- Capri, c'est fini
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Capri c'est fini
Capri c'est fini est une chanson française, écrite et interprétée par Hervé Vilard. Cette chanson rencontra un grand succès en France lors de sa sortie en juin 1965 et lança la carrière du jeune chanteur alors âgé de 19 ans. Vilard l'a enregistrée en sept langues, et le titre s'est vendu à 2,5 millions d'exemplaires[1].
Les paroles évoquent une rupture amoureuse ; l'île italienne de Capri, qui a vu la relation se former et perdurer, est utilisé de manière synecdochique pour désigner le couple qui se sépare[2],[3].
Hervé Vilard, qui venait de signer son premier contrat avec Mercury, ne souhaitait pas chanter des chansons en anglais du catalogue de la maison de disques. Il aura l'idée du titre de la chanson en passant devant une affiche touristique dans le métro parisien vantant cette île, et en pensant à la chanson C'est fini que Charles Aznavour sortit cette année-là et qu'il fredonnait souvent, dans laquelle celui-ci répétait plusieurs fois « c'est fini...»[4].
Son clip fait partie de ceux qui ont été diffusés en Scopitone.
Cette chanson a fait l'objet de quelques reprises dont celle du groupe vocal Indigo (sur l'album Classixties en 2004), de Ludwig von 88 (sur l'album 17 plombs pour péter les tubes en 1994), ou encore de Francis et ses peintres avec la participation de Philippe Katerine (sur l'album La Paloma en 2008). Elle fut adaptée en anglais sous le titre Kiss Tomorrow Goodbye, interprété en Grande-Bretagne par Vince Hill (sur l'album So Nice en 1967)[5] et aux États-Unis par Lainie Kazan[6].
Parodies et inspirations
- Les Nuls ont fait une parodie de L'École des fans dans Les Nuls L'émission, avec la participation de Valérie Lemercier, interprétant la jeune Odeline Fion venue chanter Capri c'est fini. Alain Chabat joue le rôle de Jacques Martin.
- En 2008, dans le film Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann, le personnage Alannix parodie différentes chansons connues, dont Capri c'est fini en chantant Gergovie, c'est fini....
- La chanson a inspiré en 1996 le titre du troisième volume de Jeepster, une série de bande dessinée écrite par Patrick Giordano et dessinée par Francard, chez Dargaud ; ainsi que celui d'un spectacle de Kad et Olivier, en 1998.
- En 2005, dans son autobiographie L'Âme seule, Vilard raconte à propos de Marguerite Duras : « Elle m'a écrit plusieurs lettres et me disait que Capri était pour elle la plus belle chanson d'amour »[7]. L'écrivaine y fait référence en 1992 dans son roman Yann Andréa Steiner :
« Oui. Un jour cela arrivera, un jour il vous viendra le regret abominable de cela que vous qualifiez « d'invivable », c'est-à-dire de ce qui a été tenté par vous et moi pendant cet été 80 de pluie et de vent.
Quelquefois c'est au bord de la mer. Quand la plage se vide, à la tombée de la nuit. Après le départ des colonies d'enfants. Sur toute l'étendue des sables tout à coup, ça hurle que ça hurle que Capri c'est fini. Que C'ÉTAIT LA VILLE DE NOTRE PREMIER AMOUR mais que maintenant c'est fini. FINI.
Que c'est terrible tout à coup. Terrible. Chaque fois à pleurer, à fuir, à mourir parce que Capri a tourné avec la terre, vers l'oubli de l'amour.[8] »Notes et références
- ↑ (fr) Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, 100 ans de chanson française, Seuil, Paris, 1972, 384 p., p. 358.
- ↑ (fr) Pierre Cadiot, « La métaphore, ou l'entrelacs des motifs et des thèmes », dans Semen, vol. 15 « Figures du discours et ambiguïté », 2001, p. 41–58 (48) (ISSN 0761-2990) (ISBN 2-84627-085-6).
- ↑ (fr) Marie-Noëlle Gary-Prieur, Grammaire du nom propre, Presses universitaires de France, coll. « Linguistique nouvelle », Paris, 1994, 252 p. (ISBN 2-13-046130-1), p. 187.
- ↑ (fr) Interview d'Hervé Vilard dans le documentaire Graffiti 60 réalisé par Gérard Jourd'hui et Anna Ruiz.
- ↑ (en) Vince Hill - So Nice (LP), sur Discogs.
- ↑ (en) « Five Years of Best-Selling Songs », dans Billboard magazine, vol. 82, no 22, 30 mai 1970, p. 44.
- ↑ (fr) Hervé Vilard, L'Âme seule, Fayard, Paris, 2005, 384 p. (ISBN 2-213-62500-X), cité dans David Gaillardon, « Le dernier romantique », La Semaine de l'Allier, 4 février 2008.
- ↑ (fr) Marguerite Duras, Yann Andréa Steiner, P.O.L., Paris, 1992, 137 p. (ISBN 2-86744-244-3), p. 66–67, citée par exemple dans Anne Cousseau, Poétique de l'enfance chez Marguerite Duras, Librairie Droz, coll. « Histoire des idées et critique littéraire », Genève, 1999, 462 p. (ISBN 2-600-00327-4), p. 82–83.
Lien externe
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