- Talent (aptitude)
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Le talent est une aptitude particulière dans une activité humaine. Ce mot provient de la parabole des talents, dans l'évangile. Les talents peuvent être innés ou acquis.
Sommaire
Historique
Les talents ont été en général valorisés dans l'histoire de la civilisation occidentale, issue du christianisme. Jean Chrysostome en faisait l'apologie dans l'une de ses homélies[1].
Néanmoins, au XIXe siècle, le philosophe Claude Henri de Rouvroy, plus connu sous le nom de Saint-Simon, reproche au clergé de son époque d'avoir abandonné la valorisation des talents pour celle de la naissance. Il fait remonter cette transformation à la fin du XIVe siècle, lorsque le clergé commence selon lui à placer l'« aristocratie de naissance » au-dessus de l'« aristocratie de talents »[2].
Contexte actuel
L'Église catholique enseigne dans sa doctrine sociale que, « à la lumière de la Révélation, l'activité économique doit être considérée et accomplie comme une réponse reconnaissante à la vocation que Dieu réserve à chaque homme. Celui-ci est placé dans le jardin pour le cultiver et le garder, en en usant selon des limites bien précises (Gn 2, 16-17) dans l'engagement à le perfectionner (Gn 1, 26-30 ; 2, 15-16 ; Sg 9, 2-3) [...]. Une bonne administration des dons reçus, notamment des dons matériels, est une œuvre de justice envers soi-même et envers les autres hommes : ce que l'on reçoit doit être bien utilisé, conservé, fructifié, comme l'enseigne la parabole des talents (Mt 25, 14-30 ; Lc 19, 12-27) »[3] .
Le pape Benoît XVI a rappelé que « l'évangile a pesé sur le plan historico-social, promouvant dans les populations chrétiennes une mentalité active et entreprenante ». En citant en particulier la parabole des talents, il a souligné que le talent se réfère à un « esprit de responsabilité avec lequel nous devons accueillir le Royaume de Dieu : responsabilité envers Dieu et envers l'humanité. La mauvaise attitude est celle de la peur (...). Ceci arrive, par exemple, à celui qui, ayant reçu le baptême, la communion, la confirmation, enterre ensuite ces dons sous une couverture de préjugés, sous une fausse image de Dieu qui paralyse la foi et les œuvres, de façon à trahir les attentes du Seigneur »[4].
Références
Voir aussi
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