- Éducation clandestine en Pologne durant la Seconde Guerre mondiale
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Cet article traite du sujet de l' éducation clandestine en Pologne (polonais : Tajne szkolnictwo ou tajne komplety) durant la Seconde Guerre mondiale. L'enseignement secret avait pour but de préparer de nouveaux cadres pour la reconstruction de la Pologne d'après-guerre et aussi de contrer la menace d'extermination de la culture polonaise par les Allemands et les Soviétiques.
Sommaire
Contexte: répressions de l'éducation polonaise
Après la défaite polonaise à l'invasion de 1939 et l'occupation du pays par les Allemands et les Soviétiques, la Pologne s'est retrouvée divisée en trois parties: les zones occupées par l'Allemagne et directement annexées par Reich, les zones annexées par l'Union Soviétique et Gouvernement Général sous contrôle allemand. D'après les théories racistes du Nazisme, les Slaves n'avaient pas besoin d'enseignement supérieur et la nation polonaise entière devait n'avoir que des serfs au service de la race aryenne.[1] Les seules institutions qui restèrent ouvertes étaient les écoles de commerce et les cours pour les ouvriers des usines.[1] Himmler prescrivit ceci[2]:
« Pour la population non germanique de l'Est il ne peut y avoir aucun type d'école qui dépasse le niveau quatre de l'école élémentaire. Le travail de ces écoles devrait se limiter à l'enseignement du calcul (jusqu'à pas plus de 500), l'écriture de son propre nom, et l'enseignement que le commandement de Dieu signifie l'obéissance aux Allemands, l'honnêteté, le zèle au travail et la politesse. La lecture, je ne la considère pas comme essentielle. »
En 1941, le nombre d'enfants qui allaient à l'école élémentaire dans le Gouvernement Général comptait la moitié du chiffre d'avant la guerre.[3]
Dans les territoires incorporés au Reich, l'enseignement en polonais était interdit et puni de mort. A travers le territoire polonais, les Allemands abolirent tout enseignement universitaire pour les non-Allemands. Toutes les institutions d'éducation supérieure furent fermées. Leurs équipements la plupart de leurs laboratoires furent déménagés en Allemagne tandis que les bâtiments étaient transformés en bureaux et en casernes militaires.
Résistance: l'enseignement clandestin
Cependant, beaucoup de d'enseignants, professeurs et personnes du monde de l'éducation organisèrent des cours clandestins à travers tout le pays, faisant ainsi revivre la tradition de l' Université Volante du temps des partitions de la Pologne. Ceux qui survécurent à l'Action A-B et ne furent pas envoyés dans des camps de concentration commencèrent activement à donner des leçons à de petits groupes dans des appartements privés. Ceux qui y assistaient risquaient constamment la déportation et la mort.
La plus grosse partie de l'enseignement clandestin était organisée par l'Organisation secrète pour l'enseignement (Tajna Organizacja Nauczycielska, TON), qui prenait en charge l'enseignement clandestin aux niveaux primaire et secondaire. Norman Davies souligne que l'Organisation prit en charge l'éducation d'un million d'enfants.[4] En 1942, environ 1,500,000 élèves profitaient de l'éducation primaire mise en place par l'Organisation; en 1944, son système d'école secondaire touchait 100,000 personnes et les cours de niveau universitaire, environ 10,000 personnes.[5]
Le réseau universitaire clandestin s'est étendu rapidement et, en 1944, il y avait plus de 300 intervenants et 3,500 étudiants dans des domaines variés rien que pour l'Université de Varsovie. Underground Law and Social Sciences faculties, as well as Humanities, Medical, Theological, Mathematical and Biology faculties were kept alive à l'Université Stefan Batory de Wilno (aujourd'hui Vilnius) de 1939 à 1944 avec des cours, des séminaires et des examens.[6]
Les universités principales comptaient celle de Lwów, celle de Varsovie, l'Université Stefan Batory de Wilno et l'Université Université jagellonne de Cracovie. Une nouvelle Université des Terres de l'Ouest (Uniwersytet Ziem Zachodnich) fut créée à Varsovie, avec des antennes à Kielce, Jędrzejów, Częstochowa et Milanówek. Cette dernière université était composée surtout de professeurs de Université Adam Mickiewicz de Poznań et comptait 17 unités différentes, parmi lesquelles la faculté de médecine et de chirurgie.
Près de 10,000 étudiants reçurent leur diplôme de maîtrise dans ces universités et plusieurs centaines d'autres reçurent leur doctorat. Des maisons d'édition cachées, fondées dans tout le pays peu après le début de la guerre, permettaient à cet enseignement clandestin d'avoir des manuels et des textes.
The professors organized a net of secret high schools, trade schools and special courses of forbidden subjects, such as the Polish language, history and geography. A special case were the secret talmudic schools organized in ghettos. Until 1944 there were more than a million secret high school students in Poland. At least 18,000 students passed their final school exams and received their certificates. This led to a bizarre situation in which students of formally non-existent colleges entered formally non-existent universities. Most of these certificates were issued on pre-war forms with the dates forged to indicate either 1938 or 1939. These were later accepted by post-war Polish universities.
There was also a net of secret military colleges in most major cities. Jusqu'en 1944 la plupart des régiments de l'Armia Krajowa had their military schools for NCOs while the regional headquarters organized officer courses and special training. The Szare Szeregi (the underground Polish Scouting Association) opened its own NCO school in Warsaw nicknamed Agricola.
L'enseignement et la formation religieux n'étaient pas non plus abandonnés. En bonne place, l'Église catholique romaine maintint de séminaires clandestins pour la formation des prêtres. Un séminaire bien connu fut celui dirigé par l'Archevêque de Cracovie, le Cardinal Sapieha, et forma entre autres le futur Pape Jean-Paul II (Karol Wojtyła).
Enseignants des universités clandestines
Nous avons une liste partielle de ces personnes qui risquèrent leur vie en enseignant pendant la double occupation nazie et soviétique. La date de leur mort est donnée pour ceux qui furent exécutés à la suite de leur implication dans le système clandestin d'enseignement à cette époque.
Varsovie
- Stefan Bryła, Ingénierie, (m. 1943)
- Eugeniusz Lokajski, Sport, (m.1944 - Insurrection de Varsovie)
- Marceli Handelsman, Histoire, m.1945
- Tadeusz Manteuffel, Histoire
- Andrzej Mostowski, Mathématiques
- Kazimierz Iwiński, Langue polonaise
- Zygmunt Szweykowski, Histoire
- Władysław Tatarkiewicz, Philosophie, Histoire de l'Art
- Jan Łukasiewicz, Logique et Philosophie
Cracovie
- Władysław Czapliński, Histoire
- Marian Gieszczykiewicz, Biologie (m.1942)
- Mieczysław Małecki, Linguistique (responsable de l'organisation du plus gros de l'enseignement clandestin à Cracovie)
- Konstanty Troczyński, Littérature (m.1942)
- Adam Stefan Sapieha, Théologie
- Władysław Ślebodziński, Mathématiques
Lwów
- Stefan Inglot, historien, emprisonné (mais pas exécuté)
Wilno
- Iwo Jaworski - Droit[7]
- Kazimierz Petrusewicz - Droit[7]
- Bronisław Wróblewski - Droit[7]
- Stefan Ehrenkreutz
Autres
- Franciszek Leja, Histoire, Łańcut, Leżajsk
- Tadeusz Strumiłło, Pédagogie?/Psychologie?, Cracovie?
Etudiants des universités clandestines
Liste partielle de personnes devenues célèbres qui furent des étudiants de ces universités clandestines.
- Andrzej Maria Deskur, Cracovie
- Tadeusz Konwicki, Wilno
- le Pape Jean-Paul II, Cracovie
- Zbigniew Herbert, Cracovie
Références
- Chapter XIII - GERMANIZATION AND SPOLIATION" "
- HITLER'S PLANS FOR EASTERN EUROPE" "
- ISBN 0-7818-0528-7 Richard C. Lukas, Forgotten Holocaust p10
- Norman Davies, God's Playground: A History of Poland in Two Volumes, Oxford University Press, 2005, ISBN 0-19-925340-4, Google Print, p.342
- (pl) Ryszard Czekajowski, Tajna edukacja cywilna w latach wojenno-okupacyjnych Polski 1939-1945
- [1] Gdańsk. Page 22. Mikołaj Tarkowski, Przyczynek do dziejów szkolnictwa wyzszego w dwudziestoleciu międzywojennym,
- (pl) Mikołaj Tarkowski, Wydział Prawa i Nauk Społecznych Uniwersytetu Stefana Batorego w Wilnie 1919-1939, - przyczynek do dziejów szkolnictwa wyższego w dwudziestoleciu międzywojennym
Bibliographie
- J. Ślaski Polska Walcząca (1939-1945), vol. 3 "Noc", Instytut Wydawniczy Pax, Warsaw, 1986, p. 34. See: racial theories of Heinrich Himmler
- Adam Redzik, Rocznik, Instytut Lwowski, Warsaw, ISSN 1230-0829
- Adam Redzik, Polish Universities During the Second World War, Encuentros de Historia Comparada Hispano-Polaca / Spotkania poświęcone historii porównawczej hiszpańsko-polskiej conference, 2004
- Zygmunt Albert, Okupacja Hitlerowska 1941-1944, Zakład Narodowy im. Ossolińskich - Wydawnictwo. Wrocław 1975.
Catégories :- Histoire de la Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale
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