Topal Osman Pacha

Topal Osman, c'est-à-dire « Osman le Boiteux », (mort en 1733) fut un grand vizir de l'Empire ottoman.

Né en Morée, il fut élevé au Sérail de Constantinople. À l'âge de vingt-six ans, il parvint au rang de Beylerbey, et fut envoyé en mission auprès du gouverneur d'Égypte. Au cours de son voyage, il fut capturé par un corsaire espagnol lors d'un combat dans lequel il reçut une blessure qui le laissa boiteux toute sa vie et qui lui valut son surnom. Il fut conduit en tant qu'esclave à Malte où un Français Vincent Arniaud originaire de Marseille et capitaine au port de Malte le rachetta et le fit soigner Puis il lui rendit sa liberté et le fit conduire au Caire. Topal Osman eut à coeur de récompenser son génereux liberateur.

Il se signala ensuite dans la guerre de Morée en 1715, et parvint au poste de grand vizir en 1731. Il tant alors, à l'aide du Français Bonneval, d'introduire la discipline européenne dans l'armée turque. Son vizirat fut également signalé par la victoire de Koridjan, remportée sur Nâdir Shâh, la reprise d'Hamadan et de Tauris, la paix de Kazbin (qui valut à l'Empire la Géorgie persane). Il n'en devint pas moins la victime des intrigues de la sultane Validé et fut éloigné en 1732.

Rappelé en 1733, il fut chargé du commandement de l'armée turque en Perse et opposé à Nâdir : il débuta par une victoire à Djuldjeilik sur les bords du Tigre, ce qui lui permit de libérer Bagdad. Mais, laissé sans renforts par le divan, il fut battu la même année à Leilan, près de Kirkouk, puis lors d'une troisième bataille, où il périt l'épée à la main.

Source

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Topal Osman Pacha » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource) Révolutions de l'empire ottoman, et observations sur ses progrès, Louis Chénier

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