- Tribunal de commerce de Paris
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Le Tribunal de commerce de Paris est un bâtiment situé sur la rive nord de l'île de la Cité à Paris, abritant le Tribunal de commerce de la capitale française.
Situé entre le quai de la Corse, le Boulevard du Palais, le rue de Lutèce et la rue Aubé, fut construit 1860 à 1865, sur les plans de l'architecte Antoine-Nicolas Bailly (1810-1892), sous ordre de l'empereur Napoléon III.
Sommaire
Historique
Son emplacement était autrefois occupé par l'église Saint-Barthélémy, créée au Ve siècle à proximité du grand bras de la Seine et qui était la paroisse du palais royal (ou « palais de la Cité », sis à l’emplacement du Palais de Justice) du IXe au XVe siècle.
L’église disparaît au milieu du XVIIIe siècle, et est remplacée par le « Théâtre de la Cité » qui devient, en 1807, le « Bal du Prado » qui est lui-même démoli en 1858 pour laisser la place au bâtiment actuel.Description
Le corps de logis se présente sous la forme d'un quadrilatère de 50 sur 70 mètres de côtés couronné d'une coupole à huit pans de 45 mètres. L'édifice s'inspire de l'hôtel de ville de Brescia, en Italie, que l'Empereur admirait particulièrement.
Sa façade principale ouest, sur le boulevard du Palais, ne comporte qu'un seul étage, surmonté d'un attique. Au rez-de-chaussée, un avant-corps central est percé de cinq grandes arcades en plein cintre. Les pavillons d'angle sont aussi faiblement accusés que l'avant-corps central ; c'est le défaut habituel des constructions modernes ; elles manquent de saillies prononcées.
La façade du nord palais, sur le quai de la Corse, offre trois arcades portées par des colonnes de style composite, que surmontent d'insignifiantes statues de la Loi, de la Justice, de la Fermeté et de la Prudence. Au-dessus d'elles règne un fronton en attique que supportent quatre figures décoratives de Albert-Ernest Carrier-Belleuse.
La façade sud, sur de la rue de Lutèce, répète la façade nord.
Celle de l'est, sur la rue Aubé, ne répète rien et ne représente rien. Les arcades de la façade principale ouvrent sur un grand vestibule d'où l'on monte à la salle des Pas Perdus et aux salles d'audiences par un escalier dont l'aspect monumental et la riche décoration ne compensent pas la raideur de ses marches. Elle est ornée de peintures dues à Joseph-Nicolas Robert-Fleury et rappelant les fastes de la juridiction consulaire depuis Charles IX jusqu'à Napoléon III.
La coupole, qu'on a beaucoup critiquée, a cependant un double caractère historique. Elle reproduit, sur le désir exprimé par Napoléon III, le trait principal d'une petite église que l'empereur apercevait à sa gauche, émergeant des bords du lac de Garde, pendant qu'il attendait les résultats de l'attaque qu'il venait d'ordonner sur la tour de Solférino. Ce petit bourg perdu dans les arbres, c'était Desenzano, et Bailly, en élevant la coupole octogonale du Tribunal de commerce, a doté Paris d'un souvenir consacré à la glorieuse bataille du 24 juin 1859.
Notes et références
Voir aussi
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