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Cancer de l'anus
Le cancer de l'anus est un cancer né dans le canal anal. Il ne doit pas être confondu avec le cancer du rectum.
L'anus est constitué de trois types d'épithéliums, chacun pouvant être atteint d'un type de cancer particulier. Le plus fréquent est appelé cancer épidermoïde. Ce cancer peut apparaitre sous fourme d'un bourgeonnement externe plus ou moins ulcéré. Certains cas ressemblent à une fissure ou encore sont confondu quelquefois avec des hémorroïdes. Il représente 3% des tumeurs malignes de l'anus et du rectum. Ce cancer est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes et apparaît en général après 60 ans. Chez les hommes, la fréquence semble plus élevée pour les homosexuels[1].
Sommaire
Diagnostic
Le médecin pratique un toucher rectal ainsi qu'une anuscopie, à l'aide d'un spéculum de petite taille, permettent d'observer l'intérieur du canal anal. À la palpation, la tumeur apparaît moins élastique que la peau (caractère induré à la palpation).
Seule une biopsie peut confirmer le diagnostic de cancer. Elle est pratiquée par un médecin sous anesthésie locale. La taille de la lésion et l'importance de l'envahissement en circonférence sont des points important pour le diagnostic. Suivant ces résultats, un examen des ganglions adjacents et du rectum sera pratiqué. Des métastases pouvant se former dans les zones toutes proches et ainsi développer un autre cancer (rectum, utérus chez la femme ...). Un échographie endo-anale permettra d'évaluer l'importance de l'atteinte des sphincters de l'anus. Le Diagnostic permet également la classification TNM clinique de l’UICC de la tumeur :
Tumeur primitive TNM Descriptions T1 tumeur < 2 cm dans sa plus grande dimension T2 tumeur > 2 cm mais < 5 cm dans sa plus grande dimension ( de 21 mm à 50 mm) T3 tumeur > 5 cm dans sa plus grande dimension T4 tumeur, quelle que soit sa taille, qui envahit un ou plusieurs organes adjacents (vagin, urètre, vessie) à l’exception du rectum, de la peau périnéale, du tissu cellulaire sous-cutané et du sphincter. Symptômes
Dans 1/3 des cas, on remarque de petits saignements (sang sur le papier ou des sécrétions séro-sanglantes tachant les sous-vêtements). Les malades souffrent également de douleurs à la défécation, de diarrhées, d'hémorragies rectales, de troubles du transit. Enfin une tumeur externe peut être directement palpable par le patient lui même.
Causes
Le cancer de l'anus est causé par le PHV : Papillomavirus Humain (type HPV 6). Il se transmet le plus fréquemment par contact direct de peau à peau ou de muqueuse à muqueuse lors d'une relation sexuelle. Ce virus a ADN est très fréquent dans la population. La souche HPV 6 a été identifié comme une des causes de la dégénérescence des cellules de l'épithélium anal conduisant à l'apparition de tumeur. Les femmes sont plus touchée que les hommes. Les contacts peau à muqueuse responsables de la contamination sont plus fréquents. Les rapports anaux-génitaux sont associés a un risque accru. Une étude épidémiologique montre que chez les hommes, ceux touchés par le virus de l'immunodéficience humaine, ou ayant des antécédent de condylomes ont un risque accru de contracter ce cancer. Une nouvelle population est identifiée depuis l'étude de Frisch et Al, les hommes homo- ou bisexuels. L'homosexualité reste néanmoins un facteur extrêmement minime. Le tabac pourrait aussi favoriser l'apparition de ce cancer.
Traitement
Le traitement classique des années 1950 etait l'ablation chirurgicale des parties cancéreuses.Toutefois, la chirurgie implique l'ablation concomitante du sphincter anal, ce qui entraîne une incontinence fécale. Une colostomie permanente est donc presque toujours requise. Un traitement conservateur par Radiothérapie exclusive pour les petites lésions ou par association chimiothérapie et Radiothérapie permet de réserver la chirurgie aux échecs ou complications du traitement. Seules les lésions les plus petites (moins de 2 cm, sans atteinte musculaire) peuvent bénéficier d'une chirurgie première. Ce traitement est requis lorsque le cancer n'a pas crée de métastase. La guérison peut être totale si dépisté à temps. La probablité de survie voire de guérison complète sont excellents.
Complication
Environ 10% des patients développent des métastases difficiles à traiter et nécessitant l'utilisation de chimiothérapie lourde, accompagnée ou non de radiothérapie pour détruire des foyers locaux cancéreux. La chimiothérapie utilisée est classique des néoplasmes épithéliaux : utilisation de complexes du platine, d'anthracyclines, comme la doxorubicine combiné à des antimétabolites, comme le fluorouracil ou la capecitabine.
Notes et références
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