- Callimaque de Cyrène
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Callimaque Activités poète Naissance vers 305 av. J.-C.
CyrèneDécès vers 240 av. J.-C.
AlexandrieLangue d'écriture grec ancien Genres poésie Œuvres principales - Hymnes
- Épigrammes
- Élégies
- Iambes
- Aitia (Causes)
- Pinakes
Callimaque (en grec ancien Καλλίμαχος / Kallímakhos) était un poète grec, né à Cyrène vers 305 av. J.-C. et mort vers 240 av. J.-C. à Alexandrie.
Selon la Souda[1], il enseigna d'abord les belles-lettres à Éleusis, quartier d'Alexandrie[2], puis fut appelé par Ptolémée II Philadelphe et donna des leçons de poésie dans le Musée : il eut Apollonios de Rhodes et Aristophane de Byzance comme disciples. Successeur de Zénodote d'Éphèse au poste de bibliothécaire d'Alexandrie à la mort de celui-ci[3], tout en continuant à donner des cours, il rédigea le premier catalogue raisonné de la littérature grecque, les Tables des personnalités dans chaque branche du savoir et liste de leurs écrits (Πίνακες τῶν ἐν πάσῃ παιδείᾳ διαλαμψάντων, καὶ ὧν συνέγραψαν), couvrant quelque cent vingt rouleaux d'inventaire classé par ordre alphabétique et par genre.
Il a aussi rédigé des ouvrages d'histoire, de grammaire et de littérature et a composé des poèmes dans presque tous les genres. Il excellait surtout dans l'élégie : il pleura ainsi la mort d'Arsinoé II[4]. De tous ses écrits — il composa environ 800 œuvres, dont la Biche de Cérynie —, il ne nous est parvenu que quelques Hymnes composés pour les fêtes des dieux, des épigrammes et quelques fragments. Sa poésie est d'un style précieux. On connaît en outre de lui l'Ibis, poème peut-être dirigé contre Apollonios, son ancien disciple (ce poème a été imité par Ovide), et la Chevelure de Bérénice mise en vers latins par Catulle et dans laquelle il chante la beauté de ses boucles. Ses recueils poétiques relatent des récits mythiques ou héroïques. Dans l’Hecale, il traite d'un épisode de la légende de Thésée. Le recueil des Iambes était plus diversifié en pièces littéraires ou morales, apologues ou récits. Les Hymnes, qui célèbrent tour à tour Zeus, Apollon, Artémis, l'île sainte de Délos, le bain de Pallas et Déméter, furent retrouvés en entier à la fin du Moyen Âge.
Sommaire
Source partielle
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Callimaque de Cyrène » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
Notes
- Claude Meillier, Callimaque et son temps. Recherches sur la carrière et la condition d'un écrivain à l'époque des premiers Lagides, Université Lille-III, 1979, p. 13.
- Souda, κ, 227 : « πρὶν δὲ συσταθῇ τῷ βασιλεῖ, γράμματα ἐδίδασκεν ἐν Ἐλευσῖνι, κωμυδρίῳ τῆς Ἀλεξανδρείας. »
- La succession des épimélètes de la Bibliothèque, est relativement bien connue grâce à deux sources : d'une part, la Souda byzantine, mais également un papyrus d'Oxyrhynque datant de l'époque romaine P. Oxy., X, 1241, col. II (p. 99-108) ; si le début du texte est altéré — les deux premiers épimélètes (Zénodote d'Éphèse et Callimaque) n'y figurent pas —, la liste couvre les règnes allant de Ptolémée III Évergète à Ptolémée IX Sôter II :
« […] Apollonios, fils de Silleos, d'Alexandrie, appelé le Rhodien, l'élève de Callimaque ; il [était aussi le précepteur du troisième] roi. Lui succéda Eratosthène, puis Aristophane, fils d'Apelle, de Byzance, et Aristarque ; puis Apollonios d'Alexandrie surnommé l'Eidographe [le « classificateur »] ; puis Aristarque, fils d'Aristarque, d'Alexandrie, mais originaire de Samothrace ; il [devint] aussi le précepteur des enfants de Philomètôr. Il fut suivi par Cydas, du corps des lanciers ; c'est sous le neuvième roi que se situe l'acmé des grammairiens [grammatikoi] Ammonios, Zénodote, Dioclès et Apollodore. » - Claude Meillier, op. cit., p. 217 sqq.
Bibliographie
- Éditions
- Études
- (de) Rudolf Blum, « Kallimachos und die Literaturverzeichnung bei den Griechen. Untersuchungen zur Geschichte der Biobibliographie », Archiv für Geschichte des Buchwesens, Band 18, Lfg. 1–2, Frankfurt a.M., 1977 (ISSN 0066-6327) ; traduction anglaise de Hans H. Wellisch : Kallimachos — the Alexandrian Library and the Origins of Bibliography, University of Wisconsin Press, 1991 (ISBN 0-299-13170-X).
- (en) Alan Cameron, Callimachus and His Critics, Princeton University Press, 1995.
- André Laronde, Cyrène et la Libye hellénistique — Libykai Historiai — de l'époque républicaine au principat d'Auguste, Éditions du CNRS, collection « Études d'antiquités africaines », 1987, 524 p. (ISBN 2-222-03746-8)
- Claude Meillier, Callimaque et son temps. Recherches sur la carrière et la condition d'un écrivain à l'époque des premiers Lagides, Université Lille-III, 1979.
- (en) R. Pfeiffer, Callimachus, Oxford, 1949-1953 ; Clarendon Press, 1985.
Liens externes
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