Bobby Orr

Bobby Orr
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Bobby Orr

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Nationalité Drapeau du Canada Canada
Né le 20 mars 1948,
Parry Sound (Canada)
Taille 1,83 m (6 0)
Poids 91 kg (200 lb)
Entraîneur adjoint retraité
A entraîné Black Hawks de Chicago (LNH)
Activité 1976 – 1977
Joueur retraité
Position Défenseur
Tirait de la gauche
A joué pour Bruins de Boston (LNH)
Black Hawks de Chicago (LNH)
Carrière pro. 19661978

Temple de la renommée 1979

Robert Gordon « Bobby » Orr O.C. (né le 20 mars 1948 à Parry Sound ville de l'Ontario au Canada) est un joueur professionnel de hockey sur glace canadien, membre du temple de la renommée du hockey. Considéré par beaucoup comme le meilleur défenseur de toute l'histoire du hockey, il est une légende de la ligue nationale de hockey au même titre que Wayne Gretzky.

Il commence à patiner à l'âge de quatre ans et est découvert par les Bruins de Boston de la ligue nationale de hockey à l'âge de 12 ans. Il débute sa carrière à Boston en 1966 et revitalise l'équipe. Il est le seul joueur à avoir gagné le trophée Norris du meilleur défenseur de la LNH à huit reprises, qui plus est consécutivement (de 1968 à 1975). Bobby Orr a révolutionné la position de défenseur en transformant un rôle traditionnellement défensif en rôle également offensif, remportant le trophée Art Ross du meilleur pointeur de la ligue à deux reprises en 1969-1970 et 1974-1975 ; il est l'unique défenseur à avoir remporté ce trophée.

En 1976, il rejoint les Black Hawks de Chicago jusqu'en 1979, année où il se retire définitivement, l'état déplorable de ses genoux écourtant sa carrière. Il est intronisé au temple de la renommée du hockey en 1979.

Sommaire

Biographie

Son enfance

La famille Orr est originaire de Parry Sound, une petite ville à l'Est de la baie Georgienne en Ontario au Canada ; il est le petit-fils de Robert Orr, un joueur professionnel de football originaire de Ballymena en Irlande qui rejoint la ville de Parry Sound au début du XXe siècle[1]. Le père de Bobby Orr, Doug Orr, joue au hockey sur glace et rejette même une offre des Seagulls d'Atlantic City en 1942 ; à la place, il s'engage dans la Marine royale canadienne lors de la Seconde Guerre mondiale[2]. Une fois la guerre terminée, il retourne vivre dans la ville de Parry Sound auprès de sa femme, Arva Steele, et travaille dans la Canadian Industries Limited[2]. Le couple Orr a cinq enfants : Patricia, Ronnie, Robert, Penny et Doug junior. Bobby est né le 20 mars 1948 dans l’hôpital St. Joseph's Hospital[3].

Bobby Orr joue pour la première fois dans une équipe de hockey sur glace en 1953 alors qu'il n'a que cinq ans, un an après avoir eu sa première paire de patins[4]. Malgré sa petite taille et son gabarit fragile, il se démarque par sa vitesse de patinage que ce soit lors des entraînements ou des matchs[4]. Bobby Orr joue sur les ailes de son équipe jusqu'à ce que son entraîneur Wilfred McDonald, un ancien joueur de la LNH, décide de le faire jouer en défense alors qu'il a dix ans ; McDonald encourage Orr à utiliser sa vitesse et sa maîtrise de la crosse pour inscrire des buts en contre-attaque[5].

Au cours du printemps 1961, Orr participe à un tournoi dans la ville de Gananoque et lors de ce tournoi, Wren Blair, membre des Bruins de Boston remarque pour la première fois le jeune joueur[6] qu'il décrit alors comme combinaison de Doug Harvey et d'Eddie Shore[7]. Les Bruins décident rapidement de signer le jeune joueur et Blair rend régulièrement visite à la famille[8]. Quelques mois après le tournoi, l'équipe des Bruins sponsorise l'équipe d'Orr en lui donnant la somme de 1 000 dollars canadiens[9]. Même si d'autres équipes de la ligue nationale de hockey ont des vues sur le joueur de l'Ontario, Bobby Orr signe un contrat d'exclusivité avec les Bruins en 1962[10]. Ce dernier explique alors qu'il décide de rejoindre les Bruins car ils sont l'équipe du futur[7].

Sa carrière junior

À cette époque, les Bruins possèdent une équipe junior, les Flyers de Niagara Falls, mais Blair arrive à un arrangement avec les dirigeants de l'équipe pour prendre 51 % des parts dans une nouvelle équipe, les Generals d'Oshawa ; Orr rejoint les rangs des Generals tout en continuant ses études dans sa ville natale. Il manque ainsi les entraînement des Generals et rejoint son équipe chaque fin de semaine ; en signant un contrat avec les Bruins, Orr reçoit un bonus de 10 000 dollars canadiens ainsi qu'une nouvelle voiture[11].

Orr fait ainsi ses débuts dans la Metro Junior A League lors de la saison 1962-1963 ; il n'a que quatorze ans et joue contre des joueurs de dix-huit, dix-neuf et vingt ans. En trente-quatre rencontres, il inscrit six buts et quinze aides pour vingt-et-un points[12]. Lors de la saison suivante, la ligue des Generals arrête ses activités et ils rejoignent l'association de hockey de l'Ontario ; dans le même temps, Orr quitte sa ville natale et s'inscrit dans l'école R. S. McLaughlin high school[13]. Avec vingt-neuf buts, Orr décroche un record de buts pour un défenseur dans la ligue et il est nommé dans la première équipe d'étoiles de l'association[14].

Lors de sa quatrième saison junior, Orr compte trente-huit buts pour augmenter encore plus le record de l'AHO et il totalise également quatre-vingt-quatorze points, pour une moyenne de deux points par matchs[12]. Les Generals terminent la saison à la quatrième place du championnat puis passent tous les tours des séries éliminatoires de l'AHO pour remporter la Coupe J. Ross Robertson[15]. L'équipe gagne sa place en finale de la Coupe Memorial 1966 en battant les champions de l'Ontario du nord, les Trappers de North Bay Trappers puis les champions du Québec, les Bruins de Shawinigan[16].

Orr se blesse à l'aine contre Shawinigan mais, afin d'attirer plus de monde pour la finale qui se joue dans le Maple Leaf Gardens, son équipe affirme qu'il s'agit de la dernière opportunité pour le public de voir jouer la jeune vedette dans les rangs juniors[16]. Dans le même temps, les dirigeants de la franchise de Boston demandent à ce qu'Orr ne joue pas la finale afin qu'il n'aggrave pas plus sa blessure. Les parents du joueur ainsi que Blair défient la franchise des Bruins et Orr joue la finale qui est finalement perdue en six matchs contre les Oil Kings d'Edmonton. L'entraîneur de l'équipe, Bep Guidolin, est licencié pour avoir fait joué Orr alors que Blair quitte les Bruins pour rejoindre la nouvelle équipe des North Stars du Minnesota[17].

La signature avec les Bruins

En 1963, Doug Orr se rapproche d'Alan Eagleson, un jeune avocat de Toronto qui représente certains joueurs des Maple Leafs de Toronto, afin qu'il prenne en main les affaires du futur joueur des Bruins[18]. Bobby Orr et Eagleson débutent alors une relation d'amitié qui dépasse les relations professionnelles[19]. Hap Emms, directeur général des Bruins, fait au cours de l'été 1964 une proposition d'un contrat de 5 000 dollars pour les deux premières saisons d'Orr dans la LNH mais Eagleson demande le double et menace que son joueur aille jouer avec l'équipe du Canada au lieu de rejoindre les Bruins. Finalement, les deux parties s'entendent sur un salaire de 80 000 dollars plus un bonus de 25 000 dollars à la signature[18],[20].

La signature se fait officiellement sur le bateau personnel d'Emms[21] et Orr devient le joueur le mieux payé de l'histoire de la LNH mais cette signature crée également un précédent dans le monde de la LNH[22]. En effet, à cette époque, les joueurs sont forcés d'accepter les contrats des dirigeants des équipes de la LNH et cette négociation menée par Eagleson ouvre la porte aux agents de joueurs[22]. Il devient par la suite un des dirigeants de la nouvelle Association des joueurs de la LNH[23].

Les Bruins de Boston

Ses débuts dans la LNH (1966-1969)

Photographie en noir et blanc de Tim Horton
Tim Horton, défenseur des Maple Leafs de Toronto dans les années 1960.

Orr rejoint donc les Bruins de Boston pour la saison 1966-1967 à l'époque où la LNH ne compte que six équipes, les « six équipes originales ». Orr fait ses débuts dans la LNH le 19 octobre 1966 contre les Red Wings de Détroit lors d'une victoire 6-2, alors qu'Orr réalise la passe décisive du deuxième but des siens, but inscrit par Wayne Connelly[24]. Quatre jours plus tard, le troisième match de la saison, il inscrit son premier but de sa carrière contre les Canadiens de Montréal, lors de la défaite 3-2 de son équipe ; la salle des Bruins, le Boston Garden, donne à Orr une ovation pour son but[25],[26]. Au cours de la saison, Orr est mis au défi physiquement par plusieurs joueurs adverses et il se bat alors contre plusieurs bagarreurs de la LNH : Vic Hadfield et Reggie Fleming des Rangers de New York ou encore Ted Harris des Canadiens de Montréal[26].

À la fin de cette première saison, Orr est mis en avant par l'ensemble de la LNH en recevant le trophée du meilleur joueur recrue[Note 1], le trophée Calder[27]. Il totalise alors treize buts et vingt-huit passes décisives, un des meilleurs totaux pour une recrue dans la LNH à l'époque et surtout pour un défenseur[28]. Il est également désigné membre de la deuxième équipe d'étoiles de la LNH[29]. Harry Howell, défenseur des Rangers de New York, se voit remettre le trophée James Norris du meilleur défenseur de la LNH[30] et il déclare alors être fier d'avoir remporté le trophée, prédisant qu'Orr allait remporter le trophée pendant plusieurs années[20]. D'un point de vue collectif, les Bruins terminent derniers de la LNH et ne participent pas aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley[31].

En 1967, la ligue nationale de hockey passe de six à douze franchises lors du repêchage d'expansion qui voit l'arrivée des North Stars du Minnesota, des Kings de Los Angeles, des Seals d'Oakland, des Flyers de Philadelphie, des Penguins de Pittsburgh et des Blues de Saint-Louis. Ces six nouvelles équipes ont le droit de choisir vingt joueurs parmi les six équipes originales qui ont, pour leur part, le droit de « protéger » leurs douze meilleurs joueurs[32]. Les six nouvelles franchises sont regroupées dans la division Ouest alors que les six équipes originales forment la division Est[32].

Au cours de sa deuxième saison dans la LNH, Orr ne joue qu'une cinquantaine de matchs après s'être blessé lors d'un match de gala à Winnipeg au cours de l'été 1967[33]. Phil Esposito, Fred Stanfield et Ken Hodge rejoignent les rangs des Bruins avant les débuts de la saison[34]. En décembre, Frank Mahovlich, joueur des Maple Leafs de Toronto réalise une mise en échec sur Orr, lui luxant la clavicule[33]. Orr revient au jeu en janvier, juste à temps pour jouer le 21e match des Étoiles de la LNH au sein de la sélection des meilleurs joueurs de la LNH[12]. En février, il quitte une rencontre contre Détroit après une blessure ; opéré pour la première fois du genou, les docteurs lui réparent un ligament et lui retirent un cartilage[33]. Malgré les rencontres qu'il manque, il termine la saison avec trente-et-un points mais, surtout, il est nommé meilleur défenseur de la ligue et reçoit le trophée Norris[30]. Il est également nommé dans la première équipe d'étoiles de la LNH aux côtés de Gump Worsley, dans les buts, Tim Horton en défense et également, Bobby Hull, Stan Mikita et Gordie Howe[29]. Les Bruins terminent à la troisième place de leur division derrière les Canadiens et les Rangers de New York[31] et se qualifient pour les séries éliminatoires ; ils sont cependant éliminés dès le premier tour par les Canadiens en quatre matchs sans partage[35].

Lors de la saison 1968-1969, Orr ne joue pas un match de préparation afin de reposer son genou ; malgré tout, il le soigne à la fin de chaque match en mettant dessus des glaçons[36]. Esposito, Orr, Hodge et Wayne Cashman combinent tous les quatre pour inscrire de nombreux buts[37] ; l'équipe termine ainsi à la deuxième place du classement de leur division[31] et atteignant pour la première fois de son histoire la saison cent points[38]. D'un point de vue individuel, Orr et Esposito décrochent tous les deux des records de la LNH : avec vingt-et-un buts et soixante-quatre points, Orr devient le meilleur défenseur-buteur et le meilleur défenseur-pointeur de la LNH[39] alors qu'avec cent-vingt-six points, Esposito est le premier joueur de la LNH à dépasser les cent points en une saison[37]. Il reçoit alors le trophée Art Ross du meilleur pointeur et le trophée Hart en tant que meilleur joueur[Note 2] désigné par les journalistes[40]. Orr est quant à lui une nouvelle fois élu meilleur défenseur de la saison[30] et membre de la première équipe d'étoiles[29] après avoir joué le 22e match des Étoiles en février[12]. Au cours des séries, les Bruins parviennent à battre les Maple Leafs au premier tour en quatre rencontres mais perdent une nouvelle fois contre les Canadiens de Montréal quatre matchs à deux[41].

La première Coupe Stanley (1969-1970)

Photographie d'un match de hockey avec Orr au centre de la photographie
Bobby Orr marque le but de la victoire contre les Blues de Saint-Louis en finale de la Coupe Stanley en 1969-1970.

Le début de saison des Bruins est presque parfait puisqu'ils enregistrent six victoires et un match nul au cours des sept premiers matchs[42]. Leur première défaite survient à Toronto le 29 octobre et finalement, les Black Hawks de Chicago et le Bruins terminent à égalité de points. Ce sont les joueurs de Chicago qui sont sacrés champions de la saison régulière avec cinq victoires de plus[31]. Avec cent-vingt points, Orr finit premier de son équipe mais également meilleur pointeur de toute la LNH[31] ; il est le premier défenseur à mener la ligue au niveau des points[43].

Deuxièmes de la division Est, les Bruins sont opposés aux Rangers de New York qui ont fini à la quatrième place de la division en se qualifiant in-extremis aux dépens des Canadiens de Montréal ; il s'agit de la première fois de l'histoire de la Coupe Stanley que le Canada n'est pas représenté[37]. Les Bruins viennent à bout des Rangers en six matchs avant de surprendre l'équipe de Chicago en quatre matchs[43]. La finale les oppose aux Blues de Saint-Louis, vainqueurs de la division Ouest mais ayant totalisés treize points de moins que les Bruins lors du calendrier régulier[31]. Les trois premiers matchs sont remportés facilement par les Bruins 6-1, 6-2 puis 4-1 ; le quatrième match est plus disputé et se joue en prolongation et Orr marque le but vainqueur après quarante secondes de jeu qui permet aux Bruins de remporter la quatrième Coupe Stanley de leur histoire. Après avoir marqué son but, le jeune joueur de 22 ans est déséquilibré par un défenseur des Blues, Noel Picard, et tombe en avant. Une photographie prise par Ray Lussier d'Orr en train de tomber les bras levés en signe de victoire commémore l’évènement et est une des photographies les plus connues du monde du hockey[43].

Orr est consacré meilleur joueur de la saison par la LNH qui le récompense avec de nombreux trophées : il remporte les trophées Hart[40], le Conn Smythe du meilleur joueur des séries, le James Norris[30] et le trophée Art Ross[40] ; il est le premier joueur de l'histoire à remporter les quatre trophées la même année[44].

Après avoir remporté la Coupe Stanley, les Bruins surclassent les autres franchises lors de la saison régulière suivante[31] et sont les favoris à leur propre succession[45]. En décembre 1970, Orr est désigné athlète du Canada et reçoit ainsi le trophée Lou Marsh[46]. Offensivement, l'équipe domine la ligue en terminant avec cent-vingt-et-un points alors qu'Esposito, Orr, Johnny Bucyk, Hodge sont les quatre meilleurs pointeurs de la saison avec, respectivement, 152, 139, 116 et 105 points ; Cashman et John McKenzie terminent également dans le top dix des meilleurs pointeurs de la LNH[31]. Orr finit la saison avec un différentiel plus / moins[Note 3] de +124, un record dans la LNH, tous postes confondus[47]. Malgré l'avantage des joueurs des Bruins, ils tombent dès le premier tour des séries, en sept rencontres contre les Canadiens emmenés par leur gardien-recrue, Ken Dryden[48].

À la fin de cette saison, Orr reçoit les trophées Norris[30] et Hart[40] en plus d'être une nouvelle fois nommé sur la première équipe d'Étoiles de la LNH[29]. Orr prolonge son contrat avec les Bruins le 26 août 1970 pour cinq années supplémentaires et 200 000 dollars ; il s'agit alors du premier contrat pour un montant d'un million dans la LNH[49].

La deuxième Coupe Stanley (1971-1972)

Photographie de Johnny Bucyk avec le maillot noir des Bruins
Johnny Bucyk coéquipier d'Orr entre 1966 et 1976.

Au cours de la saison 1971-1972, Orr termine une nouvelle fois à la deuxième place du classement, une nouvelle fois derrière son coéquipier, Esposito ; leur équipe est la meilleure équipe de la division Est mais également de la LNH[31]. Pour la première ronde des séries, les Bruins sont opposés aux Maple Leafs de Toronto qui ont terminé à la quatrième place de la division Est, une trentaine de points derrière Boston. Les Bruins blanchissent[Note 4] les Maple Leafs lors des premier et troisième matchs sur les scores de 5-0 puis de 2-0 alors que Toronto remporte le deuxième match 4-3 en prolongation. Finalement, les Bruins se qualifient pour le deuxième tour des séries en gagnant les deux matchs suivants[50].

Les adversaires suivants des Bruins sont les Blues de Saint-Louis, troisièmes de la division Ouest. Les deux premières rencontres, jouées à Boston, voient une domination des Bruins qui surclassent leur adversaire 6-1 puis 10-2. Les deux matchs suivants se déroulent à Saint-Louis ; si le troisième ressemble aux deux premiers avec une victoire 7-1 de Boston, le quatrième est plus serré, mais ce sont à nouveau les Bruins qui l'emportent 5-3. La confrontation se termine avec un total record de vingt-huit buts marqués par les Bruins pour une série disputée en quatre matchs[51].

En finale, ils rencontrent leur rivaux et dauphins de la saison régulière, les Rangers de New York, qui ont éliminé successivement les Canadiens de Montréal en six matchs puis les Black Hawks de Chicago en quatre matchs. Lors de la première rencontre, les Bruins semblent se diriger vers une victoire facile alors qu'il mènent 5-1 grâce à des buts de Derek Sanderson, Fred Stanfield et un coup du chapeau de Ken Hodge mais les Rangers parviennent à égaliser en milieu de troisième période ; c'est finalement Garnet Bailey qui marque le but de la victoire 6-5 pour les Bruins. Pour le deuxième match, les deux équipes changent de gardien : Eddie Giacomin est remplacé par Gilles Villemure chez les Rangers alors que Gerry Cheevers laisse sa place à Eddie Johnston chez les Bruins. Ce sont ces derniers qui ouvrent le score par Johnny Bucyk avant que les Rangers n'égalisent mais, lors d'un avantage numérique à cinq contre trois en troisième période, Hodge donne la victoire aux Bruins qui mènent alors la série 2-0[52]. Le début du troisième match est dominé par New York qui mène 3-0 en première période ; les Bruins réduisent ensuite la marque grâce à Mike Walton puis Bobby Orr mais ce sont les Rangers qui ont le dernier mot. Après le match précédent qui a vu quelques bagarres éclater, la quatrième rencontre est marquée par soixante-seize minutes de pénalité sifflées par l'arbitre au cours de la première période[53]. Les Bruins s'imposent 3-2 et ne sont plus qu'à une victoire de leur cinquième Coupe Stanley, la deuxième pour Orr, mais les Rangers contrarient les plans des Bruins en prenant leur revanche sur le même score 3-2. C'est finalement au cours du sixième match joué à New York que les Bruins remportent la coupe grâce à un blanchissage de Cheevers et un but et une passe de Bobby Orr[54].

Orr est une nouvelle fois mis en avant par la LNH en remportant le trophée Norris[30], le trophée Hart[40] et le trophée Conn Smythe[30]. Au cours de la saison, il participe, comme chaque saison depuis 1967-1968, au match des Étoiles de la ligue. La division de l'Est l'emporte 3-2 grâce à un but d'Esposito sur une passe d'Orr et ce dernier est élu meilleur joueur de la rencontre[55]. Suite à la finale perdue, l'attaquant des Rangers, Vic Hadfield, résume la série finale par ses déclarations : « We played them pretty even, but they had Bobby Orr and we didn't »[Note 5],[54]. Orr, quant à lui, sait qu'il a un genou gauche fragile et qu'il ne lui reste pas beaucoup de saisons à jouer[56].

La suite avec les Bruins (1972-1976)

Avant les débuts de la saison suivante, huit rencontres sont organisées entre une sélection du Canada et l'équipe d'URSS lors de la Série du siècle[57]. Orr est sélectionné pour jouer avec son équipe nationale mais il ne peut pas participer après s'être fait opéré du genou au cours de l'été 1972[58]. Il n'est pas autorisé par le corps médical à participer aux matchs mais décide tout de même de suivre son équipe ; ainsi, il s'entraîne avec ses coéquipiers mais reste sur le banc pour les différents matchs[58].

Avant les débuts de la saison 1972-1973, l'équipe des Bruins subit des changements avec les départs de Cheevers[59], Sanderson[60] et McKenzie[60] pour rejoindre les rangs de la nouvelle association mondiale de hockey[61]. Au cours de la saison, l'équipe change d'entraîneur avec le renvoi de Tom Johnson en février 1973 et la mise en place à sa place d'Armand « Bep » Guidolin. L'équipe termine la saison à la deuxième place de leur division avec treize de moins que les Canadiens de Montréal[31]. Esposito mène une nouvelle fois la ligue au niveau des points avec quatre points de plus que Bobby Clarke des Flyers de Philadelphie et sept de plus qu'Orr qui compte une nouvelle fois plus de cent points[31]. Néanmoins, au cours des séries, les champions en titre sont éliminés dès la première ronde par les Rangers de New York, quatre matchs à un ; Orr n'inscrit qu'un but et une passe décisive lors des cinq matchs de l'après-saison[12]. Il reçoit néanmoins les deux honneurs habituels depuis sa deuxième saison : le trophée Norris[30] et la première équipe d'Étoiles de la saison[29].

Au cours de la saison suivante, Esposito et Orr guident une nouvelle fois les Bruins à la première place de la saison avec cent treize points[62]. Le 25 novembre, lors d'un match contre les Rangers, il réalise un match avec sept points, soit trois buts et quatre passes décisives, pour un record de la LNH pour un défenseur ; le record sera battu pour la première fois par la suite en décembre de la saison 1976-1977 par Tom Bladon des Flyers de Philadelphie[63]. À la fin de la saison régulière, Esposito, Orr, Hodge et Cashman terminent une nouvelle fois en tête du classement des pointeurs de la ligue avec, respectivement, 145, 122, 105 et 89 points[62] et Orr met la main sur un nouveau trophée Norris[30]. Les Bruins passent le premier tour des séries 4-0 contre Toronto puis se qualifient pour la finale de la Coupe Stanley en éliminant les Black Hawks 4-2. Malgré une victoire 3-2 par un but vainqueur d'Orr lors du match numéro un de la finale contre les Flyers, ce sont ces derniers qui remportent la Coupe Stanley en six matchs[64].

Orr dépasse une nouvelle fois un record pour un défenseur lors de la saison 1974-1975 : il inscrit quarante-six buts et compte une sixième saison avec plus de cent points ; Paul Coffey battra en 1985-1986 ce record en comptant deux buts de plus[63]. Avec cent trente-cinq points, il est le meilleur pointeur de la saison régulière, avec huit points d'avance sur son dauphin, Esposito[62]. Deux nouvelles franchises rejoignent la ligue cette année et la LNH réorganise son calendrier en créant deux conférences de deux divisions[64]. Les Bruins terminent deuxièmes de la division Adams, derrière les Sabres de Buffalo[62] mais ils sont éliminés dès le premier tour des séries par l'équipe de Chicago deux matchs à un. D'un point de vue personnel, Orr est une nouvelle fois le meilleur défenseur[30] mais reçoit également le trophée Art Ross en tant que meilleur pointeur de la saison mais également le trophée Lester B. Pearson du meilleur joueur de la saison régulière selon les autres joueurs[40].

Orr joue sa dernière saison avec les Bruins en 1975-1976 et il commence la saison sur le banc après s'être fait blessé le 22 septembre 1975[65]. Deux mois plus tard, les dirigeants de Boston échangent Esposito en compagnie de Carol Vadnais aux Rangers de New York contre les défenseurs Brad Park, Joe Zanussi ainsi que le joueur de centre Jean Ratelle[66]. Orr fait ses débuts avec l'équipe le lendemain de cet échange mais après dix rencontres jouées, de nouvelles douleurs au genou le forcent à se faire opérer et à manquer la fin de la saison[66].

Les Black Hawks de Chicago (1976-1979)

Le 9 juin 1976, Orr signe officiellement avec les Black Hawks de Chicago alors que son agent de ses débuts, Eagleson, annonce que les Bruins ont arrêté de négocier avec lui pour une prolongation de contrat depuis le mois de décembre et la blessure au genou[67]. Pourtant, un an plus tôt les Bruins passent des mains de Storer Broadcasting à celles de Jeremy Jacobs ; le nouveau propriétaire fait alors la promesse qu'Orr restera dans les rangs de l'équipe[68]. Les Bruins et Orr s'entendent oralement sur une prolongation et le propriétaire de l'équipe lui propose même de prendre 18,5 % des parts de l'équipe à sa retraite[67].

Il s'avère finalement que le joueur Canadien n'entendra jamais parler de cette offre, Eagleson ayant décidé de garder l'offre pour lui pour s'entendre directement avec le propriétaire de l'équipe de Chicago, Bill Wirtz[67]. Orr signe donc un contrat de cinq saisons pour un montant de trois millions de dollars payable sur trente ans[69].

Quelque temps après avoir signé avec Chicago, Orr reçoit l'autorisation des médecins de l'équipe pour participer avec l'équipe du Canada à la Coupe Canada 1976[67]. Il aide son équipe à remporter la médaille d'or et termine deuxième meilleur pointeur de la compétition avec neuf points ; il totalise le même nombre de points que Viktor Jlouktov, meilleur pointeur et que Denis Potvin troisième pointeur mais avec deux buts pour Orr contre cinq pour le joueur soviétique[70]. Il est également élu meilleur joueur du tournoi et dans l'équipe type[71].

Malgré ce succès international, la saison d'Orr est derrière lui : il ne joue qu'une vingtaine de rencontres avec Chicago au cours de la saison 1976-1977[12]. En 1977, il subit six opérations au genou et manque l'intégralité de la saison suivante[67]. Au cours de l'été 1978, il décide de tenter une dernière fois le coup pour la saison 1978-1979[72]. Il participe seulement à six matchs lors de la saison et il met fin à sa retraite à l'âge de 31 ans avec 270 buts inscrits, 645 passes décisives en 657 matchs soit 915 points et le meilleur différentiel plus-moins pour un joueur de la LNH avec +597 ; ce dernier record sera dépassé à la fin de la saison 1984-1985 par Larry Robinson[47].

Le monde du hockey et le Canada rendent rapidement hommage à sa carrière : il est admis au temple de la renommée du hockey dès l'année de sa retraite ; il est un des dix joueurs à rejoindre le temple sans la période classique d'attente de trois ans[73]. À 31 ans, il est la plus jeune personne à être admis au temple[74].

Les Bruins décident également de lui rendre hommage en « retirant son numéro »[Note 6] le 4 lors d'une cérémonie le 9 janvier 1979[75].

Statistiques

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Statistiques en club

Statistiques par saison[12],[Note 7]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ B A Pts +/- Pun PJ B A Pts Pun
1962-1963 Generals d'Oshawa Metro Jr. 34 6 15 21 45
1963-1964 Generals d'Oshawa AHO 56 29 43 72 142 6 0 7 7 21
1964-1965 Generals d'Oshawa AHO 56 34 59 93 112 6 0 6 6 10
1965-1966 Generals d'Oshawa AHO 47 38 56 94 92 17 9 19 28 14
1966 Generals d'Oshawa Coupe Memorial 12 12 24 36 11
1966-1967 Bruins de Boston LNH 61 13 28 41 102
1967-1968 Bruins de Boston LNH 46 11 20 31 +30 63 4 0 2 2 2
1968-1969 Bruins de Boston LNH 67 21 43 64 +65 133 10 1 7 8 10
1969-1970 Bruins de Boston LNH 76 33 87 120 +54 125 14 9 11 20 14
1970-1971 Bruins de Boston LNH 78 37 102 139 +124 91 7 5 7 12 10
1971-1972 Bruins de Boston LNH 76 37 80 117 +86 106 15 5 19 24 19
1972-1973 Bruins de Boston LNH 63 29 72 101 +56 99 5 1 1 2 7
1973-1974 Bruins de Boston LNH 74 32 90 122 +84 82 16 4 14 18 28
1974-1975 Bruins de Boston LNH 80 46 89 135 +80 101 3 1 5 6 2
1975-1976 Bruins de Boston LNH 10 5 13 18 +10 22
1976-1977 Black Hawks de Chicago LNH 20 4 19 23 +6 25
1978-1979 Black Hawks de Chicago LNH 6 2 2 4 +2 4
Totaux LNH 657 270 645 915 +597 953 74 26 66 92 92

Statistiques internationales

Statistiques par compétition
Année Équipe Évènement PJ B A Pts Pun Résultat
1976 Canada Coupe Canada 7 2 7 9 8 Médaille d'or

Trophées et honneurs personnels

Liste des trophées

Orr (dernier dans la rangée de gauche) est une des huit personnalités à porter le drapeau olympique lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver.

Prédécesseurs et successeurs

Précédé par Bobby Orr Suivi par
Brit Selby
Récipiendaire du trophée Calder
1967
Derek Sanderson
Harry Howell
Récipiendaire du trophée Norris
1968, 1969, 1970, 1971, 1972, 1973, 1974, 1975
Denis Potvin

Serge Savard
Ken Dryden
Récipiendaire du trophée Conn Smythe
1970
1972

Ken Dryden
Yvan Cournoyer

Phil Esposito
Phil Esposito
Récipiendaire du trophée Art Ross
1970
1975

Phil Esposito
Guy Lafleur
Phil Esposito
Récipiendaire du trophée Hart
1970, 1971, 1972
Bobby Clarke
Bobby Clarke
Récipiendaire du trophée Lester B. Pearson
1975
Guy Lafleur
Russ Jackson
Récipiendaire du trophée Lou Marsh
1970
Hervé Filion

Notes et références

Notes

  1. Le terme « recrue » désigne un joueur dans sa première saison professionnelle, le terme anglais utilisé est celui de « rookie ».
  2. Le terme francophone de « meilleur joueur » correspond au terme anglais de « Most valuable player » - MVP.
  3. Le différentiel plus / moins d'un joueur est calculé en comptant +1 si le joueur est sur la glace au moment où son équipe marque un but sans être en supériorité numérique et -1 s'il est sur la glace au moment où son équipe encaisse un but sans être en infériorité numérique.
  4. Un gardien de but effectue un « blanchissage » quand il réussit à ne concéder aucun but durant tout le match. Il faut également qu'il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué.
  5. La déclaration de Hadfield veut dire en français : « Nous avons joué assez bien, mais ils avaient Bobby Orr et nous non »
  6. Une équipe peut rendre un hommage à un joueur en décidant de « retirer un maillot ». Ainsi, une réplique du chandail est accrochée dans l'aréna de l'équipe et nul autre joueur ne pourra jamais jouer un match de l'équipe avec le numéro en question dans le dos.
  7. Les statistiques +/- ne sont comptabilisées dans la LNH que depuis la saison 1967-1968.

Références

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  75. « Bobby Orr has his last hurrah As his no. 4 is retired by Bruins », dans Toronto Star, 10 janvier 1979, p. D01 

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Stephen Brunt, Searching for Bobby Orr, Knopf Canada, 2006, 304 p. (ISBN 9780676976519) 
  • (en) Dan Diamond, Total Hockey: The Official Encyclopedia of the National Hockey League, Total Sports, 1998 (ISBN 978-0836271140) 
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  • (en) Stan Fischler, Boston Bruins: Greatest Moments and Players, Sports Publishing LLC, 2001, 300 p. (ISBN 978-1582613741) 

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Bobby Orr de Wikipédia en français (auteurs)

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