- Sept arts
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Les sept arts sont une classification des arts, selon leur sept caractéristiques sensorielles, présentée par Étienne Souriau. Cette classification est venue après quelques tentations comme celles de Alain et de Schelling. Mais, celle de Souriau représente la classification la plus totale et générale, car elle contient tous les formes et les genres artistiques possibles (anciens, actuels et même futuristes) classés en sept catégories générales. De plus, cette classification contient et cerne les arts connus actuellement sous une différente classification (1er-Peinture. 2e-Sculpture. 3e-Architecture. 4e-Danse. 5e-Musique. 6e-Littérature. 7e-Cinéma. 8e-Télévision. 9e-Bande dessinée. 10e-Jeux vidéo ou Modélisme ferroviaire. 11e-Multimédia ou Art numérique[réf. nécessaire]) qui néglige le dessin par exemple.
Les sept arts représente une formule idéale car elle est subordonnée à l’expression courante : Septième art. Aussi, Sept arts est une formule sacrée puisque le nombre sept est fréquemment considéré de manière positive et comme un chiffre sacré (cf. Les sept jours de la création du monde, de la semaine, les sept notes de musique, les sept mers, les sept couleurs de l’arc-en-ciel, les sept merveilles du monde, les sept cieux dans la tradition juive ou musulmane, etc.).
Sommaire
La classification des sept arts
Après plusieurs tentations et propositions voire querelles sur la classification des arts ou sur la comparaison des arts, Étienne Souriau a proposé sa classification la plus totale et générale dans son livre La Correspondance des arts, éléments d’esthétique comparée (1969), où il distingue sept classes d’art d’après leurs caractéristiques sensorielles (la saillie, la ligne, la couleur, la mélodie, le mouvement, la prononciation et la lumière). Chaque classe peut produire un art sur deux niveaux, représentatif/abstrait, c’est-à-dire :
- sculpture/architecture ;
- dessin/arabesque ;
- peinture représentative/peinture pure ;
- musique dramatique ou descriptive/musique ;
- pantomime/danse ;
- littérature et poésie/prosodie pure ;
- cinéma et lavis photo/éclairage projections lumineuses.
Les œuvres artistiques composées
Les produits artistiques peuvent regrouper un ou plusieurs éléments (arts) comme : les chansons (poésie + musique) et les œuvres théâtrales où les différents types des arts se coopèrent pour présenter une œuvre plus touchante en influençant les spectateurs à travers la plupart de leurs sens.
Dans ce sens, plusieurs artistes contemporains tentent de construire des œuvres composées comme celles de l’installation, de l’(art vidéo), de multimédias et des œuvres audiovisuelles et numériques. Ainsi, Dominique Bozo, Président du Centre Georges Pompidou, en présentant la collection vidéo du [Musée national d’art moderne (La Collection Nouveaux Médias) a noté : « La collection met ainsi en évidence la richesse des recherches effectuées dans ce domaine et la complexité des relations existant avec les autres médiums (cinéma, littérature, architecture, peinture, sculpture, musique, danse). »[1]
Cette même idée est soulignée par Michael Rush en présentant l’art vidéo comme lieu de combiner les arts : « La vidéo est apparue au moment où les frontières entre les arts traditionnels - la sculpture, la peinture ou encore la danse - s’estompaient. Peinture, performance, danse, cinéma, musique, écriture, sculpture pouvaient être combinés dans une seule et même œuvre d’art comme, par exemple, lors de l’événement organisé par Robert Rauschenberg et Billy Klùver en 1966, intitulé « Nine Evenings: Theater and Engineering ». Avec Dick Higgins, on commença alors à parler d’art « inter-média ». »[2]
Tentatives d’assembler les sept arts
On trouve, dans l’art contemporain, quelques tentations de présenter une œuvre composée de tous les arts (intentionnellement ou spontanément) en assemblant les sept arts d’une façon artistique, en tirant profit des divers supports :
- Jean-Christophe Averty, Les Mariés de la Tour Eiffel 1973, 53′, son, couleur, collection vidéo du Musée national d’art moderne, Paris.
- Eve Ramboz, L’Escamoteur 1990, 13′, son, couleur, collection vidéo du Musée national d’art moderne, Paris.
- Abdallah Saloumeh, Coopération des arts. Le combat de l’idée pour la sortie et le repos. Le processus de la réalisation. Le résultat 2000, film, 85′, son, couleur[3].
Bibliographie
- Cléo Armstrong, Groupe des auteurs, Groupes, Mouvements, Tendances de l’art contemporain depuis 1945, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 2e édition 1990.
- Florence de Mèredieu, Arts et nouvelles technologies, art vidéo, art numérique, édition Larousse, 2003.
- Isabelle Ewig, Guitemie Maldonado, Lire l’art contemporain dans l’intimité des œuvres, Paris, Larousse, 2005.
- Catherine Francblin, Damien Sausset et Richard Leydier, L’ABCdaire de l’art contemporain, Paris, Flammarion, 2003.
- Michael Rush, L’art vidéo, Traduit par Dominique LABLANCHE, Paris, Thames & Hudson, 2003.
- Étienne Souriau, La Correspondance des arts. Éléments d’esthétique comparée, Paris, Flammarion, 1969.
- Vidéo et après : la collection vidéo du Musée national d’art moderne / sous la dir. de Christine Van Assche, Paris, Éditions Carré / Éditions du Centre Georges Pompidou, 1992.
Notes et références
- p. 7. Vidéo et après : la collection vidéo du Musée national d’art moderne / sous la dir. de Christine Van Assche, Paris, Éditions Carré / Éditions du Centre Georges Pompidou, 1992,
- p. 9. RUSH, Michael, L’art vidéo, Traduit par Dominique LABLANCHE, Paris, Thames & Hudson, 2003,
- Coopération des arts.
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