- Radziwiłł
-
Radziwiłł est le nom d'une des plus anciennes et des plus riches maisons lituano-polonaises.
Elle commence à figurer dans l'histoire au XIVe siècle, et porte depuis 1518 le titre de prince du Saint-Empire romain germanique.
Sommaire
Membres illustres
- Nicolas Radziwiłł, premier du nom, reçut le baptême en 1386 avec Jagellon, grand-duc de Lituanie, qui, devenu roi, le créa palatin de Vilna (Vilnius/Wilno). En se faisant chrétien, il prit saint Nicolas pour patron et voulut qu'à l'avenir tous les aînés de sa maison portassent le nom de ce saint. Les plus célèbres de ses descendants sont :
- Georges Ier, dit l'Hercule lituanien, (1480-1541), qui fut vainqueur dans trente batailles livrées aux Moscovites, aux Tatares, aux Teutoniques. II fut fait en 1527 castellan de Vilnius (Wilno) et en 1533 grand général (connétable). C'est le père de Barbara Radziwiłł, qui épousa en 1548 le roi Sigismond II de Pologne, et qui mourut empoisonnée.
- Nicolas IV, (1515-1565), palatin de Vilnius (Wilno) et gouverneur de Livonie sous le roi Sigismond II de Pologne. Il se signala en 1557 dans un combat contre l'Ordre teutonique, et en 1565 contre les Russes, qu'il battit complètement et chassa de la Lituanie. Il quitta la religion catholique pour le protestantisme, propagea avec zèle les nouvelles doctrines, établit une imprimerie fameuse à Breescie, et fit traduire et imprimer à ses frais une Bible polonaise; mais ses enfants retournèrent à la foi catholique.
- Charles Radziwiłł (1734-1790), palatin de Wilno. Nommé en 1762 gouverneur de la Lituanie par le roi Auguste III de Pologne, il fit tout ce qui était en son pouvoir pour combattre l'influence russe, mais il ne put empêcher Stanislas Poniatowski, le protégé de l'impératrice Catherine de Russie, de devenir roi. Mis hors la loi, il vit confisquer ses biens immenses, qui montaient à plus de 5 millions de revenu. Élu en 1767 chef de la confédération de Bar, il voulut en vain prévenir le démembrement de son pays et s'expatria. Il séjourna longtemps à Paris et fit bâtir à ses frais un passage qui conduit du Palais-Royal à la rue de Richelieu. Rentré en Pologne dans ses dernières années, il assista aux débuts de la diète de Varsovie qui en 1791, un an après sa mort, proclama une nouvelle constitution.
- Dominique Radziwiłł (1787-1813), fit en qualité de colonel la campagne de Russie dans l'armée française, s'y distingua par son courage et son dévouement, et fut blessé mortellement au combat de Hanau : il fut vivement regretté de Napoléon Ier, qui l'avait attaché à sa personne.
- Elisa Radziwiłł, amour contrarié du futur roi Guillaume Ier de Prusse qui sera le premier empereur de l'Allemagne moderne en 1871.
- Wilhelm Adam Radziwiłł (1845-1911)[1] dont le nom est resté célèbre par son épouse la Princesse Catherine Radziwill, née Katarzyna (Ekaterina) Adamovna Rzewuska le 30 mars 1858 à Saint-Pétersbourg, morte le 12 mai 1941, une aristocrate polonaise, aventurière et faussaire qui a fabriqué de toute pièces des lettres de sa tante, la comtesse Hanska à Honoré de Balzac[2],[3].
- Louise Radziwill (1877-1942), fille du prince Constantin Radziwill, sœur du prince Léon Radziwill, duchesse de La Rochefoucauld-Doudeauville, mère de la princesse Sixte de Bourbon-Parme, de la duchesse de Mouchy, de Sosthènes de La Rochefouauld, 6e duc de Doudeauville, et d'Armand de La Rochefoucauld, 7e duc de Doudeauville.
Autres membres de la famille
- Anna Radziwiłł (1476-1522)
- Antoni Henryk Radziwiłł, gouverneur du grand-duché de Posen
- Barbara Radziwiłł, reine de Pologne
- Catherine Radziwill (1858-1941), voir plus haut (épouse de Wilhelm Adam Radziwiłł)
- Constantin Radziwill (1850-1920) qui inspira Proust pour son personnage du prince de Foix, dans À la recherche du temps perdu
- Cardinal Georges Radziwiłł (1556-1600)
- Lee Radziwill (1933- ), née Bouvier, sœur cadette de Jacqueline Kennedy qui épousa en secondes noces un Radziwiłł
- Léon Radziwill (1880-1927) qui inspira Proust pour Saint-Loup dans À la recherche du temps perdu
- Marie de Castellane, princesse Radziwiłł
Notes et références
- http://genealog.home.pl/gd/szablony/osoba.php?lang=en&id=005263
- Sophie de Korwin-Piotrowska, Balzac et le monde slave, 1933, Honoré Champion, Paris, 1933, p. 82
- André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p.617-622
Source
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Radzivil » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965. Appendice IV.
Voir aussi
- Rue Radziwill à Paris (1er arrondissement)
- Château de Niasvij (actuelle Biélorussie)
- Église luthérienne de Wilno, nécropole des princes Radziwiłł
- Église du Corpus Christi, nécropole des princes Radziwiłł
Catégories :- Histoire de la Lituanie
- Noblesse polonaise
- Famille Radziwiłł
Wikimedia Foundation. 2010.