- Boubker El Kadiri
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Boubker el-Kadiri
Boubker el-Kadiri est né en 1914 à Salé. C'est un intellectuel, théoricien et un homme politique marocain. Il est l'un des signataires du Manifeste de l'indépendance le 11 janvier 1944.
Parcours
Issu d'une famille de notables chorfas, il intègre l'école coranique dès son plus jeune âge. Il a 16 ans à la signature du dahir berbère, il intègre l'école française des fils de notables de Salé. C'est dans ce contexte particulier qu'il commencera a affuté ses armes. Il ne resta pas longtemps dans l'école ayant eu une altercation avec une surveillante, il est exclu. Il s'essaye dans le commerce ou il échoua,il se reconvertit à l'enseignement. Il fonde à l'age de 20 ans l'école Annahda (renaissance), école indépendantiste par excellence qui sera repris par l'Etat en 1970. Etant progressiste, l'école est dirigée à la manière française et la mixité fait son apparition.
Il n'arrêtera pas de militer en faveur de l'indépendance et connaîtra plusieurs séjours dans les prisons du Protectorat. Déjà fiché lors de son exclusion de l'école des notables par l'autorité française, il totalisera entre 1935 et 1955 5 années de prisons pour des motifs politiques. Il consolidera de grandes amitiés Abderrahim Bouabid, Kacem Zhiri , Abdellah Ibrahim ou El Hachmi El Filali (tous signataires du manifeste). En 1932, il fonde l'Association pour la préservation du Coran. En 1934, il participe à la création du Comité d'action nationale (Koutlat Al Aâmal Al Watani), puis l’Association du jeune musulman ainsi que la Koutla en 1936. Il sera également cofondateur du Parti National (Al Hizb Al Wartani) en 1937 et du parti de l'Istiqlal en 1944.
En 1956, il est désigné membre du Conseil national consultatif. Deux ans après, il participe activement à l’organisation de la Conférence de Tanger afin de réaliser le rêve d’un Maghreb uni. En 1960, il est nommé au Conseil constitutionnel. Hassan II le nommera deux décénnies plus tard membre du Conseil de régence du Royaume. En 1963, il échoue aux portes du premier parlement de l'élection parlementaire de 1963 dans son fief de Salé face à Moulay Mehdi Alaoui. Ecœuré par cet échec ( surtout par le comportement jugé inconvénient de ses adversaires, contraire à ses valeurs ), il ne se représentera jamais plus. En 1980, le Roi Hassan II lui proposera le poste de ministre des affaires islamiques, il déclinera l'offre.
Il est aujourd'hui membre des instances dirigeantes de l'Istiqlal dont il est inspecteur général depuis l'indépendance. Très attaché à la cause palestinienne, il a été pendant 25 ans secrétaire général de l'Association marocaine pour le soutien de la lutte du peuple palestinien. Homme de lettres et de religion, c'est aussi un écrivain prolixe, avec à son actif de nombreux ouvrages historiques, politiques, autobiographiques et religieux.
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