaishi reprend et adapte ce code couleurs, créant le concept de « dan », dix au maximum. Les Japonais critiquent cette forme d'affichage ostentatoire, voire exhibitionniste ! C'est le premier signe majeur d'internationalisation du judo.
La mise en place d'un collège des ceintures noires est concomitante de la création de la première structure du judo français. En effet, le premier règlement intérieur de la section judo-ju-jitsu de la fédération française de lutte en 1942, précise que le comité directeur est tenu en ce qui concerne « les questions de technique et d'esprit judo » de demander l'avis du « collège composé des ceintures noires les plus anciennes et chargé de veiller à la conservation de la tradition correcte du judo ».
Les grades les plus élevés ont une ceinture non pas noire mais rouge ou rouge et blanche : voir les grades et ceintures au Judo pour plus de détails.
Dans d'autres domaines
Dans la démarche qualité Six Sigma, les personnes chargées de piloter le projet sont appelés black belt, par référence aux ceintures noires des arts martiaux.
En France, les pratiquants du krav-maga (discipline dépendant de la FFKDA) qui ont passé leur premier dan portent la ceinture noire, bien que ce ne soit pas une pratique des origines de la discipline (les pratiquants ne portent pas de kimono et n'ont donc pas besoin de ceinture pour fermer leur veste).
En compétition
Lors des compétitions, afin de les distinguer, chacun des adversaires ajoute une ceinture de couleur supplémentaire, généralement rouge pour l'un et blanche ou bleu pour l'autre.
En jujitsu, les participants ne portent pas leur ceinture noire ou marron, mais une ceinture bleue ou rouge. D'autres arts martiaux reprennent ce principe pour leurs compétitions, comme le kobudo.
Voir aussi
Bibliographie
- Article « Le Judo en France », de Michel Brousse et Jean-Paul Clément, dans Histoire des sports, sous la direction de Thierry Terret, 1996, Paris, L'Harmattan (p.135-155).
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