- Calypso (billetterie électronique)
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Passe Navigo
Navigo est le nom de la carte à puce sans contact, utilisant la technologie RFID ((en)Radio Frequency IDentification, radio-identification), contenant les titres de transport utilisables en Île-de-France pour l'accès aux réseaux RATP, SNCF et Optile. Sa mise en œuvre est supervisée par le STIF (Syndicat des transports d'Île-de-France) qui est propriétaire de la marque.
Sommaire
Histoire
Le projet
Le passe Navigo est né en 1994 d'un partenariat entre la RATP et le Groupe Innovatron (propriété de Roland Moreno, connu pour être le père de la carte à puce). Le développement de ce nouveau badge a donné lieu au dépôt de plusieurs brevets dans le domaine de la technologie « sans contact ».
Par la suite, la RATP a poursuivi elle-même le développement de ce badge. La société Innovatron, quant à elle, commercialise à l'intention des sociétés intéressées les licences d'utilisation de la technologie « sans contact » développée pour Navigo.
Le but, pour la RATP, était de se débarrasser des péages magnétiques devenus une source de coûts récurrents.
La mise en place
Les premiers usagers à avoir bénéficié du passe Navigo sont les porteurs de cartes Intégrale à partir de 2001. Ils ont été suivis par les étudiants disposant de la carte Imagine'R en 2002, puis en 2003 par les abonnés Imagine'R scolaires.
En 2004, une expérimentation de la Carte Orange sur passe Navigo a été menée dans le 12e arrondissement de Paris.
En février 2005, ce sont l'ensemble des Parisiens et les habitants de proche banlieue, zones 1 et 2, abonnés à la Carte Orange qui se voient proposer le passe sans contact Navigo.
En 2006, il n'est plus distribué de coupons magnétiques aux usagers possédant un passe Navigo et mi-mai 2006, c’est au tour de tous les Franciliens, quelles que soient leurs zones, de pouvoir disposer de leur abonnement Carte Orange sur passe Navigo.
En juillet 2007, le passe Navigo devient compatible avec le système de location de vélo de la ville de Paris, Vélib'.
En septembre 2007, le STIF a introduit une nouvelle version du passe Navigo, le passe Navigo Découverte. Cette nouvelle version donne désormais accès à Navigo à l'ensemble des usagers non franciliens et répond aux injonctions de la CNIL en matière de protection des libertés individuelles : il permet aux usagers de continuer à se déplacer anonymement.
En mai 2008, Thalys en association avec le STIF et Transilien SNCF lance une expérimentation permettant aux voyageurs de tester le voyage « Ticketless » en Thalys jusqu'à Bruxelles, Amsterdam ou Cologne avec leur passe Navigo. Le voyageur peut ainsi voyager sur l'ensemble du réseau Thalys et du réseau de transports d'Île-de-France avec un passe Navigo comme unique support des billets de chaque réseau[1].
Au printemps 2008, les utilisateurs de Carte Orange sont poussés de plus en plus à demander un passe Navigo : annonces sonores dans les stations, baisse du nombre de portillons d'accès acceptant les coupons, points de vente de ces derniers de plus en plus rares, incitation verbale par des agents de la RATP.
Le jeudi 2 octobre 2008, le STIF annonce la disparition définitive de la Carte Orange programmée pour le 1er février 2009. La Carte Orange aura donc vécu 34 ans[2].
En octobre 2008, le STIF revendique un taux de 75 % d'utilisation de Navigo et annonce la suppression de la Carte Orange pour février 2009[3].
Les statistiques d'adoption par les usagers
Le tableau ci-dessous présente le nombre de passes en circulation[4].
Date Passes Navigo Total Passe Navigo
classiqueIntégrale Imagine'R Passe Découverte
(anonyme)11 juin 2006 1 583 000 154 500 686 500 742 000 0 18 octobre 2006 1 812 500 271 000 704 500 837 000 0 11 décembre 2006 1 838 200 375 700 715 000 747 500 0 28 janvier 2007 1 927 500 465 000 715 000 747 500 0 25 mars 2007 1 992 600 501 500 738 700 752 400 0 20 mai 2007 2 050 100 559 000 738 700 752 400 0 23 Septembre 2007 2 191 200 693 000 750 150 745 500 2 550 30 Novembre 2007 2 400 000 870 000 775 000 755 000 NC 31 janvier 2008 2 609 000 1 057 000 794 000 758 000 NC 30 juin 2008 3 437 000 1 720 000 824 000 753 000 140 000 1 janvier 2009 4 536 000 2 498 000 870 000 779 000 389 000 Nota : Les passes Navigo « classique » ou « découverte » des utilisateurs de forfaits mensuels (Carte Orange) ne sont pas forcément chargés tous les mois. En juin 2007, près de 250 000 personnes ont chargé un forfait mensuel sur un passe Navigo ; cela équivaut ainsi à moins de la moitié des cartes émises.
Types de passes disponibles
Plusieurs types de passes Navigo sont disponibles en fonction, principalement, du type d'abonnement choisi par l'utilisateur.
Article connexe : Carte Orange.Le passe Navigo classique est un passe gratuit, réservé aux personnes résidant ou travaillant en Île-de-France. Il permet de charger des abonnements de courte durée Carte Orange mensuels ou hebdomadaires. Ce passe est envoyé à domicile après demande auprès d’un guichet, d’un commerçant agréé ou par Internet sur le site du passe Navigo (voir la section Liens Externes de l'article). Ce passe est nominatif et présente la photo de l'abonné. En cas de perte ou de vol, le forfait et le passe sont remplacés moyennant une franchise de 8 € (prix au 01/07/2008[5]).
Introduit en septembre 2007[6], le passe Navigo Découverte est un passe Navigo accessible à tous les voyageurs, franciliens ou non, créé à la demande de la CNIL qui exigeait une version anonyme du passe Navigo conformément au principe selon lequel « Aller et venir librement, anonymement, est l’une des libertés fondamentales dans nos démocraties. »
Ce passe permet de charger des abonnements de courte durée Carte Orange mensuels ou hebdomadaires. D'une durée de vie annoncée de dix ans[7], le passe Navigo Découverte est normalement[8] en vente dans tous les guichets d'Île-de-France au prix de 5 € (prix au 01/09/2008). Disponible sans formalités, il est fourni avec :
- une « carte nominative » semblable à celle accompagnant le coupon classique de la Carte Orange (est obligatoire) ;
- la carte à puce Navigo anonyme ;
- un étui rigide.
Bien que ce passe soit anonyme, il est cependant demandé à l'utilisateur d'apposer lui-même son nom, prénom et sa photo sur la « carte nominative » afin de pouvoir prouver l'appartenance du passe. L'identification d'un usager lors des contrôles sur le réseau se fait visuellement en vérifiant que le numéro de la « carte nominative » est bien le même que celui de la carte à puce. En raison de l'étape manuelle que fait l'acheteur pour remplir sa carte nominative, il n'y a pas de fichier électronique recensant les titulaires de ce passe. Il est donc impossible de vérifier informatiquement l'achat d'un forfait par une personne.
- => en cas de perte ou de vol, le passe Navigo Découverte n'est ni remboursé, ni remplacé par la RATP : une nouvelle carte et un nouvel abonnement doivent alors être rachetés. La présentation de ticket de carte bancaire, de coupon ou de relevé de compte ne sont pas actuellement acceptés comme justificatif d’achat par la RATP.
Article connexe : Carte Imagine'R.Réservé aux étudiants souscripteurs d'un abonnement à la Carte Imagine'R, le passe Navigo Imagine'R ne peut contenir que les abonnements annuels Imagine'R. Il se caractérise par un design spécifique avec des nuages, propre à la charte graphique de l'abonnement Imagine'R. Ce passe est nominatif et présente la photo de l'abonné.
Cet abonnement est avantageux de par son prix pour les jeunes mais aussi par le fait qu'il est « dézoné » les week-ends, jours fériés et lors des vacances scolaires de la zone C. Le dézonage correspond à la « suppression » pure et simple des six zones tarifaires pour ce titre de transport, ce qui permet, ces jours-là, un accès illimité à tout le réseau à Paris et dans toute l'Île-de-France.
Article connexe : Carte Intégrale.Réservé aux souscripteurs d'un abonnement à la Carte Intégrale, le passe Navigo Intégrale ne peut contenir que les abonnements annuels Intégrale. Il se caractérise lui aussi par un design spécifique. Ce passe est nominatif et présente la photo de l'abonné.
Techniques et fonctionnement
Le passe Navigo est un passe sans contact qui repose sur l’association de deux technologies :
- la carte à microprocesseur, déjà présente sur toutes les cartes bancaires françaises ;
- la transmission radio des données par radio-identification.
Le passe Navigo comporte une puce qui contient toutes les informations relatives à l’abonnement, ainsi que ses informations relatives au porteur. Elle contient également une antenne qui communique avec le valideur.
Plusieurs bases de données sont utilisées pour stocker les informations de trajets des usagers, aussi appelées données de validations : les bases des transporteurs et la base du STIF. Les bases de données des transporteurs servent à lutter contre les tentatives de contrefaçon. Sur ces bases, les numéros des passes navigo (ou numéro de carte) sont effacés au maximum au bout de 48 heures[9]. La base de données du STIF est utilisée pour réaliser des études statistiques afin d’adapter l’offre de transport aux besoins des voyageurs. Sur cette base, les identifiants donnés par les transporteurs sont aussi effacés pour rendre impossible la recherche du numéro réel d’une carte[9]. Pour plus de sécurité, les transporteurs sauvegardent leurs fichiers clients sur des bases de données distinctes. Ces fichiers clients mettent en relation les numéros de carte avec le nom et l'adresse des usagers[9].
La technologie utilisée pour Navigo porte le nom de Calypso. Il s'agit d'un standard, conforme aux normes ISO, de billetterie électronique développé dans le cadre du projet européen Calypso et qui regroupait à l'origine des opérateurs de transports italiens, portugais, belges et français.
Cependant, les brevets couvrant la technologie Calypso appartiennent à la RATP, à la SNCF et à Innovatron.
Une association à but non lucratif, Calypso Networks Association, regroupant clients de Calypso et industriels, a été créée. Cette association s'est donné pour but de protéger le standard d'un éventuel monopole industriel, de promouvoir la technologie auprès de l'ensemble des opérateurs de transports dans le monde et enfin de proposer un label de certification. La technologie est ainsi accessible via le biais de licences accordées aux opérateurs de transports ou aux industriels qui en font la demande à l'association.
Les évolutions techniques envisagées
La RATP teste actuellement[10] avec certains opérateurs téléphoniques l'utilisation du téléphone mobile comme passe Navigo. Basée sur la même technologie, elle a pour objectif de tester l’utilisation du téléphone dans l’usage quotidien du transport. Le passe fonctionne même dans le cas où le téléphone est éteint ou sans batterie.
À terme, l'usage des téléphones mobiles comme support des passes devrait permettre de remplacer les tickets à l'unité, voués à disparaître.
Le passe Navigo permettra aussi de charger des forfaits à période modulable dès 2009 allant de 1 jour à 3 mois sans forcément respecter la contrainte calendaire de l'ancien système Carte Orange. Ce support télébillétique permettra aussi donc à terme de charger un type de billets dématérialisés en complément d'abonnement et pourrait même servir de porte-monnaie électronique ou pour gérer le stationnement.
Le fonctionnement pour l'usager
La radiotransmission des informations de l'abonnement de l'usager aux bornes de contrôle permet de gagner du temps et d'augmenter la fluidité de passage aux valideurs. Le passage est près de 4 fois plus rapide qu’avec un coupon magnétique[réf. nécessaire].
Pour être validé, le passe doit être approché des lecteurs. Son antenne permet d'effectuer cette opération même si le passe est enfermé dans un sac ou dans la poche d'un veston. En revanche, le fait de plier ou de tordre le passe le fragilise ou l'endommage; il faut donc éviter de le mettre dans une poche de jean, par exemple.
Des lecteurs sont présents sur les lignes de valideurs du métro et du RER ainsi que dans chaque bus. Dans certaines stations, certains valideurs sont réservés exclusivement aux porteurs de passe Navigo. Ces valideurs, équipés de simples antennes sans pièce mobile, sont beaucoup plus simples et moins coûteux en termes d'entretien que les valideurs utilisés jusqu'ici pour les tickets magnétiques de Cartes Orange, pour lesquels un lecteur magnétique à moteur était nécessaire. La généralisation de la technologie des badges sans contact devrait ainsi permettre à l'exploitant d'appréciables économies sur l'entretien des valideurs.
Les passes peuvent être rechargés aux guichets des transporteurs, sur les automates points de vente, ainsi que sur les automates dédiés à Navigo en déploiement depuis 2005. Environ 1500 commerces de proximité possèdent aussi des lecteurs pour recharger les passes. Certaines banques proposent également de recharger le passe Navigo sur leurs distributeurs automatiques de billets.
En cas de contrôle de validité par les équipes volatiles de contrôle, il suffit de présenter son passe à proximité de la partie supérieure du lecteur portatif (souvent une cible violine pour la RATP et Optile) et sous la partie externe (logo SNCF) pour les PDA Accelio de la SNCF (lequel est utilisé aussi sur le réseau national pour les titres de transports dématérialisés et pour beaucoup d'autres applications), lequel indiquera les zones, la période de validité de l'abonnement, les trois dernières validations ou opérations effectuées sur le passe et depuis 2008, la présence du Droit Solidarité Transports (CST) ou du Forfait Gratuité Transport[11].
Concernant la confidentialité des déplacements, la CNIL a préconisé « notamment que les données relatives aux déplacements des personnes ne soient utilisées sous une forme permettant d’identifier les usagers que dans le cadre de la lutte contre la fraude et seulement pendant le temps nécessaire à la détection de la fraude, ce délai ne devant pas excéder deux jours consécutifs. » En conséquence, les transporteurs conservent les données de transaction moins de deux jours.
Règles d'utilisation et signalisation
- Si une flèche verte s'allume (>>>>), accompagnée d'un bip sonore : le voyageur peut passer.
- Si une croix rouge s'allume (X), accompagnée d'un bip sonore plus fort : le titre n'est pas valable et le voyageur ne peut pas passer (celui-ci risque également une amende s'il tente néanmoins de passer) et un message apparaîtra sur l'écran qui lui précisera la raison de ce refus (exemples : « Abonnement hors zone de validité », « Abonnement expiré », « Début d'abonnement le ... », « Passe déjà validé », « Fin d'abonnement le ... », « Passe sans contrat », « Pas de titre chargé », « Passe en opposition », « Passe non reconnu », « Initialisation XXX »).
Il arrive que le passe ne soit pas reconnu si l'usager le présente trop rapidement sur le lecteur ou ne l'approche pas suffisamment ; dans ce cas, il faut réessayer correctement. Le bip de la croix rouge sera émis une première fois juste pour prévenir cette alerte.
La validation du passe Navigo est théoriquement obligatoire à l'entrée de chaque transport pour diverses raisons :
- Elle permet de connaître la fréquentation d'une ligne ou d'un arrêt associé à un horodatage et donc d'ajuster l'offre de transport en fonction de la fréquentation (le passe ne communique aucune donnée personnelle mais vérifie la validité de l'abonnement durant cette opération).
- Dans certaines compagnies de transport franciliennes, la validation permet d'obtenir des recettes supplémentaires vis-à-vis du Syndicat des Transports d'Île de France.
- Valider son passe permet de montrer, en entrant dans le moyen de transport, que l'on accepte de se soumettre à des règles, donc au paiement du prix, et de passer les portillons d'accès dans le cas des transports ferrés équipés de tels portillons.
- Valider son passe permet donc aussi de vérifier que l'on est bien en règle, que son abonnement est donc bien payé (cas du prélèvement).
- La validation permet de mettre en évidence les cartes volées ou perdues et donc de les rendre invalides sur le réseau.
Cependant, pour limiter la fraude, des restrictions techniques ont été mises en place. Visant à éviter que plusieurs personnes ne se suivent en utilisant le même abonnement, elles rendent la validation impossible[réf. nécessaire] :
- plus d'une fois aussitôt après une première validation ;
- une fois franchi le début de la zone sous contrôle (cependant, à la RATP, il est possible de valider son passe autant de fois qu'on veut pour sortir de la zone sous contrôle RER) ;
- dans les bus de remplacement du métro, car la validation est déjà comptabilisée pour ce dernier mode de transport.
Les bus RATP et tramways RATP font office de cas particulier car une seconde validation ne provoque pas l'émission de bip, mais laisse apparaître les dates de fin des droits de l'abonnement. Cependant, il est possible de valider autant de fois que l'on désire dans le T2, les validations n'y étant pas enregistrées.
Il n'est possible de valider que 7 minutes 30 secondes après une validation sur un groupe de lecteurs (généralement même station), les machines fonctionnant avec cette tranche de durée[12].
Enfin, la croix rouge peut également signaler un problème informatique rendant le lecteur inopérant. Lorsque cette signalisation reste allumée en continu (dans ce cas, le portillon d'accès sera surmonté d'un sens interdit ou d'une croix rouge pour la ligne 14 du métro), il faut alors passer par un autre portillon actif surmonté d'une flèche verte. Plus rarement pour des raisons d'ordre informatique, l'usager peut lui-même activer la croix rouge et se voir alors refuser à tort l'accès au réseau ; une intervention d'un agent peut dans ce cas être nécessaire.
Dans les stations de métro et du RER, les bornes de validation sont reliées à des portillons d'accès limitant et gênant l'accès des fraudeurs. Ils sont positionnés de façon à ce que les couloirs de correspondance soient dans la zone sous contrôle. Ainsi, la plupart du temps, le voyageur n'a pas à représenter son titre de transport lors du changement de ligne. Dans le métro, le contrôle n'est effectué qu'à l'entrée du réseau, les sorties étant équipées de portillons anti-retour ; dans le RER, la validation doit être effectuée à l'entrée et à la sortie du réseau.
Dans les bus, la validation se fait sur des bornes implantées aux entrées du véhicule (pour les bus articulés) et donc sans dispositif physique contraignant. Le fait de ne pas valider un passe Navigo ou d'en présenter un non valable dans l'un de ces véhicules suffit cependant à placer l'usager en situation irrégulière.
Extensions d'utilisation
Utilisation avec Vélib'
Article détaillé : Vélib'.L'ensemble des passes Navigo peuvent être utilisés avec le système de location de vélos Vélib' :
- Le passe Navigo peut servir de support pour les abonnements courte durée (1 ou 7 jours) : présenter le passe devant les lecteurs sur les bornes d'abonnement permet de l'associer à l'abonnement courte durée.
- Le passe peut également servir de support d'abonnement pour l'abonnement longue durée d'un an : il est alors demandé, lors de l'abonnement, de communiquer le numéro du passe à 10 caractères inscrit sur sa face arrière, côté puce (la lettre faisant partie de ce numéro de série en est exclue).
Le passe Navigo peut ensuite être utilisé pour déverrouiller les vélos directement sur les points d'attache.
La seule information transmise par le passe Navigo lors des contacts avec le système Vélib' est son numéro. Vélib' n'a donc pas accès à la liste des abonnements métro / bus / RER disponible sur le passe ni aux informations (nom, adresse...) fournies lors de l'obtention de la carte. Vélib' identifie néanmoins l'acheteur grâce, soit à son dossier dans le cadre d'un abonnement longue durée, soit à son numéro de carte bancaire dans le cas d'un abonnement courte durée.
Utilisation avec Thalys
Les passes Navigo dans le cadre d'une expérimentation conjointe de Thalys, du STIF et de Transilien SNCF peuvent être utilisés comme support des billets électroniques Thalys pour Bruxelles, Amsterdam ou Cologne.
Pour participer à l'expérience, les voyageurs peuvent s'inscrire sur le site de Thalys. La phase de test doit permettre de vérifier la facilité d'utilisation du service et de la demande effective des voyageurs pour un tel service. Elle devra également permettre de recueillir les éventuelles suggestions d'amélioration des clients[13].
Controverse sur le respect de la vie privée
Contrairement au coupon mensuel ou hebdomadaire sur lequel les données sont inscrites par l’utilisateur, le système même du passe Navigo aboutit à stocker les données personnelles (nom, prénom, adresse, etc.) des utilisateurs sur les serveurs des entreprises de transport. Par exemple, la RATP se sert de ces informations pour lutter plus efficacement contre la fraude ou pour établir des duplicatas de carte Navigo en cas de perte. Cependant, des associations de défense du consommateur se sont inquiétées du respect de la vie privée alors que les transporteurs possèdent des données personnelles sur le titulaire et peuvent établir, comme avec la carte magnétique annuelle, la traçabilité de tous les déplacements réalisés avec cette carte (les informations sont effacées du serveur au fur et à mesure, si bien que seuls les derniers déplacements sont connus). En 2001, la RATP avait reçu un Big Brother Awards France par l'association internationale de défense des citoyens Privacy International[14].
La Commission nationale de l'informatique et des libertés s'est inquiétée du fichage des citoyens utilisant le passe Navigo. Après enquête menée en 2002, elle a fait part de ses inquiétudes le 16 septembre 2003[15]. Dans son avis du 8 avril 2004, la CNIL a exigé du STIF qu'il mette en place une formule anonyme du passe Navigo, rappelant « qu'il convenait de laisser aux usagers la possibilité d’utiliser un service de transport public de manière anonyme, sans qu’il en résulte un surcoût par rapport au choix d’un passe nominatif »[16].
Le STIF a créé à cet effet, le 1er septembre 2007, le passe Navigo Découverte, anonyme[6]. La CNIL s'est réjouie de cette annonce mais a ajouté qu'elle « regrette la mise en service tardive et payante de ce passe Navigo anonyme »[16], la fourniture de ce support spécifique étant en effet facturée 5 €. Pour contrebalancer ce coût, il faut néanmoins préciser qu'il a une durée de vie annoncée de dix ans[7]. Il est normalement[8] en vente à tous les guichets et points de vente habituels des tickets de métro.
Le 6 janvier 2009, après des plaintes de consommateurs et des opérations de « testing » sur le terrain, la CNIL estime que « l'exercice du droit des usagers à se déplacer anonymement n'est pas garanti » car « les conditions d’information et d’obtention du passe « Navigo découverte » sont particulièrement médiocres, voire dissuasives (manque de sensibilisation du personnel concernant la vente de ce passe, absence régulière de documentation commerciale et difficultés pratiques à l’obtenir au guichet) »[8].
Références
- ↑ Thalys adopte Navigo
- ↑ Carte Orange Ratp : chronique d'une mort annoncée
- ↑ "La carte Orange disparaîtra en février 2009", NouvelObs.com, 2 octobre 2008.
- ↑ Site officiel RATP (Données actualisées régulièrement)
- ↑ [pdf] Guide tarifaire 2008>2009 édité par le STIF
- ↑ a et b [pdf] Communiqué de presse du STIF annonçant la mise en place de Navigo Découverte
- ↑ a et b Un pass Navigo plus respectueux des données personnelles 01net, le 09/08/2007
- ↑ a , b et c Testing de la CNIL auprès de la RATP : l'exercice du droit des usagers à se déplacer anonymement n'est pas garanti
- ↑ a , b et c [pdf] Tout savoir sur navigo (version de septembre 2007) page 16
- ↑ Bouygues Telecom intègre le passe Navigo de la RATP dans les mobiles
- ↑ [pdf] Guide Navigo
- ↑ Navigo : les abonnés au changement, Metro-pole.net (Voir message Navigo : et la fraude ?)
- ↑ Thalys.com, Mode d'emploi du Passe Navigo
- ↑ Communiqué du Big Borthers Awards France - Autres articles consacrés à Navigo sur Big Brother
- ↑ La Cnil s'inquiète du fichage dans les transports en commun, article sur ZDNet
- ↑ a et b Communiqué de la CNIL du 5 août 2008 [1]
Voir aussi
Liens internes
- Billet électronique
- Tarification des transports en commun d'Île-de-France
- Oyster card, l'équivalent de Navigo à Londres
Liens externes
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