- Brice Parain
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Brice Parain (Courcelles-sous-Jouarre, 10 mars 1897 - 20 mars 1971)[1] est un philosophe et essayiste français.
Sommaire
Biographie
Brice Parain est agrégé de philosophie et diplômé de l'École des langues orientales.
Il s'est intéressé principalement aux grands mouvements intellectuels et politiques de son temps. Ses travaux ont porté notamment sur le communisme, le surréalisme et l'existentialisme dont il avait anticipé l'échec dans certains de ses premiers ouvrages tels Essai sur la misère humaine (1934) et Retour à la France (1936). Parain défendait le journal Détective, spécialisé dans l'évocation des faits divers, fondé par Georges Kessel en 1928.
Obsédé par les problèmes du langage (le critique Charles Blanchard le surnommera « le Sherlock Holmes du langage »), il ne cessera de scruter les mystères de l'origine et de l'évolution des mots. En témoignent des essais plus tardifs, comme Essai sur le Logos platonicien (1942), Recherches sur la nature et la fonction du langage (1942) ou Sur la dialectique (1953).
Intellectuel discret, grand ami d'Albert Camus, il s'engagera aux côtés de Robert Antelme et d'André Breton, entre autres, au sein de la revue Le 14 Juillet contre le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Il a dirigé le tome 1 de L'Histoire de la philosophie dans l'Encyclopédie de la Pléiade.
Il avait épousé en 1926 l'illustratrice russe Nathalie Tchelpanova. Après la mort de cette dernière, il épouse Éliane Pérès en 1961.
Brice Parain et le communisme
« Fils d’instituteur, normalien, philosophe, Brice Parain est né en 1897 et mort en 1971. Diplômé des Langues Orientales, il devient attaché culturel et effectue son premier séjour en URSS en 1925. Deux ans plus tard, il revient en France, rencontre Jean Paulhan, devient le secrétaire de Gaston Gallimard. D’abord communiste au moment de son séjour en URSS, il se détache de ces idées au début des années 30 », explique Claire Gruson dans un article sur Fondane[2]
Jérôme Garcin, dans "le Nouvel Observateur" du 10 février 2011, expose qu' "un homme, un seul, fut fidèle à Fontenoy, c'est l'écrivain, philosophe et communiste Brice Parain. Ils s'étaient connus sur les bancs d'un collège de Seine-et-Marne. Parain amena Fontenoy à la «NRF» et lui pardonna ses folies, jusqu'à la guerre, où leurs destins divergèrent. Après le suicide de son ami, l'auteur de «la Mort de Jean Madec» rendit un troublant hommage à celui qui n'avait pas «triché avec la littérature» et qui préféra «devenir une crapule plutôt qu'un protégé de Pauhan». Tout est dit, en effet. Reste à le prouver. Ce à quoi s'emploie aujourd'hui Gérard Guégan, avec une opiniâtreté de détective privé. Il a relu les livres de Fontenoy, les meilleurs comme les moins bons, écumé les archives et même rencontré François, son fils unique."
Cinéma
On peut voir Brice Parain dans Vivre sa vie (1962) de Jean-Luc Godard où il s'entretient avec Anna Karina dans un café parisien, ainsi que dans l'Entretien sur Pascal (1965), d'Éric Rohmer.
Publications
- Essai sur la misère humaine, Grasset, 1934
- Retour à la France, Grasset, 1936
- Recherches sur la nature et les fonctions du langage, Gallimard, 1942 (thèse de doctorat es lettres)
- Essai sur le logos platonicien, Gallimard, 1942 (thèse complémentaire)
- La mort de Jean Madec, Grasset, 1945
- L’embarras du choix, Gallimard, 1947
- La mort de Socrate, Gallimard, 1950
- Sur la dialectique, Gallimard, 1953
- De fil en aiguille, Gallimard, 1960
- Noir sur blanc, Gallimard, 1962
- Joseph, Gallimard, 1964
- Entretiens avec Bernard Pingaud, Gallimard, 1966
- France, marchande d’églises, Gallimard, 1966
- Petite métaphysique de la parole, Gallimard, 1969
- Le sophiste annoté, suivi de l’Invité de Pierre Pachet, Le Nouveau commerce, 1995
- Brice Parain, Georges Perros : correspondance, 1960-1971, Gallimard, 1998
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Philosophe français du XXe siècle
- Essayiste français
- Agrégé de philosophie
- Institut national des langues et civilisations orientales
- Naissance en 1897
- Naissance en Seine-et-Marne
- Décès en 1971
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