- Bouchon de Lanaye
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Écluses de Lanaye
Sommaire
Historique
Fichier:Termaaien 1,2 en 3.JPGLe système d'écluses situé à la frontière entre la Wallonie et les Pays-Bas, est appelé le bouchon de Lanaye parce que ces écluses, qui datent des années 1960, sont trop petites pour les exigences du trafic fluvial entre Liège et Rotterdam. Un trafic qui est en pleine explosion depuis plusieurs années. Il faut donc faire sauter ce bouchon, les Wallons le demandent depuis plus de 20 ans.
Un accord de collaboration avec les Néerlandais a été obtenu en 2001. Une quatrième écluse est en construction à cheval sur les Pays-Bas et la Wallonie depuis 2004. Les Néerlandais ont été d'accord pour une écluse de 25 mètres de large. Jusqu'ici, 18 mètres leur semblaient suffisants. Mais avec 25 mètres de large, et c'est ce qu'obtient la Wallonie, on peut faire passer des convois de quatre barges poussées, contre deux dans une écluse de 18 mètres.
Les deux parties ont aussi fixé un budget. Chacun va financer les travaux sur son propre territoire : la Wallonie 90% et les Pays-Bas 10%, soit 64.452.000€ au total. Les Néerlandais s'engagent à appuyer le gouvernement wallon quand il demandera une participation financière européenne. Les voies d'eau, ce sont des boulevards industriels. Avec la nouvelle écluse on y circulera plus vite, les marchandises arriveront plus rapidement à destination, tout bénéfice pour les industriels wallons.
Et les Néerlandais s'y retrouvent eux aussi : ils pourront attirer vers le port de Rotterdam une plus grande partie du trafic en provenance de la Meuse wallonne. Et ce point est intéressant : un dossier peut en faire avancer un autre. À l'extrémité du canal Albert, à l'entrée du port d'Anvers, les bateaux en provenance de Liège étaient ralentis par un important rétrécissement, et ça leur coûtait cher. Si le port de Rotterdam devient plus facilement accessible au trafic wallon, les autorités anversoises, pour éviter de perdre une partie de ce trafic, pourraient vouloir accélérer l'élargissement sur leur propre territoire. Dans ce cas, la concurrence des deux ports pourrait profiter à la Wallonie.
En tout cas, avec l'ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu, le dragage du canal Bruxelles-Charleroi, l'élargissement du canal Albert à l'entrée du port d'Anvers, et la nouvelle écluse à Lanaye, les voies d'eau wallonnes se désenclavent. Et le trafic commercial wallon se voit aussi ouvrir la route Rhin-Danube vers la mer Noire et les marchés des anciens pays de l'Est.
L'état d'avancement du projet
3 juillet 2006 | Question orale de M Michel de Lamotte concernant « L'état d'avancement du dossier relatif à la 4e écluse de Lanaye » à M. le ministre Daerden, ministre du Budget, des Finances, de l'Équipement et du Patrimoine.
Réponse :
Vous soulevez un dossier de toute première importance, tant pour le développement de la voie d'eau que pour le développement économique de la Région. Il convient cependant que les travaux soient précédés d'études complètes et précises répondant aux exigences légales tant nationales que des Pays-Bas. En effet, comme vous le savez, le dossier porte sur des territoires au delà de nos frontières. Quant à l'étude technique et environnementale, elle est terminée. De nombreuses précautions ont été intégrées dans nos réflexions. Aujourd'hui, le projet est estimé à 120 millions d'euros. Le financement se fera via la SOFICO et la Banque européenne d'investissement. Quant à l'étude d'incidence sur l'environnement, elle sera réalisée après les congés et se terminera en février-mars 2007. Par la suite, les demandes de permis en Région wallonne et aux Pays-Bas seront introduites. Nous envisageons les adjudications en automne 2007 selon la procédure européenne et les travaux débuteront au printemps 2008 pour se terminer fin de l'année 2012.
Voir aussi
Sources
- RTBF Le point régional 25 janvier 2001
- Le Parlement wallon
Liens externes
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