- Canal de Jonction
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Le canal de jonction appelé aussi canal de Narbonne est une voie navigable artificielle française qui relie le canal du Midi au canal de la Robine via l'Aude.
Sommaire
Parcours
Le canal est entièrement situé sur la commune de Sallèles-d'Aude, il mesure 8 km de long, son tracé est totalement rectiligne, il comporte 7 écluses (aujourd'hui automatisées) sur son parcours afin de rattraper une dénivellation de plus de 22 mètres. Il permet de joindre le canal du Midi à l'Aude (confluent au lieu-dit Galhousty), puis au canal de la Robine, il constitue le trait d'union entre le canal du midi et Narbonne, puis Port-la-Nouvelle.
Il atteint Narbonne au niveau de La Robine, un ancien lit de l’Aude utilisé pour la navigation dans l’Antiquité et aménagé en canal depuis 1686.
Construit au départ selon les normes de Riquet, il a été mis plus tard au gabarit Freycinet. L'alimentation en eau du canal est assurée par le canal du Midi. Une grande partie de son parcours est bordée d'arbres sur chaque rive.
Histoire
Après la mise en service du canal du Midi en 1682 et celui de la Robine quelques années après, les marchandises transitaient par la route à dos d'âne pour relier les deux voies navigables, ce qui pénalisait les ports de pêche du sud de l'Aude avec le reste de la France.
D'après le premier projet, le canal du Languedoc devait déboucher en Méditerranée, en entrant dans l'Aude vis-à-vis de la Robine, en se servant de l'ancien lit du fleuve, pour rejoindre la mer au grau de la Nouvelle, mais le tracé initial fut modifié pour prolonger le canal jusqu'à l'étang de Thau.
La ville de Narbonne, privée du passage du canal du Languedoc dans ses murs, obtint toutefois une promesse de construction d'une écluse dans la chaussée de la rivière de la Cesse, pour entrer dans celle de l'Aude, et au-delà passer à Narbonne par la Robine, promesse qui figurait dans l'article 20 du devis présenté en 1668 par le chevalier de Clerville aux États de Languedoc et au diocèse de Narbonne.
Vauban s'y intéressa dès 1684 et reconnu ce canal comme d'un grand intérêt, un arrêt du roi du 19 février 1685 en ordonna l'examen, et un autre arrêté daté du 2 juillet 1686 en décida l'exécution. Mais sa construction débutée en 1690 a été un modèle de lenteur, de multiples obstacles arrêtèrent les travaux à plusieurs reprises.
Ce fut Arthur Richard Dillon, dernier archevêque de Narbonne, qui s'émut qu'après un siècle le projet n'eut toujours pas abouti. Président des États de Languedoc, il fit voter par ceux-ci les crédits nécessaires à la finalisation du projet. Les travaux reprirent donc en 1775, sous la direction de l'architecte Bertrand Garipuy. Le canal fut achevé en 1780, soit presque 100 ans après la décision de sa construction.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Gallica - Joseph Dutens - Histoire de la navigation intérieure de la France 1829 (p.130)
- http://sidobremichelnarbonne.midiblogs.com/archive/2010/04/17/petite-et-grande-satisfaction.html
- http://cessenon.centerblog.net/5285879-Le-canal-de-Jonction
- http://www.canalmidi.com/aufildlo/narbonne.html
- http://projetbabel.org/fluvial/rica_midi-canal.htm
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