- Sébastien Demar
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Sébastien Demar Sébastien Demar, d'après Jean Fouquet. 1795Naissance 29 juin 1763 Décès 25 juillet 1832 Activité principale pianiste, compositeur, chef d'orchestre, professeur et organiste
Jakob-Ignaz-Sebastian Demar (souvent appelé à tort Jean-Sébastien Demar[1], ou beaucoup plus récemment Jacques-Sébastien[2]), était un pianiste, compositeur, chef d'orchestre, professeur de musique et organiste.
Né à proximité de Gauaschach, près de Bad Kissingen, au Nord de Würzburg, en Basse-Franconie (Allemagne), le 29 juin 1763, il mourut à Orléans, le 25 juillet 1832[3].
Sommaire
Biographie
Il était le fils de « Sebastien Demar, professeur de musique, et [de] Dorothée Zugis, son épouse »[4].
D'abord élève de Joseph Haydn, à Vienne, il arriva à Paris en 1788 puis se fixa à Orléans en 1791. Il fit beaucoup pour la musique dans la ville, y dirigea d’abord la musique du 88e Régiment, puis de la Garde nationale et, en 1799, fut désigné par la municipalité pour toucher l’orgue en amateur, aux fêtes républicaines, dans les divers « temples » (les anciennes églises) où elles avaient lieu : le plain-chant y cédait la place au « chant guerrier ».
Au début du XIXe siècle (1802 ?), Demar devint « Maître de piano-forte » dans la Maison d’éducation de Mme Robillard, à Orléans. En 1806, il créa la Société des Concerts par Abonnement. Suivant le cours de l’histoire, il sera aussi organiste de l’église Saint-Paterne à partir de 1815…
Il laissa de nombreuses œuvres, très intéressantes, souvent instrumentales. Il est l'auteur, entre autres, de plusieurs concertos pour forte-piano, dont un "concerto-chasse", un concerto cosaque, un concerto dédié à l'Impératrice Marie-Louise.
Il transcrivit pour harpe un de ses concertos pour violon afin qu'il puisse être exécuté par sa fille Theresia en concert public à Paris.
Famille
Sa fille, Thérésia-Elisabeth-Françoise Demar (Thérèse Demar) épousa Jean-Nicolas Gannal, pharmacien, chimiste et inventeur de l'embaumement moderne. Elle-même était harpiste, compositeur et professeur de musique. On sait aussi qu'elle chantait[5]. Elle vécut plusieurs années à Paris et finalement termina sa vie à Orléans. Elle mourut dans cette ville le 18 janvier 1858, à 71 ans[6]. Elle a laissé une trentaine de compositions musicales, qui furent publiées à l'époque, mais dont beaucoup semblent actuellement perdues. Sa cantate Sainte-Cécile (éd. Orléans, Gatineau, 1851) avait été écrite sur des paroles de l'historien et bibliophile orléanais Constant Leber.
Theresia Demar était née à Gernsbach (Duché de Bade) le 30 octobre 1786. Son acte de décès indique qu'elle était la fille de « Jacob-Ignace-Sébastien Demar, professeur de musique, et de Dame Elisabeth Riesam »[7]. D'autres sources, erronées, la font naître à Paris en 1788.
La saint-simonienne et militante féministe Claire Demar (1799-1833) était[8] peut-être, elle aussi, une fille du couple Demar. L'état civil orléanais de l'année 1799 (An VII-An VIII), de même que la table décennale correspondant à cette période, ne font cependant apparaître aucune naissance qui pourrait être considérée comme la sienne.
Bibliographie
- Hervé Audéon, Demar (Johann-Sebastian), in : Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle (éd. Joël-Marie Fauquet, Paris, Fayard, 2003).
- Id., Catalogue des concertos pour pianos édités pour la première fois à Paris entre 1795 et 1815, juin 1999. Catalogue publié sur la base de données Philidor du Centre de Musique Baroque de Versailles, novembre 2003, 54 p. (p. 15-17 : Démar [Jacques-Ignace-]Sébastien, 3 concertos).
- François Turellier, Les orgues et les organistes de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. Leur place à l’église et dans la ville, des origines jusqu’aux travaux d’Aristide Cavaillé-Coll, in : "L’Orgue", Revue trimestrielle publiée par l’Association des Amis de l’Orgue en coédition avec Symétrie, N° 291, Versailles, Lyon, 2010-III, pp. 3-33 (pp. 23-24).
Notes et références
- Jean-Sébastien Bach. Par ressemblance approximative avec les initiales et le prénom de
- Rosalie Tognini, corniste ou sur le Portail de la bibliothèque municipale de Gaeta Il est prénommé ainsi dans l'article en ligne
- Etat civil d'Orléans, qui le fait naître à « Altbenisgesang » (en fait Altbessingen, près de Gauaschach).
- Cf. son acte de décès, à l'état civil d'Orléans (25 juillet 1832, acte n° 1294).
- Cf. Orléans. Médiathèque. Rés. E-18175.32. Élégie sur le tombeau de Selma.
- Etat civil d'Orléans. 19 janvier 1858. N° 92.
- Site généalogique des Mormons Elle est explicitement mentionnée, ainsi que son frère Joseph-Pierre, sur le site des Saints des Derniers Jours (LDS), religion américaine, appelée aussi Église mormone, qui recense et baptise selon ses rites tous les êtres humains consignés dans les registres d'état-civil anciens. Cf. :
- Selon l'article « Demar (Thérèse) », sur le site du Sophie Drinkler Institut, qui présente cela comme un fait établi
Liens externes
- Le Répertoire International des Sources Musicales (RISM) recense une quarantaine de partitions publiées par Sébastien Demar. Le RISM online ne recense que les manuscrits. Les deux répertoires sont incomplets.
- Voir aussi Sébastien Demar, en tant qu'auteur, sur le site du CCFR (BnF) : Sébastien Demar
- La Bibliothèque nationale de France possède plusieurs partitions de Sébastien Demar. Deux d'entres elles sont numérisées sur Gallica.
- La Médiathèque d'Orléans possède une méthode pour piano, de Sébastien Demar, trois livrets de ses œuvres, ainsi que deux livrets d'œuvres de sa fille, Thérèse Gannal
Articles connexes
Catégories :- Naissance en 1763
- Décès en 1832
- Compositeur français de la période classique
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