- Sakina M'sa
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Sakina M’sa, est une créatrice de mode française, d’origine comorienne, fondatrice de la marque éponyme. Elle vit et travaille à Paris depuis 1992.
Fichier:Sakina par Vanessa Vercel Au féminin com (2).jpgSommaire
Biographie
Enfance
Sakina M'sa est née à Nioumadzaha Bambao aux Comores, d’un père ouvrier boucher et d’une mère au foyer. Elle est l’aînée d’une famille de six enfants.
Elle passe une enfance d’émerveillement élevée par une grand-mère animiste Coco, qui lui donne le gout du défi, de la création et de ce qu’elle appelle "transformer le poison en élixir" : Regarder les pires situations avec les yeux du beau. En 1974, les parents de Sakina arrivent en France et s’installent à Marseille. Sakina, les rejoindra en 1979.
Avant qu’elle ne quitte les Comores, Coco lui fait promettre qu’à sa mort, elle offre à la terre un objet précieux. Lors de la disparition de celle-ci, ce sera un morceau de tissu que Sakina offrira à la terre. Cela deviendra, par hasard, la marque de distinction de la maison Sakina M’sa. Le tissu vieilli par la terre reste un lien symbolique entre les deux femmes.
C’est en achetant des livre d’occasion dans le quartier populaire où s’est installée la famille à Marseille, que Sakina découvre la littérature française. Elle apprend à lire et à parler le français en un an. Les lectures en cachette, de Boris Vian, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Lautréamont précipitent cet apprentissage.
Dans la ville, une affiche annonce un spectacle de Tadeusz Kantor. Sakina est touchée par le matériau du vêtement de la comédienne, la gravité et la fragilité qui s’en dégagent. Elle fait le mur et casse sa tirelire pour assister au spectacle : « Je ne reviendrai jamais ». Une révélation.
A 14 ans, elle est punk et présente sa première collection au collège en fin d’année scolaire. Cette période a été nourrie par la découverte de Vivienne Westwood, Jean-Paul Gaultier et ses mentors Madeleine Vionnet, Cristobal Balenciaga, Elsa Schiaparelli, Gabrielle Chanel…. La mode réunit des médias artistiques qui fascinent l’adolescente. Elle réalise sa première collection à partir de nappes en toiles ciré, de torchons, et de boites de conserves.
Débuts professionnels
Maryline Bellieud –Vigouroux, directrice de l’espace mode à Marseille, fascinée par son énergie, finance une partie de ses études avec son Institut. Parallèlement à cette formation Sakina fait un stage auprès de Geneviève Sevin-Doering. Cette rencontre transformera toute sa vision du vêtement.
Elle monte à Paris en 1992, travaille et développe le concept du tissu social en Seine-Saint-Denis (93). Elle collabore avec des maisons de retraites, des centres de quartiers, fait défiler des grands, des gros, des petits, des atypiques qui font partie de son tissu social.
Développement
Fichier:Photoshoot1sakinamsa.jpgEn 2001, elle intègre le calendrier IN des créateurs. Au premier rang de ses défilés on découvre le philosophe post moderniste Jean Baudrillard qui a soutenu son travail. Elle crée un lien entre différentes personnalités publiques, "mamas" des quartiers, conservateurs et des travailleurs sociaux... En 2002, elle distribue ses collections aux Galeries Lafayette, et chez Maria Luisa en 2004.
La création d’une collection pour le catalogue la Redoute en 2006, lui permet d'accéder à une distribution plus large.
En 2007, elle présente l’exposition « l’Etoffe des héroïnes » au Petit Palais, qui met en lumière le vêtement recyclé, en collaboration avec des publics d’Emmaüs et d’associations de quartier.
Elle est l’auteur du livre Robes des possibles, paru aux éditions Filigranes.
Sa recherche sur le vêtement social l’amène à créer une entreprise d’insertion par le beau[1].
En 2009, elle est présidente du jury national Envie d'agir[2]
En 2010, exposition au Musée d’art et du design de New-York. Cette même année, François Henri Pinault lui remet le prix de la Fondation PPR pour la dignité des Droits des femmes.
Styliste plasticienne son travail est sollicité à travers le monde (Brésil, USA, Afrique du sud, France…)
Elle a été en résidence au 104 où elle a présenté l’exposition Bleutotype, sur la base du bleu de travail recyclé. Elle est la conceptrice de l’uniforme du personnel d’accueil de ce lieu de production artistique. www.104.fr
Désormais sa marque de fabrique se distingue par le bleu de travail qu’elle détourne en élément couture, dans ses collections. C'est un vêtement pour les « working CLASSE heroes. »
Elle est installée dans le quartier de la Goutte d’Or.
Distinctions
- 1997 : Lauréate nationale Défi jeunes.
- 2000 : Prix de la Fondation de France.
- 2001 : Grand Prix de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne.
- 2008 : Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, catégorie Mode confirmée.
- Prix Femina du « Journal du Dimanche, version Femina ».
- 2010 : Prix de la fondation PPR pour la dignité des Droits des femmes.
Publication
Auteur du livre « Robes des possibles », paru aux éditions Filigranes en septembre 2007. Sakina M’Sa rend hommage à ses héroïnes, les femmes ordinaires qui participent à ses ateliers, mais aussi Marianne Faithfull, Agnès Varda, Louise Bourgeois.
Fichier:Robes des possibles.jpgFichier:Ljvcm20100609004.jpgNotes et références
- (fr)La haute couture au grand coeur sur www.reussirmavie.net. Consulté le 14 août 2010.
- Programme du Ministère chargé de la jeunesse et héritier du dispositif Défi jeunes dont Sakina M'Sa a été lauréate en 1997
Liens externes
- Sakina M’Sa, son engagement a du style article de Reporters d'espoirs sur Sakina M'Sa.
Catégories :- Entreprise fondée en 1992
- Entreprise de la mode vestimentaire
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