- Catherine Radziwill
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La Princesse Catherine Radziwiłł, née Katarzyna (Ekaterina) Adamovna Rzewuska le 30 mars 1858 à Saint-Pétersbourg, morte le 12 mai 1941 aux États-Unis, est une aristocrate polonaise, une aventurière et une faussaire. Nièce de Mme Hanska, elle était la fille de son frère cadet, le comte Adam Rzewuski.
Sommaire
Biographie
Elle épouse à quinze ans le prince prusso-polonais Guillaume (Wilhelm) Adam Radziwiłł, dont elle a quatre enfants. Elle s'intalle ensuite à Berlin, où elle écrit sous le pseudonyme de Paul Vasili un recueil de potins sur la cour de l'empereur Guillaume II d'Allemagne.
Après avoir quitté son mari en 1899 pour une vie aventureuse qui la conduit successivement en Angleterre, puis en Afrique du Sud, où elle demande à Cecil Rhodes de l'épouser (sans succès), elle imite la signature du fondateur de la compagnie de diamants De Beers et se réfugie aux États-Unis pour éviter la prison.
Se réclamant de ses origines et de sa parenté avec Mme Hanska, donc avec Honoré de Balzac, elle monnaye des lettres de Mme Hanska fabriquées de toute pièce, dont les originaux lui auraient été inaccessibles à cause de l’arrivée au pouvoir des Soviets : dix-sept lettres de Mme Hanska à son frère cadet, dans lesquelles la comtesse faisait des confidences très précises sur Balzac. Elle se présente comme ayant passé son enfance sous le toit de Madame de Balzac, ce qui est impossible compte tenu de sa date de naissance (1858).
La supercherie est éventée en 1926 à Paris, à la parution chez Plon de la thèse de doctorat d’une jeune Américaine, Juanita Helm Floyd : les Femmes dans la vie de Balzac. Le texte, préfacé et annoté par Catherine Radziwiłł comporte en appendice les dix-sept lettres fabriquées. En outre la princesse publie un article où elle prétend avoir retrouvé les lettres que Mme Hanska avait demandé à Balzac de brûler.
Très vite la Revue politique et littéraire, plus connue sous le nom de Revue Bleue[1], trouve cette correspondance suspecte et Sophie de Korwin-Piotrowska, qui connaissait bien la famille Rzewuski, fait savoir que Mme Hanska n’avait aucune relation avec son frère cadet et qu’elle n’aurait eu aucune raison de lui parler d'un littérateur français qu’il désapprouvait.
Enfin on découvre dans le Gotha que la dernière adresse de la princesse Radziwiłł était en 1929 à Leningrad : 63, Ligowka ; et qu’elle n’était donc pas victime des Soviets comme elle l’avait affirmé pour être mieux accueillie en Amérique[2].
Bibliographie sélective
- 1904 : Mes souvenirs
- 1918 : Cecil Rhodes, un faiseur d'empire
- 1918 : Grandeur et décadence de la Russie
- 1918 : Raspoutine et la révolution russe
- 1919 : L'Authentique Histoire des bolchéviques
- 1920 : Le Secret des royautés renversées
- 1926 : Introduction et annexe à la thèse : Les femmes dans la vie de Balzac, de Juanita Helm Floyd
- 1928 : Vie intime de la dernière tsarine
- 1931 : Nicolas II, le dernier tsar
- 1932 : Mon autobiographie
Liens externes
- Livres par Catherine Radziwiłł online (en anglais)
Notes et références
Catégories :- Noblesse polonaise
- Écrivain polonais
- Femme de lettres polonaise
- Imposture
- Naissance en 1858
- Décès en 1941
- Aventurière
- Famille Radziwiłł
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