- William Wilkinson
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William Wilkinson, mort en 1808, est l'un des premiers entrepreneurs de la fonte britannique, qui avec son frère aîné, John Wilkinson (1728 – 1808), inventeur en 1772 de la machine à aléser et son père, l'artisan fondeur Isaac Wilkinson, auteur de quatre brevets, développa vers le milieu du XVIIIe siècle la fonte au coke, en vue de diminuer le coût d'approvisionnement des fonderies, fonctionnant jusque là majoritairement au charbon de bois.
Sommaire
Une tradition familiale
Le père de William, Isaac Wilkinson, un presbytérien de la région des mines de charbon de Newcastle avait bourlingué dans toute l'Angleterre, s'installant en 1753 Bersham, près de Wrexham au Pays de Galles, où il opère à partir de 1757 la fonderie Bersham Ironworks avec ses deux fils, le fabricant de draps Edward Blakeway et d'autres associés, déposant en 1757 un nouveau brevet pour une colonne d'eau. Edward Blakeway fait faillite en 1759 et ses parts sont transférées à sa belle-fille Mary Lee, qui épouse John Wilkinson, le frère de William, en 1763. La fonderie fabrique des canons pour la Royal Navy pendant la guerre de Sept Ans.
Le père déposa un brevet en 1758 pour la préparation du coke en vue de la fonte au coke, utilisé à la fonderie Dowlais Iron and Co, qu'il créée en 1759 près de Merthyr Tydfil, en pleine guerre de Sept Ans, dont il était actionnaire aux côtés de John Guest et de sept autres personnes, tout en travaillant à partir de 1763, vers la fin de la guerre, pour la fonderie de Plymouth, juste à côté.
L'un des pères du Creusot
William Wilkinson contribua en 1782 à la première fonte au coke en France, sur le site industriel du Creusot après avoir participé aux débuts de la fonderie d'Indret, site industriel créé de toutes pièces en 1777 par ordre de Sartine, situé sur une île de la Loire, en aval de Nantes, sur le territoire de l'actuelle commune d'Indre. Créée pour couler des canons pour la marine royale française.
Les canons de fonte de fer ont ainsi été refondus dans des fours à réverbères puis chauffés au charbon de terre tiré des mines régionales et véhiculé par eau. Turgot, ministre des Finances de Louis XVI, avait déclaré le 12 mai 1776 : « le fer n'est pas seulement une denrée de consommation utile aux différents usages de la vie ; le fer qui s'emploie en meubles, en ornements, en armes, n'est pas la partie la plus considérable des fers qui se fabriquent et se vendent, c'est surtout à la pratique de tous les arts sans exception que ce métal est si précieux, si important dans le commerce »[1].
La « forge à l'anglaise »
Lorsqu’il émigra en France en 1781, il reçut une rente de 12 000 livres du gouvernement français. Avec Ignace de Wendel, ils décidèrent de créer des hauts fourneaux au coke au Creusot. Jusqu'en 1818, le Creusot resta la seule entreprise à utiliser le charbon pour produire de la fonte. En 1806, 2 % de la fonte était fabriquée en France avec le charbon contre 97% en G.B. Ignace de Wendel installa la première machine à vapeur rotative au Creusot dès 1784, et les frères Perier à l'instar de Matthew Boulton et James Watt entreprirent de construire des machines à vapeur mais la diffusion fut très timide (en 1810 on comptait 200 machines en France contre 5 000 en Angleterre)[2].
Une autre « forge à l'anglaise » sera créée plus tard en 1823 près de Paris[3].
Références
- L'industrie a L'anglaise - Houille, Fer, Vapeur sur Moisdon-la-rivière. Consulté le 21 avril 2010.
- Les Langueurs De L'Industrialisation En France. sur aehsc.chez.com. Consulté le 21 avril 2010.
- The industrial revolution in iron: the impact of British coal technology, par Chris Evans,Göran Rydén, page 76
Voir aussi
Articles connexes
- Abraham Darby
- Richard Crawshay
- Cyfarthfa Ironworks
- Anthony Bacon
- Dowlais Iron and Co
- Isaac Wilkinson
- John Wilkinson
- Carron Company
- John Roebuck
- Samuel Garbett
- Gabriel Jars
Liens externes
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- Royal Navy
- Décès en 1808
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