- Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse
-
Pour les articles homonymes, voir Saint-Étienne (homonymie).
Cathédrale
Saint-Étienne de ToulousePrésentation Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Archidiocèse de Toulouse Début de la construction XIIIe siècle Fin des travaux XVIIe siècle Style(s) dominant(s) Gothique et Roman Protection Classé MH (1862) Site web cathedrale.toulouse.free.fr/ Géographie Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Ville Toulouse Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier La cathédrale Saint-Étienne de Toulouse est la cathédrale de Toulouse qui est située près du Grand-Rond. On ne connaît pas les origines de la cathédrale. Ses premières traces datent de 1071, quand l'évêque Isarn décida de reconstruire l'édifice, alors en ruine. Son architecture est particulière car elle est composée d'éléments architecturaux de diverses époques. La cathédrale jouxte l'ancien palais épiscopal, aujourd'hui occupé par la préfecture.
Sommaire
Histoire
D'après certains historiens, elle aurait été bâtie sur les fondations d'une chapelle construite par saint Saturnin, au IIIe siècle, et reconstruite par saint Exupère, cent cinquante ans plus tard. Il est difficile de juger aujourd'hui en l'absence de fouilles. L'histoire de cette église est tellement émaillée de modifications, de rénovations et de reconstructions qu'on pourrait la surnommer la « cathédrale inachevée ».
Jusqu'au XIIIe siècle, les plans de l'église romane furent sans cesse modifiés. Ainsi, une révision de la hauteur prévue de l'édifice est visible par la coupe des fenêtres sur le mur sud, tandis que le mur nord, construit plus tard, ne présente pas cette anomalie. On reconnaîtra sur le mur occidental une rosace, directement inspirée de celle Notre-Dame de Paris.
La principale originalité de l'édifice est de présenter deux parties très distinctes : une partie romane à l'arrière du vaisseau, la nef raymondine, et une partie gothique, le chœur. Ces deux églises ont été reliées au XVIe siècle par le futur cardinal Jean d'Orléans. Le chœur est deux fois plus large que la nef romane, si bien que l'allée centrale est en ligne brisée. Le mur roman sud a été prolongé par l'église gothique. Ce projet gigantesque a débuté en 1272, sous l'égide de l'évêque Bertrand-de-L'Isle. À l'instar de sa petite jumelle, l'église gothique a subi de nombreux ajouts, et a donné lieu à de nombreux projets, souvent abandonnés en cours de route.
En 1609, l'architecte Pierre Levesville se résout à mettre une voûte au chœur dont le toit venait de brûler. Le projet initial prévoyait une hauteur de plafond de 40 mètres, la voûte n'est aujourd'hui que de 28 mètres, et n'en est pas moins impressionnante. On dote aussi la cathédrale d'un nouveau mobilier mariant le baroque au gothique pour remplacer l'ancien mobilier brûlé.
En 1794, le bourdon majestueux de 12 ou 13 tonnes, la Cardailhac, fut jeté du haut du clocher, s'enfonça profondément dans la terre et se brisa, malgré plusieurs couches de paille disposées sur le parvis. Ce n'est qu'au début des années 2000 que la maçonnerie de cette fenêtre fut refaite, tout comme le pignon devant la rosace romane. Malheureusement, la pollution urbaine et les pneus brûlés devant la Préfecture ont eu tôt fait de noircir à nouveau la pierre restaurée, en quelques années à peine. C'est en 1938 que l'État républicain a achevé la dernière transformation remarquables, par la réalisation de la façade du transept nord inachevé, rendue nécessaire par la destruction du moulon de la rue des Cloches, et le dégagement du parvis gothique et du square Saliège.
Le clocher roman fortifié abrite un carillon[1] de 17 cloches au clavier et 5 en volée.
Comme toutes les cathédrales, Saint-Étienne est le « siège » de l'évêque du lieu (à Toulouse, c'est un archevêque). Elle est aussi une paroisse[2] vivante, qui rassemble entre 200 et 500 paroissiens chaque dimanche, et environ 2 000 chrétiens du diocèse pour les grandes célébrations (ordinations, accueil de l'évêque…).
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862[3].
Architecture
La cathédrale est la seule église de Toulouse à avoir conservé ses vitraux originaux datant du XIVe siècle pour les plus vieux. Elle possède aussi un orgue dont les boiseries sont de Béhorri et Morisot et un retable de Gervais Drouet de 1670[4].
L'orgue
L'orgue monumental de la Cathédrale pèse environ trois tonnes. Il n'est pas posé sur un support, mais accroché sur une paroi verticale. Il a été classé Monument Historique.
Le carillon
Le clocher roman renferme 17 cloches sacrées, auxquelles il faut ajouter 3 cloches civiles d'horloge en montre au sommet, une cloche du chapitre dans le campanile sur la nef gothique et une petite cloche de sacristie[5].
Le carillon, fondu à la Révolution, a été reconstitué par étapes. En 1922, après l'apport de 6 cloches coulées par A. Vinel (à Toulouse), on jouait 13 cloches au clavier et 6 au banc du sonneur. Ces deux modes manuels ont été abandonnés dans les années '60 lors de la deuxième grande électrification. Les cloches de volée ont été portées au nombre de 5 en 1992, par l'apport de 2 cloches Paccard (à Annecy). Aujourd'hui, on peut encore jouer le carillon par le biais d'un petit clavier électrique, depuis la sacristie située à l'autre extrémité de la cathédrale.
C'est l'édifice de Toulouse qui contient le plus de cloches anciennes (antérieures à la Révolution), puisqu'il fut notamment le réceptacle des grosses cloches des couvents toulousains : Flos Carmeli, la Cordelière, l'Augustine. Ces deux dernières n'existent pourtant plus, au profit du bourdon Etienne-Florian, coulé en 1876 par Amans Lévêque (maison Louison à Toulouse) sur les deniers du futur cardinal Desprez, pour un poids de 3,9 t, un diamètre de 1,84 m et sonnant la2.
Galerie
-
Chapelle Notre-Dame-des-Anges
-
Panorama vertical du déambulatoire sud
-
Orgue de la cathédrale
-
Rosace depuis l'intérieur de la nef
Notes et références
- Carillon de la cathédrale Saint-Etienne
- Site officiel, Paroisse St Étienne, Toulouse
- Cathédrale Saint-Étienne, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- p. 284, (ISBN 2-7089-5811-9) "La Haute-Garonne, encyclopédie illustrée", Éditions Privat,
- Ecole occitane de carillon Inventaire des cloches de Toulouse
Articles connexes
- Liste des archevêques de Toulouse
- Maîtrise de la Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse
- Liste des monuments historiques de la Haute-Garonne
Bibliographie
- Quitterie Cazes, Olivier Testard, Saint-Étienne de Toulouse : de la cathédrale romane à la première cathédrale gothique, pp. 199-211, dans Congrès archéologique de France. 154e session. Monuments en Toulousain et Comminges. 1996, Société Française d'Archéologie, Paris, 2002
- Michèle Pradelier-Schlumberger, Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse : la cathédrale gothique, pp. 213-234, dans Congrès archéologique de France. 154e session. Monuments en Toulousain et Comminges. 1996, Société Française d'Archéologie, Paris, 2002
- M. R Rey, La cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, pp. 69-86, dans Congrès archéologique de France. 92e session. Monuments en Toulousain et Comminges. 1929, Société Française d'Archéologie, Paris, 1930
- Marcel Durliat, Haut-Languedoc roman, pp.189-205, Éditions Zodiaque (collection "la nuit des temps" n°49), La Pierre-Qui-Vire, 1978
Liens externes
Catégories :- Architecture romane en Midi-Pyrénées
- Cathédrale romane
- Cathédrale gothique
- Cathédrale du Midi-Pyrénées
- Monument historique de Toulouse
- Église de Toulouse
- Cathédrale dédiée à saint Étienne
- Monument historique classé en 1862
Wikimedia Foundation. 2010.