- Yves Hernot
-
Yves Hernot[1] est le nom de deux sculpteurs, père et fils, qui ont dirigé le "Yves Hernot atelier de sculpture" à Lannion, en Bretagne, spécialisée dans la création de calvaires et des tombeaux[2].
Yves Hernot senior (1820-1890) [3]
Son père, Jean Hernot (vers 1793-1857) était maçon à Plouaret et sa mère s'appelait Élisabeth Thos ou Thas. il a reçu la grande croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire.
Yves Hernot senior , né à Plouaret le 14 février 1820 et mort à Lannion le 17 février 1890, commence par être apprenti maçon à l'âge de 18 ans en assistant son père. Ayant montré un talent pour sculpter la pierre, il est poussé par l'évêque de Saint-Brieuc et par des artistes à se spécialiser. Il ouvre donc un atelier à Lannion en 1844. Il gagne le Grand Prix de Rome de sculpture et montre ses œuvres à l'Exposition universelle de 1867.
Au cours de sa vie, 517 calvaires ont été créés par son atelier.
Quelques villes où se trouvent des calvaires , dont il est l'auteur : Caen, Coutances, Saint-Brieuc, Tréguier. Il réalise aussi de nombreux tombeaux historiés comme celui du dernier évêque de Tréguier, Augustin Le Mintier et celui de l'amiral et sénateur, Jules de Monjaret de Kerjégu.
Moins connu est son talent d'auteur de nombreuses chansons en breton qu'il composait de tête en sculptant et qui étaient imprimées et diffusées sur feuilles volantes pour être chantées par des professionnels dans les rassemblements de population. Certaines étaient d'inspiration religieuse comme celle qui met en opposition un catholique et un athée, ou une autre qui met en garde contre la présence des protestants, d'autres plus politiques et antirépublicaines, comme celle intitulée Ar Republik gaouiad (La République trompeuse). Ces chansons politiques étaient souvent signées Ur c'hoz masouner (Un vieux maçon).Yves Hernot junior (1861-1929)
Yves Hernot Junior (1861 - 1929) a hérité de son père d'affaires après la mort du dernier en 1890. A cette époque, l'atelier employait plus de 80 travailleurs. Selon lui, son entreprise a créé plus de 440 calvaires, dont les plus importants ont été le calvaire de protestation (dit aussi calvaire de réparation) à Tréguier[4] et le calvaire breton de Lourdes[5]. Ce dernier a été créé en 1900 comme un cadeau à Lourdes des quatre diocèses bretons : Rennes, Vannes, Quimper et Saint-Brieuc[6]. Le monument se compose d'un seul ensemble central de la Croix dans un carré de base soulevées à chaque coin dont une statue de l'un des témoins de la crucifixion est placé.
Yves Hernot junior a également créé des œuvres profanes, notamment sa statue d'Abraham Duquesne à Concarneau. Après la Première Guerre mondiale, l'entreprise a réalisé un très grand nombre de monuments aux morts, parmi lesquels, ceux de Lannion et Plestin-les-Grèves[7], à la fois sculptés par le fils cadet d'Yves Hernot, Léon (1894-1971). Ce dernier a été inauguré en décembre 1923.
Léon Hernot a repris l'entreprise quelque temps après la mort de son père, mais elle a cessé son activité en 1932.
Notes et références
- Selon Lucien Raoul, l'orthographe du premier sur l'acte de naissance est Hernaut.
- http://www.infobretagne.com/hernot.htm
- Brest : Al Liamm, 1992. Les renseignements sur son activité d'écrivain en breton se trouve à l'article "Yves Hernot" dans le dictionnaire biographique de Lucien Raoul, Geriadur ar skrivagnerien hag ar yezhourien vrezhonek,
- http://www.ac-rennes.fr/pedagogie/hist_geo/histarts/calvaire_texte.htm
- http://photos.linternaute.com/photo/1239986/1222030731/1529/le-calvaire-breton-a-lourdes/
- Don Sharkey, Après Bernadette: The Story of Modern Lourdes, Kessinger Publishing, 2005, p.92.
- http://patrimoine.region-bretagne.fr/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA22003198
Catégories :- Sculpteur français du XIXe siècle
- Sculpteur français du XXe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.