- Camp de Boulogne
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Le camp de Boulogne, peut désigner deux camps militaires situés aux alentours de Boulogne-sur-Mer en France.
Sommaire
Premier camp
Le premier établi par Jules César, en 54 av. J.-C., pour préparer sa flotte destinée à sa deuxième expédition vers la Grande-Bretagne.
Il installe son camp à l'emplacement actuel de la vieille ville, appelée à ce moment Itius ou Portus Itius.
César raconte au chapitre IV de sa Guerre des gaules : « César retourne dans la Gaule citérieure et part de là pour l'armée. Quand il y est arrivé, il en visite tous les quartiers, et trouve que l'activité singulière des soldats était parvenue, malgré l'extrême pénurie de toutes choses, à construire environ six cents navires de la forme décrite plus haut, et vingt-huit galères, le tout prêt à être mis en mer sous peu de jours. Après avoir donné des éloges aux soldats et à ceux qui avaient dirigé l'ouvrage, il les instruit de ses intentions et leur ordonne de se rendre tous au port Itius, d'où il savait que le trajet en Bretagne est très commode, la distance de cette île au continent n'étant que de trente mille pas ».Second camp
Le second établi par Bonaparte, en 1803, et continué par Napoléon jusqu'en 1805, où il assembla la « Grande Armée » ou armée des côtes de l'Océan, en vue d'un débarquement en Grande-Bretagne.
Le 16 mai 1803, les Britanniques, sans déclaration de guerre préalable, saisissent ou arraisonnent une centaine de navires français et bataves. La France déclare la guerre à l'Angleterre.
Bonaparte choisit alors Boulogne-sur-Mer comme base pour porter sa contre attaque.
Le camp de Boulogne réunit environ 60 000 soldats en 1805, il se divisait en deux grands camps :- l'un se trouvait sur la rive gauche de la Liane, près d'Outreau,
- l'autre se trouvait dans le secteur du Vallon de Terlincthun et du plateau de la tour d'Ordre.
Au sommet de la falaise se trouvaient les baraques de commandement, dont celle de Napoléon, mais le quartier général était basé au château de Napoléon de Pont-de-Briques.
Le camp de Boulogne est à l'origine de la construction de la poudrière. On peut surtout noter les travaux réalisés en 1841 dans le cadre du renforcement de la protection des lieux : construction d'un mur d'enceinte en pierre, pavage de la cour et une guérite et d'un paratonnerre. La poudrière appartenait à l'Artillerie et fut prêtée en 1835 à l'Administration des Contributions Indirectes. Cette dernière y entreposa de la poudre et des armes de chasse.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Poudrière fut très certainement exploitée par les Allemands qui renforcèrent le site, comme en témoignent les blockhaus aux alentours. À la fin du conflit, la Poudrière fut délaissée jusqu'à devenir une véritable ruine jusqu'au jour où la ville décida de la restaurer. L'inauguration eut lieu en 1990.Article connexe
Bibliographie
- Napoléon Ier au camp de Boulogne ; Fernand Nicolaÿ ; Paris, Perrin et cie (1906). (OCLC 1901969)
- Napoléon et la Légion d'honneur au camp de Boulogne, 1801-1805 ; Albert Chatelle ; Paris, Lajeunesse (1956). (OCLC 5047474)
- Étude sur le Portus Itius de Jules César : réfutation d'un mémoire de F. de Saulcy ; Daniel Haigneré, Augustus Henry Pitt-Rivers ; Paris, Renouard (1862). (OCLC 55585755)
Catégories :- Camp militaire
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